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Autant de succès légués par cet artiste qui a fait avec Abdelouhab Doukkali, Mohamed El Hayani et Naïma Samih la grande histoire de la chanson marocaine moderne.
Autre consolation, c’est que le retrait annoncé d’Abdelhadi Belkhayat ne concerne que la scène lyrique. «Je vais me consacrer aux invocations et aux chants religieux», a tenu à préciser le grand Belkhayat. Un virage négocié avec brio par l’artiste, et que l’on pouvait deviner par sa présence remarquée et régulière au Festival des musiques sacrées de Fès. Côté production, A. Belkhayat s’est également distingué ces derniers temps par l’enregistrement de plusieurs chants à vocation religieuse, dont notamment «Al mounfarija».
Voilà, maintenant est-il besoin de présenter Abdelhadi Belkhayat?
Né en 1940 à Fès, Abdelhadi Belkhayat, de son vrai nom Zougari El Idrissi Abdelhadi, a quitté très tôt sa ville natale pour s’installer à Casablanca. Une audition à la Radio nationale le propulse rapidement au-devant de la scène alors dominée par Mohamed Fouiteh, Maâti Belkacem et Brahim Alami. Il a réussi à s’imposer grâce à sa voix chaleureuse et ses mélodies d’influence orientale. Sur ce registre, Abdelhadi a collaboré avec plusieurs compositeurs marocains et orientaux, dont Baligh Hamdi. Côté cinéma, A. Belkhayat compte deux expériences aux côtés du réalisateur Abdellah Masbahi, la première en 1973 sous le titre “Silence, sens interdit” et la seconde en 1979 “Où cachez-vous le soleil?”.