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Le bilan sportif du +Président+ est positif: Les Bleus n'ont pas connu la défaite au cours des 12 derniers mois et sont invaincus depuis 17 matches. Le billet pour le Championnat d'Europe, arraché le 11 octobre face à la Bosnie au Stade de France (1-1), a permis à Blanc d'asseoir sa légitimité et aux Bleus de commencer à tourner la page sinistre de Knysna.
Mais si la façade semble restaurée, les fondations restent fragiles et le travail de reconstruction entrepris par le sélectionneur au lendemain du Mondial-2010 ne fait que commencer.
Les Tricolores traînent comme un boulet l'absence de leadership et un manque d'expérience patent qui ont failli leur coûter cher au moment de l'emballage final des qualifications.
"On a des joueurs qui sont des gamins, des enfants", a résumé Laurent Blanc après le dernier match amical de la saison, un nul piteux contre la Belgique au Stade de France (0-0), le 15 novembre.
Tournant
Dans ces conditions et sans joueur de classe mondiale à sa disposition, hormis Benzema, l'équipe de France joue "profil bas" en vue de l'Euro malgré un tirage au sort assez clément (Angleterre, Suède et Ukraine dans le groupe D).
En dépit d'une volonté de rupture avec l'ère Domenech en privilégiant le jeu et l'offensive, les Bleus tâtonnent et semblent surtout avoir perdu la fraîcheur des premiers mois du mandat de Laurent Blanc.
Mars 2011 a constitué un tournant avec la fin du purgatoire pour les "meneurs" de Knysna, Evra et Ribéry, dont les retours ont bouleversé l'animation de l'équipe et la vie du groupe.
Avec +Francky+, c'est le débat lancinant sur l'identité du titulaire du côté gauche qui a refait surface avec en toile de fond le danger de voir la lutte des ego resurgir. En accédant à la requête de Ribéry, Blanc a pris le risque de prêter le flanc aux accusations de favoritisme, lui qui travaille avec le même agent que le Bavarois, l'influent Jean-Pierre Bernès.
La fin de l'état de grâce pour le sélectionneur est également perceptible dans ses relations avec la Fédération (FFF) où il se heurte à l'intransigeance du président Noël Le Graët, garant scrupuleux des finances, bien décidé à remettre de l'ordre dans la maison et à imposer sa poigne depuis son élection en juin.
Meurtri
Les sujets de friction sont nombreux (prolongation de contrat, calendrier, primes, choix du camp de base à l'Euro) et Blanc a dû, à chaque fois, se plier aux décisions de l'homme fort de la "3F".
La FFF a, en revanche, fait bloc derrière le +Président+ lors de l'affaire des quotas. Sa phrase malheureuse ("Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les Blacks") prononcée lors d'une réunion de la Direction technique (DTN) sur le cas des bi-nationaux, le 8 novembre 2010, a un peu brouillé son image consensuelle.
Meurtri et soumis à une pression médiatique intense, Laurent Blanc a même "songé à démissionner" comme il l'a déclaré le 13 mai à l'AFP avant d'être dédouané par la FFF et le ministère des Sports.
"Je ne suis pas devenu sélectionneur pour vivre ça", lâchera-t-il en fin d'année après avoir pris brutalement la mesure du poids et des vicissitudes de ses nouvelles fonctions.