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Poète, auteur et
historien, de l’art au Maroc, Mustapha Baghdad est aussi
le premier responsable du Syndicat libre des musiciens. A ce titre, il nous dévoile l’action menée depuis la création de ce Syndicat ainsi
que les griefs et les remarques en ce qui concerne l’état de la chanson au Maroc, le manque de promotion au niveau des médias et les problèmes de la
production et surtout
du piratage. Entretien
Libé : Comment se porte le Syndicat libre des musiciens ?
Mustapha Baghdad : Le Syndicat se porte bien. Il avance dans son programme pour atteindre ses objectifs comme il le fait depuis sa création le 22 octobre 1995. Nous avions commencé par la constitution du cadre, puis nous sommes passés aux commissions, puis les sièges et nous avons organisé un premier festival de la chanson marocaine à Marrakech, dont c’est la 14ème édition cette année, puis un festival de la chanson arabe, dans sa 12ème édition cette année. Nous avons aussi jeté les ponts pour communiquer avec les responsables et les pouvoirs publics, entre autres le Parlement et les ministères. C’est vous dire les combats que nous avons menés, car notre syndicat est le premier à avoir soumis un statut pour les artistes, et ce du temps de Abdallah Azmani et non lorsque Mohamed Achaâri était à la tête du département de la Culture. Nous en avions discuté longtemps avec Azmani dont le directeur de cabinet était Abdallah Chekroun. Lorsque Achaâri est arrivé, le projet était déjà là. Il n’appartient donc à personne de prétendre être derrière le statut de l’artiste. Il y a même des témoins comme Madame Lazrak, responsable du service juridique au ministère de la Culture, Mohamed Aydoun, le musicologue que tout le monde connaît et qui était responsable du service de la musique, M. Alaoui, secrétaire général du ministère. On avait même organisé au théâtre Mohammed V une journée d’étude sur le statut de l’artiste. Tout cela, c’était avant l’arrivée de Mohamed Achaâri. Même après l’arrivée de celui-ci, nous sommes allés au Parlement rencontrer les commissions parlementaires pour faire avancer ce statut. Nous avons aussi organisé des soirées en faveur d’artistes qui le méritaient, surtout les anciens : Abdenbi Jirari, Abdeslam Amer, Abdelkader Rachdi, Abderrahim Sekkat, etc.
Aussi, avons-nous baptisé chacune des éditions du Festival de la chanson au nom de l’un de ces derniers. Nous avons également archivé ces activités, car au Maroc cet aspect manque encore, en plus du fait que nous ayons donné la possibilité de s’exprimer à des jeunes dont certains ont percé, notamment Rajae Belmir, Mohamed Reda, Badr, Jannat Mahid. Idem pour les orchestres dont certains ont pu s’illustrer grâce au syndicat, pour des compositeurs, des auteurs, etc.
On a l’impression justement qu’il y a un certain recul quant à l’organisation de festivals.
Pour notre syndicat, tous les festivals que nous organisons sont maintenus. Le reste ne nous concerne pas et d’ailleurs, la plupart des autres festivals ont un caractère commercial, sont sponsorisés par de grandes sociétés et disposent de grandes sommes d’argent. Nos festivals, par contre, ont un caractère culturel. Preuve en est, il n’existe pas de billetterie et sont donc accessibles à tous. Tous les artistes qui participent à nos festivals le font gratuitement. Seuls les musiciens sont payés et là, c’est normal parce qu’il s’agit d’un travail.
Nous avons par ailleurs présenté un projet de loi qui définit les modalités de travail des artistes étrangers au Maroc. C’est aussi notre initiative. Nous avons discuté cela avec le groupe parlementaire istiqlalien pendant toute une journée, parce qu’il n’est pas concevable qu’un artiste étranger perçoive des millions de dirhams. En Egypte, les étrangers sont tenus de verser 25% au syndicat et d’intégrer 50% de musiciens égyptiens dans leurs orchestres.
D’autres pays payent la moitié en devises et l’autre en monnaie nationale de façon à ce que la moitié soit dépensée à l’intérieur. Nous avons discuté cette question et le projet de loi prend son chemin. Nous travaillons ainsi les volets artistique, institutionnel, historique et le côté de la documentation et de l’archivage. Nous avons aussi édité une revue intitulée «Ikaât» (rythmes) dont le troisième numéro est fin prêt et où l’historique est très présent. Nous avons organisé un séminaire très intéressant sur les droits d’auteur en présence de plusieurs spécialistes et intellectuels arabes.
Vous aviez souvent évoqué le problème de la production. Est-ce toujours le cas ?
