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Cela semble difficile à concevoir pour Cristiano Ronaldo, Lionel Messi ou Zlatan Ibrahimovic qui brassent tellement de millions d’euros qu’ils sont à l’abri du besoin sur plus d’une génération. Pourtant, une étude réalisée par le cabinet allemand Schips Finanz, que s’est procurée le journal espagnol Expansión, montre qu’après leur carrière, 50% des footballeurs européens finissent ruinés.
Ce chiffre est encore plus alarmant pour les sportifs américains dont beaucoup sont connus pour être de mauvais gestionnaires. En NFL (le championnat de football américain) par exemple, 78% des joueurs ont tout perdu, moins de deux ans après qu’ils aient raccroché. Le constat est sensiblement identique en NBA : 60% des joueurs n’ont plus rien, dans les cinq ans qui suivent l’arrêt de leur carrière.
Des joueurs qui ne sont pas préparés à la vie de riche
Cette enquête du cabinet allemand fait suite à un reportage diffusé récemment sur les chaînes du groupe ESPN montrant l’étendue des malversations et des mauvais placements les plus fréquemment réalisés par des sportifs. «Beaucoup de joueurs ne savent même pas comment ouvrir un compte» explique, dans le reportage, l’ex-basketteur NBA, Jamal Mashburn. « Du jour au lendemain, vous êtes à la tête d’une énorme entreprise et vous n’avez aucune idée de comment gérer cela », avait-il dénoncé. « Ce sont des millionnaires prématurés», avait aussi rouspété Marcelo Bielsa, coach de l’Athletic Bilbao, après les deux finales (Europa League et Coupe du Roi) perdues par son club la saison dernière.
Des achats onéreux. Mais pas que…
Le train de vie dispendieux des athlètes (achats de maisons, voitures de luxes, bijoux) n’expliquerait pas tout. La faillite de certains serait plus souvent le fait de mauvais placements, d’investissements désastreux, de divorce coûteux et de la mauvaise influence d’agents et des conseillers peux scrupuleux. Bernie Kosar ex-star de la NFL raconte qu’au temps de sa splendeur sur les terrains de football américain, il faisait vivre de 20 à 25 familles avec son seul salaire. En 2009, treize ans après la fin de sa carrière, Bernie Kosar a tout perdu, jusqu’à sa splendide propriété.