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D'une investiture historique et retentissante en janvier 2009, le président américain, Barack Obama, dont le parti a essuyé une déconvenue lors des dernières élections de mi-mandat, se trouve confronté à un retour en force des Républicains, qui détiennent désormais les rênes du Congres.
En novembre dernier, les Républicains, comme l'ont prédit les sondages, ont repris le contrôle de la Chambre des représentants.
Les candidats du Grand Old Party (GOP) ont raflé une cinquantaine de sièges à la Chambre basse du Congrès, dont plusieurs étaient détenus par des personnalités clé du parti démocrate. Au sénat, bien que le GOP n'a pu renverser la tendance face aux Démocrates, il n'en demeure pas moins que rien ne se fera dorénavant sans que les Républicains aient leur mot à dire.
Ces grands changements législatifs ont eu pour effet de réduire la marge de manœuvre du président américain qui n'est plus maitre de son propre agenda. Et pour cause. Le locataire de la Maison Blanche doit composer avec ses rivaux Républicains, au grand dam de l'aile gauche de son propre parti, quitte à faire des concessions sur ses promesses électorales, acceptant par exemple un compromis fiscal avec ses adversaires du GOP.
+ Concessions au GOP et bronca au sein de l'aile gauche Démocrate+ L'accord prévoit notamment la prorogation des cadeaux fiscaux de l'ère Bush pour l'ensemble des contribuables, y compris les riches, d'où l'ire de l'aile gauche du parti d'Obama, dont certains chefs de file sont allés jusqu'à menacer de mettre en péril la candidature d'Obama pour un deuxième mandat, en l'obligeant de passer par la case des primaires.
L'aval donné par les élus américains à ce compromis fiscal marque l'aboutissement du premier accord majeur entre la Maison Blanche et les Républicains, forts de leur victoire aux élections législatives du 2 novembre.
Pour Obama, le compromis vise à éviter à la classe moyenne américaine, frappée de plein fouet par la crise économique, une augmentation des impôts dès janvier 2011, de créer des emplois et de booster une économie US chancelante.
Ces derniers aspects demeurent toujours une carte déterminante et la clé de voûte pour reconquérir un public désenchanté.
Un engagement pour
le meilleur et pour le pire
Outre la débâcle électorale de son parti, le président américain a du gérer les rebondissements de longs et épineux dossiers hérités de l'ancienne administration républicaine, dont la guerre en Afghanistan et ce qu'elle implique comme efforts colossaux pour lutter contre le terrorisme, autant de questions sur lesquelles la nouvelle majorité républicaine entend apporter sa contribution.
Si Obama a donné un coup d'arrêt aux opérations de combat en Irak, il se trouve toujours confronté au conflit de l'Afghanistan qui est entré dans sa dixième année. C'est la plus longue guerre que les Etats-Unis n'ont jamais menée.
Malgré le déploiement de 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, la férocité des combats livrés par les talibans a fait de l'année 2010 la plus meurtrière pour l'armée US. Elle a accentué ainsi le rejet populaire de cette guerre et suscité une désaffection au sein du noyau dur électoral du Président Obama et un soutien paradoxal au sein du GOP.
Le président américain, qui a dressé la semaine dernière un bilan d'étape, un an après l'envoi de ces renforts, a concédé, l'air sombre, que l'opération afghane reste une entreprise «très difficile».
+La menace d'Al-Qaeda et de ses franchises plane toujours sur les Etats Unis+.
La stratégie américaine en Afghanistan, qui vise en premier lieu à combattre le terrorisme, avait réalisé des progrès «significatifs» mais «fragiles», ont souligné plusieurs responsables américains.
S'agissant de la lutte anti-terroriste, la tâche de l'administration US durant l'année écoulée n'était pas de tout repos, avec les opérations menées par Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA), qualifié par le principal conseiller du président Obama pour l'antiterrorisme John Brennan de la plus grande menace pour les Américains.
Dans de récentes déclarations, Brennan a estimé que son danger dépasse celui d'Al Qaeda au Pakistan. Elle est devenue désormais «le nœud actif le plus opérationnel» de la nébuleuse Al Qaeda, a-t-il averti.
Al-Qaida dans la péninsule arabique avait revendiqué l'attentat raté de Noël 2009 sur un avion de la Northwest Airlines reliant Amsterdam à Détroit, ainsi que l'envoi des colis piégés trouvés à bord d'avions cargo à destination des Etats-Unis. Tout récemment, la police yéménite a rapporté avoir déjoué un attentat contre un véhicule diplomatique américain à Sanaa.
Washington, rappelle-t-on dans ce sens, avait maintenu la désignation d'AQPA en tant qu'«organisation terroriste étrangère», conformément à la section 219 de la loi sur l'immigration et la nationalité.
Une décision similaire avait été prise à l'encontre d'Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique.
