Violente, l’année 2012 l’a été. Elle s’est peinte sur divers tableaux propulsés au-devant de l’actualité. N’est-ce pas elle qui a amené Amina Filali à se suicider après avoir été obligée de se marier avec son violeur? Continuant à planer sur nos routes, elle a fauché 42 personnes qui ont péri dans un accident spectaculaire sur la route de Tizi n’Tichka. Une hécatombe qui classe nos routes parmi les plus meurtrières du monde. Cette réputation, on s’en serait très bien passé. Avec des relents de racisme, elle n’a pas épargné les Subsahariens dont l’un d’eux, un jeune Malien a été mortellement poignardé par un Marocain. Un crime gratuit. Cette violence est un fléau dont les prisons constituent le terreau idéal pour la prolifération des agressions, sévices, viols et homosexualité. Un rapport du CNDH en a même fait état. Elle a été encore plus décriée quand elle a touché la liberté d’opinion dans l’affaire Laghzioui-Nhari. Et puis quand on est obligé de monnayer ses droits, comment peut-on qualifier cette situation? Ne s’agit-il pas d’un autre genre de violence qui corrompt notre société? Elle a même été symbolique, c’est le cas de centaines de fonctionnaires grévistes victimes de prélèvements sur les salaires décidés par le gouvernement Benkirane; une décision jugée “d’illégale et d’anticonstitutionnelle”.
Un tableau peu reluisant qu’on voudrait occulter. Mais la réalité est là et elle interpelle tout un chacun, les responsables en premier lieu.