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Quatorze mois après son entrée en application, le plan de retour volontaire des immigrés au chômage, n’a réussi à convaincre, à la mi-janvier 2010, que quelque 9.848 personnes, selon des chiffres du ministère espagnol du Travail et de l’Immigration publiés récemment.
Il s’agit pourtant de l’une des mesures phare mises en place par le gouvernement espagnol pour faire face au contexte de crise économique et juguler ses effets collatéraux dont notamment le chômage.
Par répartition géographique, madrid a été la communauté qui a enregistré le plus grand nombre de demandes pour le retour volontaire, avec 2.036 demandes, suivie de la Catalogne avec 1.584 demandes et Valence avec 1.325 sollicitudes.
L’Andalousie, une région qui concentre un grand nombre d’immigrés, n’a enregistré quant à elle que 729 candidatures, selon les mêmes chiffres.
Par nationalité, les immigrés originaires d’Amérique Latine arrivent en tête des demandeurs du retour volontaire: il s’agit principalement d’immigrés originaires de l’Equateur (35,9%), Argentine (24,2%), Colombie (14,4%), Brésil (4,8%), Pérou (3,1%), Chili et de l’Uruguay avec 3% chacun.
Pour ce qui des immigrés marocains, l’un des collectifs ciblés par le plan de retour volontaire de l’exécutif espagnol aux côtés des Equatoriens et des Colombiens, le nombre de leurs demandes s’est avéré “peu relevant “, selon la même source.
Depuis le début de l’application du plan de retour volontaire, l’exécutif espagnol a débloqué une somme de 50 millions d’euros et a accordé des aides pour financer le voyage du retour pour près de 4.000 immigrés pour un montant supérieur à 3,5 millions d’euros, souligne le ministère espagnol du Travail et de l’Immigration.
Le plan de retour volontaire, qui concerne les immigrés au chômage originaires des pays hors UE avec lesquels Madrid est liée par des accords en matière de Sécurité sociale, impose aux immigrés qui y adhéreront de renoncer à leurs permis de résidence et de travail, ainsi que de ne pas revenir en Espagne durant les trois années suivant leur départ.
Une fois passé ce délai, ils devront solliciter un retour en Espagne conditionné par une décision favorable des autorités espagnoles compétentes.
Le paiement par anticipation des indemnités de chômage, prévu par le plan, sera fait en deux tranches: 40% en Espagne et 60% versées au retour dans le pays d’origine.
Le plan prévoit également que les immigrés bénéficiaires feront l’objet d’un accompagnement à travers notamment des micro-crédits pouvant les aider à monter leurs propres projets dans les pays d’origine.
Dès son annonce en juillet 2008 par le gouvernement espagnol, le plan a essuyé les critiques des associations de défense des droits des immigrés en Espagne.
Le gouvernement a décidé d’adopter ces mesures en raison du brusque coup d’arrêt économique que subit le pays consécutif à la crise internationale.
Actuellement, le chômage affecte un immigré sur quatre en Espagne et s’est multiplié par trois en raison de la crise économique qui frappe de plein fouet le pays, selon les dernières statistiques sur l’immigration présentées récemment par la secrétaire d’Etat espagnole à l’immigration, Consuelo Rumi. D’après “l’Annuaire 2009 sur l’immigration”, 28% du collectif immigré résidant en Espagne se trouve actuellement au chômage soit près de 1,2 million de personnes en âge de travailler, contre 18% chez les Espagnols.
L’Espagne compte 46 millions d’habitants, dont 12% d’étrangers, venant principalement d’Amérique du Sud, du Maroc et d’Europe de l’Est.