La trajectoire que prendra l'évolution de ces dossiers politiques, outre le règlement de la crise économique aux Etats-Unis, la pire depuis 1930, sera déterminante pour les prochaines élections présidentielles, prévues dans deux ans.
En novembre dernier, les Républicains, comme l'ont prédit les sondages, ont repris le contrôle de la Chambre des représentants.
Les candidats du Grand Old Party (GOP) ont raflé une cinquantaine de sièges à la Chambre basse du Congrès, dont plusieurs étaient détenus par des personnalités clé du parti démocrate. Au sénat, bien que le GOP n'a pu renverser la tendance face aux Démocrates, il n'en demeure pas moins que rien ne se fera dorénavant sans que les Républicains aient leur mot à dire.
Ces grands changements législatifs ont eu pour effet de réduire la marge de manœuvre du président américain qui n'est plus maitre de son propre agenda. Et pour cause. Le locataire de la Maison Blanche doit composer avec ses rivaux Républicains, au grand dam de l'aile gauche de son propre parti, quitte à faire des concessions sur ses promesses électorales, acceptant par exemple un compromis fiscal avec ses adversaires du GOP.
+ Concessions au GOP et bronca au sein de l'aile gauche Démocrate+ L'accord prévoit notamment la prorogation des cadeaux fiscaux de l'ère Bush pour l'ensemble des contribuables, y compris les riches, d'où l'ire de l'aile gauche du parti d'Obama, dont certains chefs de file sont allés jusqu'à menacer de mettre en péril la candidature d'Obama pour un deuxième mandat, en l'obligeant de passer par la case des primaires.
L'aval donné par les élus américains à ce compromis fiscal marque l'aboutissement du premier accord majeur entre la Maison Blanche et les Républicains, forts de leur victoire aux élections législatives du 2 novembre.
Pour Obama, le compromis vise à éviter à la classe moyenne américaine, frappée de plein fouet par la crise économique, une augmentation des impôts dès janvier 2011, de créer des emplois et de booster une économie US chancelante.
Ces derniers aspects demeurent toujours une carte déterminante et la clé de voûte pour reconquérir un public désenchanté.
Un engagement pour
le meilleur et pour le pire
Outre la débâcle électorale de son parti, le président américain a du gérer les rebondissements de longs et épineux dossiers hérités de l'ancienne administration républicaine, dont la guerre en Afghanistan et ce qu'elle implique comme efforts colossaux pour lutter contre le terrorisme, autant de questions sur lesquelles la nouvelle majorité républicaine entend apporter sa contribution.
Si Obama a donné un coup d'arrêt aux opérations de combat en Irak, il se trouve toujours confronté au conflit de l'Afghanistan qui est entré dans sa dixième année. C'est la plus longue guerre que les Etats-Unis n'ont jamais menée.
Malgré le déploiement de 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, la férocité des combats livrés par les talibans a fait de l'année 2010 la plus meurtrière pour l'armée US. Elle a accentué ainsi le rejet populaire de cette guerre et suscité une désaffection au sein du noyau dur électoral du Président Obama et un soutien paradoxal au sein du GOP.
Le président américain, qui a dressé la semaine dernière un bilan d'étape, un an après l'envoi de ces renforts, a concédé, l'air sombre, que l'opération afghane reste une entreprise «très difficile».
+La menace d'Al-Qaeda et de ses franchises plane toujours sur les Etats Unis+.
La stratégie américaine en Afghanistan, qui vise en premier lieu à combattre le terrorisme, avait réalisé des progrès «significatifs» mais «fragiles», ont souligné plusieurs responsables américains.
S'agissant de la lutte anti-terroriste, la tâche de l'administration US durant l'année écoulée n'était pas de tout repos, avec les opérations menées par Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA), qualifié par le principal conseiller du président Obama pour l'antiterrorisme John Brennan de la plus grande menace pour les Américains.
Dans de récentes déclarations, Brennan a estimé que son danger dépasse celui d'Al Qaeda au Pakistan. Elle est devenue désormais «le nœud actif le plus opérationnel» de la nébuleuse Al Qaeda, a-t-il averti.
Al-Qaida dans la péninsule arabique avait revendiqué l'attentat raté de Noël 2009 sur un avion de la Northwest Airlines reliant Amsterdam à Détroit, ainsi que l'envoi des colis piégés trouvés à bord d'avions cargo à destination des Etats-Unis. Tout récemment, la police yéménite a rapporté avoir déjoué un attentat contre un véhicule diplomatique américain à Sanaa.
Washington, rappelle-t-on dans ce sens, avait maintenu la désignation d'AQPA en tant qu'«organisation terroriste étrangère», conformément à la section 219 de la loi sur l'immigration et la nationalité.
Une décision similaire avait été prise à l'encontre d'Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique.
La trajectoire que prendra l'évolution de ces dossiers politiques, outre le règlement de la crise économique aux Etats-Unis, la pire depuis 1930, sera déterminante pour les prochaines élections présidentielles, prévues dans deux ans.