Tout à fait, c’est toujours le cas. On manque de maison de production, à la différence des pays du Golfe et de l’Egypte où les secteurs privé et public interviennent dans ce volet. Au Maroc, le privé ne suit pas et c’est à l’Etat de trouver une solution à l’instar de ce qui a été fait pour les hôtels. On leur a accordé des crédits et fait en sorte qu’ils ne soient pas imposables. Il faut que l’Etat redonne confiance à ce secteur. C’est ce qui explique en quelque sorte le phénomène du piratage. Pourtant, la loi sur les droits d’auteur et les droits annexes existe mais n’est pas appliquée.
Au Maroc on en est arrivé à 96% du taux de piratage. On est les premiers au monde à ce niveau-là. C’est très dangereux. Ce n’est pas cela qui va encourager la création, la production et la diffusion
Y a-t-il dans votre syndicat des jeunes qui font la nouvelle musique ?
Oui, tout à fait. Il y en a puisque notre statut prévoit cette présence. D’ailleurs, ce statut a retenu cinq catégories : auteurs, compositeurs, chanteurs, musiciens et distributeurs. Et lorsqu’on parle de musiciens, on parle de l’ensemble, ce qui revient à dire que les jeunes sont présents parmi nous, et ce dans tous les styles de musique. Bien sûr, il existe des conditions dont la nécessité d’être lauréat d’un conservatoire ou d’avoir une attestation prouvant que l’artiste est passé par la radio ou qu’il a des albums et un certain répertoire. Alors quand il s’agit de noms célèbres, bien sûr les choses sont claires et on n’a pas besoin de justificatifs.
Que pensez-vous des nouvelles formations et méritent-elles à votre avis d’être encouragées?
Dans l’ensemble, ces formations me plaisent. Il y en a qui se sont distinguées et qui font du bon travail comme il y en a qui ne savent pas ce qu’elles font.
J’aime, par exemple, ce que font les Fnaire, Mazagan et d’autres qui font de la recherche au niveau de la chanson populaire. C’est un peu comme au début du mouvement Nass El Ghiwane. De nombreuses formations étaient alors créées mais il n’en est resté que les meilleures. C’est la qualité qui dure.
On dit que le problème de la chanson moderne réside dans le manque de créativité. Etes-vous de cet avis?
Non pas du tout. La chanson est toujours là et les meilleurs chanteurs et compositeurs sont encore là, tels Abdelwahab Doukkali, Latifa, Raâfet, Naima Samih, Mahmoud Idrissi. Tout ce qu’il y a, c’est une sorte d’invasion d’un autre type de chansons. La preuve, c’est qu’à l’étranger, la chanson moderne marocaine remporte toujours les premiers prix. Le problème vient en premier lieu des radios. Si vous ouvrez une station, vous allez croire que vous êtes au Liban et non au Maroc. La chanson n’est pas comme un article de journal ou une recherche scientifique. C’est un produit purement culturel.
A la télévision c’est encore pire. Il n’existe pas de carte culturelle, encore moins de feuille de route, sachant que cela est en contradiction avec les cahiers des charges. Il n’existe ni émissions artistiques ni émissions culturelles. Sur 2M, «Sahrane maâk ellila » est basé sur des reprises et des imitations et c’est la même chose dans «Chada al alhane» et «Al khalidate». Pourtant, 2M est tenue par son propre engagement de producteur. La preuve de la non implication de cette chaîne est que les six éditions de «Studio 2M» n’ont rien donné sauf grossir les rangs des chanteurs de cabaret.
Pourtant des voix méritent mieux et quand bien même 2M produirait des chansons pour ses lauréats, c’est toujours des chansons orientales. Un jeune est allé voir Lotfi Bouchenak, d’autres sont allés au Liban, alors qu’on devrait leur proposer des chansons marocaines, car ce n’est pas les auteurs et les compositeurs qui manquent. Même remarque pour le jury qui est le même depuis sept ans, alors que le Maroc dispose de chercheurs et d’artistes de renom. Même le Conseil de sécurité de l’ONU change de membres. Ici on dirait qu’il s’agit d’un jury permanent.
Des projets, vous en avez au syndicat ?
Nous préparons la 12ème édition du Festival de la chanson arabe qui aura lieu les 25, 26 et 27 mars et la 14ème édition du Festival de la chanson marocaine qui se déroulera la première semaine de mai à l’occasion de la Journée nationale de la musique. Celui de la chanson religieuse aura lieu au mois de Ramadan. Nous préparons aussi la sortie du troisième numéro de la revue, en plus d’un débat (il devait avoir lieu mardi dernier) à la Chambre des conseilleurs sur le thème de la responsabilité de l’Etat dans l’encadrement de l’art et des artistes avec l’Union des syndicats des artistes marocains dont nous sommes membres.
historien, de l’art au Maroc, Mustapha Baghdad est aussi
le premier responsable du Syndicat libre des musiciens. A ce titre, il nous dévoile l’action menée depuis la création de ce Syndicat ainsi
que les griefs et les remarques en ce qui concerne l’état de la chanson au Maroc, le manque de promotion au niveau des médias et les problèmes de la
production et surtout
du piratage. Entretien
Libé : Comment se porte le Syndicat libre des musiciens ?
