La ville de nouveau dans le noir : Casablanca frôle la catastrophe

L'irréparable a été évité de justesse. Hier, vers 15h00, la coupure d'un câble de haute tension  (64.000 volts) acheminant l'énergie électrique d'Afourar (région de Béni Mellal) vers les Roches Noires-précisément au niveau des ferrailleurs de Tit Mellil-a failli non seulement causer des morts mais aussi provoquer l'un des incendies les plus graves dans l'histoire de la capitale économique.
En effet, juste au pied des pylônes soutenant le câble en question, passe le pipe-line qui achemine le kérosène et autres hydrocarbures vers l'aéroport international Mohammed V.
Des sources proches de l'ONE ont imputé l'accident à un acte éventuel de vandalisme, alors que les forces de l'ordre qui ont dépêché plus de 200 agents ainsi que l'ensemble des responsables des services de police à Sidi Moumen, ont mis en cause la vétusté du matériel qui n’a pas été changé depuis fort longtemps et qu'il ne serait plus à même de résister à l’usure du temps.
Rappelons que les pannes d'électricité sont devenues monnaie courante dernièrement. En l'espace de deux mois, la capitale économique a subi trois coupures de courant.
Lundi 30 novembre 2009, vers 21h cinq postes de la Lydec, alimentés par le poste répartiteur ONE de Tit Mellil  avaient été mis hors circuit. Cette rupture d'alimentation  électrique avait  touché 47% des postes de distribution publique (PDP)  de Casablanca. Plusieurs quartiers ont été plongés pendant 40 minutes dans l’obscurité. Notamment  aux quartiers Aïn Sebaâ, Roches Noires, Sidi Belyout, Anfa, Mers Sultan, Hay Hassani, Hay Mohammadi, Sidi Bernoussi.
Deux semaines plus tard, ce dimanche 13 décembre 2009, à 17 heures, quelque 20% des PDP  vont être déconnectés. Pas moins de 500.000 foyers ont été privés d'électricité avec une  panne de 30 minutes.  La panne d’hier a touché,  pendant plus d’une heure,  une partie de la métropole.