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On est quelque peu éberlué face à ce genre d’information que l’on considère d’une importance stratégique pour le système bancaire marocain, en général, et Attijariwafa bank en particulier.
Le communiqué, parvenu à notre rédaction, comme une lettre à la poste, semble banaliser une opération de retrait (ou de rachat, c’est comme vous voulez) d’une portée stratégique en termes de participations étrangères dans les tours de table des banques marocaines.
Du soupçon, il y en avait un peu dans l’air depuis bien longtemps. Bien avant le départ du Maroc de Telefonica (et de Portugal Telecom), et la cession des participations au Groupe Benjelloune. Mais, entre nous, on doutait que le grand Groupe bancaire espagnol en arrive jusqu’à retirer ses billes de la première banque privée du Royaume. Il y a peu, face à la grave crise économique et financière qui secouait l’Espagne, on posait cette question de retrait, mais le Top management de la banque se voulait rassurant et confiant quant aux relations de partenariat qui liaient les deux établissements.
Maintenant que l’opération est « officielle », on s’interroge sur le mode opératoire utilisé par la banque pour informer le marché. Sachant qu’Attijariwafa bank est une société cotée à la Bourse de Casablanca, on devine qu’il était plus loisible pour la Bourse de Casablanca de demander la suspension de l’action Attijariwafa bank de la cotation et exiger l’autorisation du CDVM. Une procédure fortement respectée et suivie par les sociétés cotées, en cas d’informations importantes. Et comme par hasard, le jour même de cette annonce, le CDVM, l’autorité de régulation du marché boursier, a infligé une sanction à la société Samir pour non-respect de la procédure d’information du marché.
Il faut dire que le champion marocain l’est aujourd’hui à part entière, en ce sens que le couple ONA/SNI contrôle désormais la majorité du capital, compte tenu des 15% détenus par F2I, une filiale d’ONA.
Il convient de noter aussi qu’à l’issue de cette opération, la SNI voit sa participation monter à 13,50%, alors que celle de Santusa Holding est ramenée à 4,55% et reste présente au Conseil d’administration.
En 2008, Attijariwafa bank, qui affiche un total bilan de 258,9 milliards de DH, a réalisé un résultat opérationnel de plus de 3 milliards de DH, soit une expansion de 32% en comparaison avec l’exercice précédent. La banque, rappelons-le, n’arrête pas d’émettre des emprunts obligataires, qui ont totalisé quelque 7 milliards de DH en 2008. Les émissions au titre de l’année 2009, portaient sur au moins 3 milliards de DH. La banque dit disposer des fonds propres consolidés de l’ordre de 21 milliards de DH.
« Partenaire historique » d’Attijariwafa bank, Grupo Santander continuera-t-il à être ce « catalyseur des échanges entre les deux rives de la Méditerranée » ? That’s the question.
Abdelouahed Kidiss