Mustapha Baghdad : Le Syndicat se porte bien. Il avance dans son programme pour atteindre ses objectifs comme il le fait depuis sa création le 22 octobre 1995. Nous avions commencé par la constitution du cadre, puis nous sommes passés aux commissions, puis les sièges et nous avons organisé un premier festival de la chanson marocaine à Marrakech, dont c’est la 14ème édition cette année, puis un festival de la chanson arabe, dans sa 12ème édition cette année. Nous avons aussi jeté les ponts pour communiquer avec les responsables et les pouvoirs publics, entre autres le Parlement et les ministères. C’est vous dire les combats que nous avons menés, car notre syndicat est le premier à avoir soumis un statut pour les artistes, et ce du temps de Abdallah Azmani et non lorsque Mohamed Achaâri était à la tête du département de la Culture. Nous en avions discuté longtemps avec Azmani dont le directeur de cabinet était Abdallah Chekroun. Lorsque Achaâri est arrivé, le projet était déjà là. Il n’appartient donc à personne de prétendre être derrière le statut de l’artiste. Il y a même des témoins comme Madame Lazrak, responsable du service juridique au ministère de la Culture, Mohamed Aydoun, le musicologue que tout le monde connaît et qui était responsable du service de la musique, M. Alaoui, secrétaire général du ministère. On avait même organisé au théâtre Mohammed V une journée d’étude sur le statut de l’artiste. Tout cela, c’était avant l’arrivée de Mohamed Achaâri. Même après l’arrivée de celui-ci, nous sommes allés au Parlement rencontrer les commissions parlementaires pour faire avancer ce statut. Nous avons aussi organisé des soirées en faveur d’artistes qui le méritaient, surtout les anciens : Abdenbi Jirari, Abdeslam Amer, Abdelkader Rachdi, Abderrahim Sekkat, etc.
Aussi, avons-nous baptisé chacune des éditions du Festival de la chanson au nom de l’un de ces derniers. Nous avons également archivé ces activités, car au Maroc cet aspect manque encore, en plus du fait que nous ayons donné la possibilité de s’exprimer à des jeunes dont certains ont percé, notamment Rajae Belmir, Mohamed Reda, Badr, Jannat Mahid. Idem pour les orchestres dont certains ont pu s’illustrer grâce au syndicat, pour des compositeurs, des auteurs, etc.
On a l’impression justement qu’il y a un certain recul quant à l’organisation de festivals.
Pour notre syndicat, tous les festivals que nous organisons sont maintenus. Le reste ne nous concerne pas et d’ailleurs, la plupart des autres festivals ont un caractère commercial, sont sponsorisés par de grandes sociétés et disposent de grandes sommes d’argent. Nos festivals, par contre, ont un caractère culturel. Preuve en est, il n’existe pas de billetterie et sont donc accessibles à tous. Tous les artistes qui participent à nos festivals le font gratuitement. Seuls les musiciens sont payés et là, c’est normal parce qu’il s’agit d’un travail.
Nous avons par ailleurs présenté un projet de loi qui définit les modalités de travail des artistes étrangers au Maroc. C’est aussi notre initiative. Nous avons discuté cela avec le groupe parlementaire istiqlalien pendant toute une journée, parce qu’il n’est pas concevable qu’un artiste étranger perçoive des millions de dirhams. En Egypte, les étrangers sont tenus de verser 25% au syndicat et d’intégrer 50% de musiciens égyptiens dans leurs orchestres.
D’autres pays payent la moitié en devises et l’autre en monnaie nationale de façon à ce que la moitié soit dépensée à l’intérieur. Nous avons discuté cette question et le projet de loi prend son chemin. Nous travaillons ainsi les volets artistique, institutionnel, historique et le côté de la documentation et de l’archivage. Nous avons aussi édité une revue intitulée «Ikaât» (rythmes) dont le troisième numéro est fin prêt et où l’historique est très présent. Nous avons organisé un séminaire très intéressant sur les droits d’auteur en présence de plusieurs spécialistes et intellectuels arabes.
Vous aviez souvent évoqué le problème de la production. Est-ce toujours le cas ?
