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La prestation de la troupe Flick Flock Danza a été
unanimement saluée par le public marocain lors de
sa représentation
au Festival des deux Rives, qui s’est achevé
récemment. Nous avons rencontré
la chorégraphe
et directrice
artistique
de la troupe
à l’issue de son spectacle
au Théâtre Mohammed VI
à Casablanca.
Libé : Votre spectacle «Les Moi rêvés» a été très applaudi lors de sa représentation à Casablanca? Quel est votre commentaire?
Susana Alcon : le public casablancais était effectivement très enthousiaste. C’est certainement la preuve qu’il a apprécié notre spectacle. Je pense que cette pièce l’a vraiment touché.
Avez-vous ressenti la même ferveur à Rabat où vous vous êtes produits la veille ? Le public était-il différent?
Je n’ai ressenti aucune différence entre les deux publics. A Casablanca comme à Rabat, les spectateurs ont manifesté un intérêt réel à cette création. Ils étaient enthousiastes et très réceptifs. Je dirais même que le public et les danseurs étaient à l’unisson. Il y a eu véritablement une complicité entre les deux, ce qui me touche et réjouit.
Certains parents sont sortis de votre prestation les larmes aux yeux. Pensez-vous qu’ils aient saisi la portée de votre message ?
J’ai toujours pensé que pleurer est plus saisissant que rire. C’est un sentiment très fort.
Votre création met en scène des histoires cliniques romancées par le neurologue Oliver Sack, avec en toile de fond, de vrais sujets tels que l’exclusion des patients ou l’incompréhension.
Oliver Sack est un neurologue et psychiatre mondialement connu pour ses travaux sur le comportement d’individus souffrant des troubles. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages qui ont édifié le monde sur différents cas cliniques. Sa démarche consiste à travailler sur la recherche presque «archéologique» du patient, en extirpant sa vie de la solitude et de l’oubli.
«Les Moi rêvés» met effectivement sur scène cette expérience, à travers des histoires rencontrées au cours de sa carrière.
Au sujet de l’exclusion, on pourrait dire que le monde artistique n’est pas étranger à cette volonté qui nous pousse à tracer des frontières et dresser des barrières. C’est pourquoi nous devons dépasser ces limites et changer le regard de l’Autre.
Quel message espériez-vous que le public retienne de cette pièce?
Dans chaque malade, il y a toujours des potentialités qu’il faut mettre en évidence. Tous les malades ont une puissance en eux que ceux qui se disent « normaux » doivent mettre en relief. Une personne malade n’est pas dépourvue d’inspiration. Il n’y a pas de raison de les exclure.
Combien de temps vous a-t-il fallu pour monter cette pièce ?
Pour monter cette pièce, il nous a fallu 4 mois de préparation tant au niveau du spectacle que des costumes et du reste. Pour en arriver là, nous avons dû observer attentivement les mouvements des personnes souffrant des pathologies mises en scène dans la pièce.
Sachez que parmi les danseurs ayant interprété cette création, l’un d’eux a souffert d’une des pathologies mises en scène. Et que le spectacle s’améliore au fil des représentations du fait que nous ajoutons de nouveaux éléments à la pièce sans naturellement en dénaturer le fond.
La réaction du public et le Festival vous incitent-ils à revenir une prochaine fois au Maroc ?
Bien sûr. Si une nouvelle occasion se présentait, ce serait avec un grand plaisir que nous reviendrons au Maroc.
unanimement saluée par le public marocain lors de
sa représentation
au Festival des deux Rives, qui s’est achevé
récemment. Nous avons rencontré
la chorégraphe
et directrice
artistique
de la troupe
à l’issue de son spectacle
au Théâtre Mohammed VI
à Casablanca.
Libé : Votre spectacle «Les Moi rêvés» a été très applaudi lors de sa représentation à Casablanca? Quel est votre commentaire?
Susana Alcon : le public casablancais était effectivement très enthousiaste. C’est certainement la preuve qu’il a apprécié notre spectacle. Je pense que cette pièce l’a vraiment touché.
Avez-vous ressenti la même ferveur à Rabat où vous vous êtes produits la veille ? Le public était-il différent?
Je n’ai ressenti aucune différence entre les deux publics. A Casablanca comme à Rabat, les spectateurs ont manifesté un intérêt réel à cette création. Ils étaient enthousiastes et très réceptifs. Je dirais même que le public et les danseurs étaient à l’unisson. Il y a eu véritablement une complicité entre les deux, ce qui me touche et réjouit.
Certains parents sont sortis de votre prestation les larmes aux yeux. Pensez-vous qu’ils aient saisi la portée de votre message ?
J’ai toujours pensé que pleurer est plus saisissant que rire. C’est un sentiment très fort.
Votre création met en scène des histoires cliniques romancées par le neurologue Oliver Sack, avec en toile de fond, de vrais sujets tels que l’exclusion des patients ou l’incompréhension.
Oliver Sack est un neurologue et psychiatre mondialement connu pour ses travaux sur le comportement d’individus souffrant des troubles. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages qui ont édifié le monde sur différents cas cliniques. Sa démarche consiste à travailler sur la recherche presque «archéologique» du patient, en extirpant sa vie de la solitude et de l’oubli.
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Combien de temps vous a-t-il fallu pour monter cette pièce ?
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Sachez que parmi les danseurs ayant interprété cette création, l’un d’eux a souffert d’une des pathologies mises en scène. Et que le spectacle s’améliore au fil des représentations du fait que nous ajoutons de nouveaux éléments à la pièce sans naturellement en dénaturer le fond.
La réaction du public et le Festival vous incitent-ils à revenir une prochaine fois au Maroc ?
Bien sûr. Si une nouvelle occasion se présentait, ce serait avec un grand plaisir que nous reviendrons au Maroc.