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Dans cette étude publiée dans la revue spécialisée Nature Geoscience, fruit d’une collaboration internationale entre des laboratoires français, suisses et américains, les chercheurs mettent en évidence la découverte de fragments de granite datant de 4,4 milliards d’années contenus dans la météorite martienne NWA7533, plus connue sous le nom de «Black Beauty».
«Les granites sont les principales roches constitutives des continents terrestres. Leur présence dans une météorite provenant de Mars nous amène à reconsidérer l’histoire géologique de cette planète et nous éclaire sur le processus de formation des continents sur Terre», explique, dans un communiqué, le Centre français de la recherche scientifique (CNRS) qui a pris part à cette découverte, aux côtés notamment du Muséum national d’Histoire naturelle et des universités de Sorbonne, de Lille et de Paris-Saclay.
D’après le centre français, l’existence de granites martiens vieux de 4,4 milliards d’années permet en effet de «mieux comprendre le processus de formation des continents terrestres dont les roches les plus anciennes ont été détruites par le jeu combiné de l’érosion et de la tectonique des plaques».
Les seuls témoins de l’histoire extrêmement ancienne de la Terre dont nous disposons, précise-t-il, "sont des grains de zircon isolés, vieux de 4,3 milliards d’années".
«Ces zircons témoignent de la formation précoce de roches granitiques en présence d’eau, à l’origine des premiers continents terrestres dont ils constituent les seules reliques», relève le CNRS, faisant remarquer que Mars n’a pas connu l’évolution géologique complexe de la Terre et n’a pas développé de tectonique des plaques, «ce qui a permis à des roches très anciennes d’être préservées».
Et de conclure : «L’étude de ces fragments granitiques martiens très anciens suggère qu’ils sont issus de la cristallisation de magmas en présence d’eau formés à la suite d’un ou plusieurs impacts, un phénomène géologique majeur lors de la formation des planètes. Il est probable que les mêmes processus ont été à l’œuvre dans la genèse des embryons des continents terrestres aujourd’hui disparus».