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«The Minority Globe» compte parmi les rares groupes africains créés
au Maroc et évoluant
sur la scène nationale.
Le groupe s’est distingué récemment lors d’une soirée organisée au Théâtre de l’Institut Cervantès à Casablanca. Entretien avec son fondateur, Roy JB.
Libé: Vous êtes un groupe africain créé au Maroc. Comment s’est-il constitué?
Roy JB: A mon arrivée au Maroc, j’ai rejoint un groupe marocain en tant que leader vocal, vu que je suis artiste de formation depuis le Ghana et j’ai même joué au Sénégal. Mais avec le temps, on s’est vite aperçu que les membres n’étaient toujours pas disponibles du fait que la plupart sont des étudiants. J’ai donc voulu fonder un autre groupe qui réunirait des artistes marocains et subsahariens. Mais des amis marocains m’ont suggéré de former un groupe exclusivement africain qui permettra de mieux apprécier les sonorités africaines. C’est ainsi qu’est né « The Minority Globe ».
« The Minority globe », c’est un peu étrange comme nom? Quels en sont ses membres ?
C’est vrai. On aurait pu se donner un nom plus simple ou commun. Mais nous cherchions quelque chose d’original, qui attire et suscite la curiosité des spectateurs. En ce qui concerne les membres, le groupe compte dans ses rangs des Togolais, Congolais et Ghanéens. Nous jouons sur un registre ouvert sur le continent et le monde qui change selon les manifestations auxquelles nous sommes conviés.
Vous êtes originaire du Ghana, pays anglophone. Mais vous ne chantez pas seulement en anglais?
La plupart de nos compositions sont en anglais. Mais, nous proposons aussi des titres en français et, dans certains morceaux, un peu de nos langues maternelles. A l’avenir, nous aimerions chanter aussi en espagnol et en arabe.
Quel commentaire vous suggère l’accueil du public marocain?
Le public marocain a toujours été chaleureux avec les membres du groupe. Il ne cesse de nous applaudir à chacune de nos prestations.
Quels sont vos thèmes favoris ?
Le groupe s’inspire des thèmes qui touchent au quotidien. En tant qu’auteur et compositeur, je suis porté sur l’injustice qui se manifeste un peu partout dans le monde, notamment en Palestine, Afghanistan, Irak et au Congo. Et que vous retrouvez dans la plupart des chansons du groupe. En fait tout ce qui ne va pas dans le monde nous intéresse.
Quel est l’intérêt de chanter les problèmes du monde?
Notre objectif n’est pas d’informer l’opinion publique sur les inégalités, l’injustice, les catastrophes et autres problèmes qui touchent certaines régions du monde. Elle le sait déjà. Mais de rappeler en musique aux uns et aux autres ces tristes réalités qui pèsent sur la conscience collective. Nous voulons contribuer à un avenir meilleur. C’est ce que nous avons essayé de faire ce soir, par exemple, en rendant hommage à Haïti suite aux événements qu’a connus ce pays.
Avez-vous des projets en vue?
Plusieurs projets sont en cours d’étude. Nous travaillons à préparer une tournée au niveau national et à l’international. Notamment en Europe où nous avons maintes fois été sollicités. S’il nous était jusqu’alors un peu difficile de répondre à ces invitations, du fait que nous ne nous sentions pas encore prêts, aujourd’hui on pourrait dire qu’une telle perspective est désormais possible.
Votre prestation a été saluée à Cervantès. C’était important de participer à cette soirée?
Nous avons été conviés à cette soirée à l’invitation du Collectif des jeunes artistes marocains. Cette manifestation contribue d’une certaine manière à promouvoir le groupe vu que nous sommes encore peu connus sur la scène nationale. C’est, d’ailleurs, dans ce même but que nous comptions nous produire régulièrement et participer à diverses manifestations culturelles initiées à travers le Royaume.
Qu’aimeriez-vous dire au public marocain?
Qu’il sache que nous avons tant de choses à partager ensemble. Et que nous travaillons pour véhiculer des messages pour lesquels nous l’invitons à venir les écouter et apprécier lors de nos prochains concerts.
au Maroc et évoluant
sur la scène nationale.
Le groupe s’est distingué récemment lors d’une soirée organisée au Théâtre de l’Institut Cervantès à Casablanca. Entretien avec son fondateur, Roy JB.
Libé: Vous êtes un groupe africain créé au Maroc. Comment s’est-il constitué?
Roy JB: A mon arrivée au Maroc, j’ai rejoint un groupe marocain en tant que leader vocal, vu que je suis artiste de formation depuis le Ghana et j’ai même joué au Sénégal. Mais avec le temps, on s’est vite aperçu que les membres n’étaient toujours pas disponibles du fait que la plupart sont des étudiants. J’ai donc voulu fonder un autre groupe qui réunirait des artistes marocains et subsahariens. Mais des amis marocains m’ont suggéré de former un groupe exclusivement africain qui permettra de mieux apprécier les sonorités africaines. C’est ainsi qu’est né « The Minority Globe ».
« The Minority globe », c’est un peu étrange comme nom? Quels en sont ses membres ?
C’est vrai. On aurait pu se donner un nom plus simple ou commun. Mais nous cherchions quelque chose d’original, qui attire et suscite la curiosité des spectateurs. En ce qui concerne les membres, le groupe compte dans ses rangs des Togolais, Congolais et Ghanéens. Nous jouons sur un registre ouvert sur le continent et le monde qui change selon les manifestations auxquelles nous sommes conviés.
Vous êtes originaire du Ghana, pays anglophone. Mais vous ne chantez pas seulement en anglais?
La plupart de nos compositions sont en anglais. Mais, nous proposons aussi des titres en français et, dans certains morceaux, un peu de nos langues maternelles. A l’avenir, nous aimerions chanter aussi en espagnol et en arabe.
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Quel est l’intérêt de chanter les problèmes du monde?
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Avez-vous des projets en vue?
Plusieurs projets sont en cours d’étude. Nous travaillons à préparer une tournée au niveau national et à l’international. Notamment en Europe où nous avons maintes fois été sollicités. S’il nous était jusqu’alors un peu difficile de répondre à ces invitations, du fait que nous ne nous sentions pas encore prêts, aujourd’hui on pourrait dire qu’une telle perspective est désormais possible.
Votre prestation a été saluée à Cervantès. C’était important de participer à cette soirée?
Nous avons été conviés à cette soirée à l’invitation du Collectif des jeunes artistes marocains. Cette manifestation contribue d’une certaine manière à promouvoir le groupe vu que nous sommes encore peu connus sur la scène nationale. C’est, d’ailleurs, dans ce même but que nous comptions nous produire régulièrement et participer à diverses manifestations culturelles initiées à travers le Royaume.
Qu’aimeriez-vous dire au public marocain?
Qu’il sache que nous avons tant de choses à partager ensemble. Et que nous travaillons pour véhiculer des messages pour lesquels nous l’invitons à venir les écouter et apprécier lors de nos prochains concerts.