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Cette démonstration, publiée dans la revue Nature Communications, trouve ses fondements dans l’hypothèse du monde à ARN (acide ribonucléique), selon laquelle cette molécule précèderait toutes les autres, dont l’ADN et les protéines. Cette théorie ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique, et Philipp Holliger, directeur de l’étude, le sait bien:
«J’ai toujours pensé que l’hypothèse du monde à ARN était passionnante, mais qu’elle était illogique car il était difficile d’imaginer les conditions chimiques sous lesquelles les premiers organismes issus de cette molécule auraient pu survivre sur cette planète encore jeune.»
Les chercheurs ont donc découvert que l’ARN se développe plus facilement dans la glace que dans des températures élevées, pourtant plus courantes à l’époque. Plus précisément, les nucléotides qui composent les molécules s’assemblent naturellement pour former des brins d’ARN lorsqu’ils sont dans un environnement gelé.
La plupart des combinaisons générées n’auraient alors rien donné de bien enthousiasmant, mais quelques-unes auraient pu contenir le code génétique débutant le processus de réplication. Au fil du temps, certains de ces brins auraient muté et entamé une évolution au sein d’organismes plus complexes.
Philipp Holliger et son équipe ont donc démontré en laboratoire que la glace favoriserait ce processus, en plus de ralentir la dégradation des cellules.
Reste une question essentielle: y avait-il seulement suffisamment de glace il y a plus de 3 milliards d’années? Wired explique que la théorie d’Holliger n’aurait probablement pas été prise au sérieux il y a une dizaine d’années, lorsque les scientifiques pensaient que le climat de l’époque était chaud et volcanique, rendant inenvisageable la présence de glace. Il a depuis été prouvé que les températures étaient en fait tempérées, et la glace présente aux pôles et sur les hauteurs.
Les conséquences de cette étude sont nombreuses, à en croire son auteur:
«La glace est partout. Si on peut envisager l’émergence et le développement de la vie dans cet environnement, cela élargirait considérablement les lieux de recherche de traces de vie passée et présente.»