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Au niveau du théâtre, Tayeb Laâlej, a été l’auteur des pièces à succès telles "Sidi Kaddour Alami", "Wali Allah" et d'autres qui ont marqué les esprits. C’est également un acteur de grande qualité comme le prouve sa parfaite maîtrise des jeux scéniques et la profondeur qu’il a su donner à tous les personnages qu’il a campés tant sur les planches que sur le petit et grand écrans.
Aux côtés des mythiques troupes de la Maâmora et du théâtre Mohammed V, il s’est illustré par ses adaptations des pièces de grands dramaturges de la trempe de Molière, Jules Romain et Berthold Brecht. "Tartuffe", «Wali Allah», «Al Haj Adama», «Aâmail Joha», «Al Hakim Kankoun» et «Taleb Maâchou» sont autant de pièces qu’il a adaptées et marocanisées de la manière la plus géniale qui soit.
Le cinéma va s’intéresser à Ahmed Tayeb Laâlej dès les années 50. On va le retrouver dans les premiers courts-métrages réalisés par le cinéaste français Jean Flechet en 1954. Notamment dans «Le puits» et «Le trésor caché» entouré de Larbi Doghmi, Bachir Laâlej, Tayeb Saddiki, Saïd Afifi et d’autres monstres sacrés. On le retrouvera également dans le long-métrage: «Le médecin malgré lui» (1955), tourné au Maroc par Henri Jacques.
Tantôt comédien, tantôt dialoguiste, il avait non seulement mis la main à la pâte dans de nombreux films marocains, mais il en avait aussi assuré le succès.
Côté chanson, le regretté s'était distingué par une nouvelle approche de l'écriture qui a donné au dialecte marocain ses lettres de noblesse en le rapprochant, autant que faire se peut, de l'arabe classique.
Parolier des tubes immortels de Mohamed Fouiteh, Maâti Benkacem, Abdelouahab Doukkali, Abdelhadi Belkhayat, Naïma Samih, Latifa Raafat, etc., Tayeb Laâlej a permis à la chanson marocaine de se hisser à des niveaux jamais égalés depuis.
C'est donc un artiste hors pair qui vient de quitter la scène. A jamais.