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Pour cette étude, les psychologues ont travaillé avec 14 adultes souffrant d’une hantise des mathématiques, sans être anxieux en général. Durant l’expérience, les sujets ont été passés sous IRMF (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle) de façon à mesurer l’activité du cerveau avant, et pendant l’exécution de différentes tâches. Les protagonnistes ont dû résoudre des problèmes mathématiques ou des équations. Les chercheurs Sian Beilock et Ian Lyons ont remarqué qu’une région cérébrale, l’insula postérieure, était sollicitée lorsque ces personnes se préparaient à résoudre les problèmes. Or elle s’active également quand le corps fait l’expérience de la douleur ou fait face à une menace physique.
Ce ne serait pas l’exercice mathématique qui causerait la douleur, mais l’anticipation de l’événement. «Pour quelqu’un qui est angoissé, l’idée de résoudre un problème de mathématiques provoque une réaction cérébrale similaire à celle de la douleur physique que l’on ressent comme lorsqu’une main touche une poêle brûlante», précisent les auteurs dans leur article. Professeur de mathématiques dans une lycée de Moselle, Pierre relativise: «J’ai déjà vu des élèves paniqués en classe avant un devoir, mais de là à dire que cela relève de la douleur cérébrale, cela est un peu tiré par les cheveux». «Arrêtons d’être caricatural sur les maths, en philosophie aussi ce type d’étude pourrait être menée», note-t-il, amer.
Les chercheurs de l’Université de Chicago sont eux formels: «L’anxiété liée aux maths est réelle et devrait être traitée comme n’importe quelle autre phobie».