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Cette société a reproché à plusieurs de ces mastodontes du Net le viol d’un brevet concernant un “web interactif”, plus précisément qui concerne “les contenus interactifs d’une page Web à laquelle on accède via un navigateur Web et des liens hypertextes”, comme l’explique la même source. Pour résumer, cette société voulait faire valider par la justice un brevet susceptible d’obliger chaque internaute qui publie une vidéo ou une photo en ligne à payer une somme au profit de Eolas Technologies. Tout simplement parce que celle-ci a breveté en masse de géniales idées que des ingénieurs avaient eu avant elle.
Le témoignage décisif du créateur du lien hyper-texte
Or, ces ingénieurs ont façonné l’Internet que nous connaissons aujourd’hui et certains d’entre eux sont montés au créneau, aux côtés de Google et des autres, pour contrecarrer Eolas Technologies. Parmi eux, Tim Berners-Lee, qui a été appelé à témoigner au cours de ce procès. Le contenu de ces débats a été rendu public par le site Wired, où l’on comprend que le rôle de ce père fondateur du web a été décisif au moment des délibérations du jury.
Lorsque l’avocate des défendeurs a demandé à Tim Berners-Lee à qui appartient Internet, celui-ci a fourni la réponse suivante : “A nous tous.” Cet ingénieur a largement collaboré à la création d’Internet et a toujours été un partisan de la liberté sur la Toile. Il est celui qui a mis au monde le lien hyper-texte et il a partagé d’autres découvertes décisives par courrier électronique en 1991, avec un collègue de l’Université de Berkeley. Ces mails ont été conservés et présentés devant la justice au cours de ce procès. Dommage pour Eolas Technologies qui a déposé le brevet de ces mêmes découvertes... en 1993.
Victoire indirecte de l’Internet libre
Au regard de tous ces éléments, les juges ont donné raison à l’Internet libre, mais plus concrètement aux géants du web qui échappent à des dommages et intérêts colossaux. Il faut dire que Eolas Technologies n’en est pas à son coup d’essai. Au début des années 2000, toujours pour un litige sur des brevets, cette entreprise avait demandé à être indemnisé par Microsoft à hauteur de 527 millions de dollars, soit 400 millions d’euros environ. Et pour une fois, les intérêts du consommateur et des multinationales ont été convergents, même si ces dernières ont voulu davantage protéger leurs deniers que le principe de l’Internet libre.