Tout à fait, c’est toujours le cas. On manque de maison de production, à la différence des pays du Golfe et de l’Egypte où les secteurs privé et public interviennent dans ce volet. Au Maroc, le privé ne suit pas et c’est à l’Etat de trouver une solution à l’instar de ce qui a été fait pour les hôtels. On leur a accordé des crédits et fait en sorte qu’ils ne soient pas imposables. Il faut que l’Etat redonne confiance à ce secteur. C’est ce qui explique en quelque sorte le phénomène du piratage. Pourtant, la loi sur les droits d’auteur et les droits annexes existe mais n’est pas appliquée.
Au Maroc on en est arrivé à 96% du taux de piratage. On est les premiers au monde à ce niveau-là. C’est très dangereux. Ce n’est pas cela qui va encourager la création, la production et la diffusion
Y a-t-il dans votre syndicat des jeunes qui font la nouvelle musique ?
Oui, tout à fait. Il y en a puisque notre statut prévoit cette présence. D’ailleurs, ce statut a retenu cinq catégories : auteurs, compositeurs, chanteurs, musiciens et distributeurs. Et lorsqu’on parle de musiciens, on parle de l’ensemble, ce qui revient à dire que les jeunes sont présents parmi nous, et ce dans tous les styles de musique. Bien sûr, il existe des conditions dont la nécessité d’être lauréat d’un conservatoire ou d’avoir une attestation prouvant que l’artiste est passé par la radio ou qu’il a des albums et un certain répertoire. Alors quand il s’agit de noms célèbres, bien sûr les choses sont claires et on n’a pas besoin de justificatifs.
Que pensez-vous des nouvelles formations et méritent-elles à votre avis d’être encouragées?
Dans l’ensemble, ces formations me plaisent. Il y en a qui se sont distinguées et qui font du bon travail comme il y en a qui ne savent pas ce qu’elles font.
J’aime, par exemple, ce que font les Fnaire, Mazagan et d’autres qui font de la recherche au niveau de la chanson populaire. C’est un peu comme au début du mouvement Nass El Ghiwane. De nombreuses formations étaient alors créées mais il n’en est resté que les meilleures. C’est la qualité qui dure.
On dit que le problème de la chanson moderne réside dans le manque de créativité. Etes-vous de cet avis?
Non pas du tout. La chanson est toujours là et les meilleurs chanteurs et compositeurs sont encore là, tels Abdelwahab Doukkali, Latifa, Raâfet, Naima Samih, Mahmoud Idrissi. Tout ce qu’il y a, c’est une sorte d’invasion d’un autre type de chansons. La preuve, c’est qu’à l’étranger, la chanson moderne marocaine remporte toujours les premiers prix. Le problème vient en premier lieu des radios. Si vous ouvrez une station, vous allez croire que vous êtes au Liban et non au Maroc. La chanson n’est pas comme un article de journal ou une recherche scientifique. C’est un produit purement culturel.
A la télévision c’est encore pire. Il n’existe pas de carte culturelle, encore moins de feuille de route, sachant que cela est en contradiction avec les cahiers des charges. Il n’existe ni émissions artistiques ni émissions culturelles. Sur 2M, «Sahrane maâk ellila » est basé sur des reprises et des imitations et c’est la même chose dans «Chada al alhane» et «Al khalidate». Pourtant, 2M est tenue par son propre engagement de producteur. La preuve de la non implication de cette chaîne est que les six éditions de «Studio 2M» n’ont rien donné sauf grossir les rangs des chanteurs de cabaret.
Pourtant des voix méritent mieux et quand bien même 2M produirait des chansons pour ses lauréats, c’est toujours des chansons orientales. Un jeune est allé voir Lotfi Bouchenak, d’autres sont allés au Liban, alors qu’on devrait leur proposer des chansons marocaines, car ce n’est pas les auteurs et les compositeurs qui manquent. Même remarque pour le jury qui est le même depuis sept ans, alors que le Maroc dispose de chercheurs et d’artistes de renom. Même le Conseil de sécurité de l’ONU change de membres. Ici on dirait qu’il s’agit d’un jury permanent.
Des projets, vous en avez au syndicat ?
Nous préparons la 12ème édition du Festival de la chanson arabe qui aura lieu les 25, 26 et 27 mars et la 14ème édition du Festival de la chanson marocaine qui se déroulera la première semaine de mai à l’occasion de la Journée nationale de la musique. Celui de la chanson religieuse aura lieu au mois de Ramadan. Nous préparons aussi la sortie du troisième numéro de la revue, en plus d’un débat (il devait avoir lieu mardi dernier) à la Chambre des conseilleurs sur le thème de la responsabilité de l’Etat dans l’encadrement de l’art et des artistes avec l’Union des syndicats des artistes marocains dont nous sommes membres.