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"Sans moyens
et stages
à l'étranger,
on ne peut pas aspirer
à former une équipe
nationale à la hauteur
des aspirations
de tous
les Marocains".
Libé: Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Mourad El Bakali: Je suis un lutteur marocain né en France. Mes parents ont quitté Fès et Taza en 1973 pour venir travailler en France. On a résidé à Metz, ville très connue par son sport au niveau national.
Quel était votre premier contact avec le sport de lutte?
C'est grâce au lutteur marocain Karim Makhloud très suivi par ma famille. A maintes reprises, il m'a invité aux entraînements, et aux tournois et c'est à partir de là que j'ai commencé à aimer ce sport. J'ai signé une licence avec le club de Metz section lutte à 9 ans et j'ai enchaîné les étapes depuis 16 ans avec l'équipe nationale de France 2002 - 2006, catégorie des juniors, seniors 55 kg en lutte gréco-romaine après avoir passé par le centre sports-études de Metz à l'âge de 15 ans.
Comment avez-vous été contacté par la FRML?
Le président Haj Labdi Ibnouzahir, président de la CALA et membre de la FILA, était présent au championnat du monde où la France s'est classée cinquième. Il m'a contacté plus tard en France lors d'un tournoi contre l'Arménie. Il m'a demandé si je voulais jouer pour l'équipe nationale et le drapeau du Maroc. J'étais comblé par cette proposition, car je suis Marocain et je n'ai pas pu décliner cette opportunité. Mes parents à leur tour m'ont encouragé à jouer pour mon pays, le Maroc.
Parlez-nous un peu de votre palmarès?
J'ai été champion de France catégorie des 55 kg juniors et seniors plusieurs fois, puis cinquième au championnat du monde en 2005 et huitième en 2006. J'ai gagné également plusieurs tournois en France dont notamment celui de Roubais. Avec le Maroc, j'ai été médaillé d'argent en Afrique du Sud, j'ai perdu de justesse la médaille d'or si ce n'était la blessure au cuir chevelu que j'ai contractée contre un lutteur égyptien dans la catégorie des 60 kg, sans oublier une autre médaille d'argent au Caire en 2007. En 2008, en Tunisie au championnat d'Afrique des nations qualificatif aux J.O de Pékin, j'ai raté le coche après avoir eu une luxation grave de l'épaule gauche, mais j'ai pu quand même décrocher le bronze. Depuis rien ne va plus pour moi. C'est pourquoi, j'ai contacté un professeur en France qui m'a fait plusieurs examens radiologiques et biologiques et m'a conseillé de me faire opérer. Mon opération à l'épaule s'est déroulée dans les meilleures conditions et avec succès, il y a quelques mois. J'ai reçu tous les soins nécessaires post-opératoires notamment la rééducation motrice avec un bon kinésithérapeute réputé dans le domaine du sport en France.
Est-ce que vous êtes totalement rétabli pour jouer le prochain championnat d'Afrique?
Bien sûr, mes encadreurs sportifs et mes conseillers ont mis le paquet pour essayer de relever la barre. Ils ont d'ailleurs réussi à ce que je récupère plus de 90% de mes moyens. Maintenant, je suis venu au Maroc pour jouer le championnat local, j'ai pu décrocher le titre de champion du Maroc. Je suis systématiquement retenu en équipe nationale pour jouer d'abord le championnat méditerranéen en Turquie du 6 au 10 mai, avant de rallier Le Caire au mois de juin pour jouer le championnat continental après le forfait du Nigeria.
Quelle évaluation faîtes-vous de la lutte au Maroc ?
La lutte au Maroc est en nette progression. Il y a plusieurs talents qu'il faut peaufiner à travers des tournois en France, en Turquie ou dans les pays de l'Est, notamment la Bulgarie, la Russie. Tout cela demande des moyens que le ministère de la Jeunesse et des Sports doit mettre à la disposition des lutteurs pour promouvoir leurs performances sur l'échiquier mondial et continental. Sans moyens et stages à l'étranger, on ne peut pas aspirer à former une équipe nationale à la hauteur des aspirations de tous les Marocains. Pour ma part, je suis déjà en train de travailler pour les J.O. prévus à Londres en 2012.
et stages
à l'étranger,
on ne peut pas aspirer
à former une équipe
nationale à la hauteur
des aspirations
de tous
les Marocains".
Libé: Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Mourad El Bakali: Je suis un lutteur marocain né en France. Mes parents ont quitté Fès et Taza en 1973 pour venir travailler en France. On a résidé à Metz, ville très connue par son sport au niveau national.
Quel était votre premier contact avec le sport de lutte?
C'est grâce au lutteur marocain Karim Makhloud très suivi par ma famille. A maintes reprises, il m'a invité aux entraînements, et aux tournois et c'est à partir de là que j'ai commencé à aimer ce sport. J'ai signé une licence avec le club de Metz section lutte à 9 ans et j'ai enchaîné les étapes depuis 16 ans avec l'équipe nationale de France 2002 - 2006, catégorie des juniors, seniors 55 kg en lutte gréco-romaine après avoir passé par le centre sports-études de Metz à l'âge de 15 ans.
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J'ai été champion de France catégorie des 55 kg juniors et seniors plusieurs fois, puis cinquième au championnat du monde en 2005 et huitième en 2006. J'ai gagné également plusieurs tournois en France dont notamment celui de Roubais. Avec le Maroc, j'ai été médaillé d'argent en Afrique du Sud, j'ai perdu de justesse la médaille d'or si ce n'était la blessure au cuir chevelu que j'ai contractée contre un lutteur égyptien dans la catégorie des 60 kg, sans oublier une autre médaille d'argent au Caire en 2007. En 2008, en Tunisie au championnat d'Afrique des nations qualificatif aux J.O de Pékin, j'ai raté le coche après avoir eu une luxation grave de l'épaule gauche, mais j'ai pu quand même décrocher le bronze. Depuis rien ne va plus pour moi. C'est pourquoi, j'ai contacté un professeur en France qui m'a fait plusieurs examens radiologiques et biologiques et m'a conseillé de me faire opérer. Mon opération à l'épaule s'est déroulée dans les meilleures conditions et avec succès, il y a quelques mois. J'ai reçu tous les soins nécessaires post-opératoires notamment la rééducation motrice avec un bon kinésithérapeute réputé dans le domaine du sport en France.
Est-ce que vous êtes totalement rétabli pour jouer le prochain championnat d'Afrique?
Bien sûr, mes encadreurs sportifs et mes conseillers ont mis le paquet pour essayer de relever la barre. Ils ont d'ailleurs réussi à ce que je récupère plus de 90% de mes moyens. Maintenant, je suis venu au Maroc pour jouer le championnat local, j'ai pu décrocher le titre de champion du Maroc. Je suis systématiquement retenu en équipe nationale pour jouer d'abord le championnat méditerranéen en Turquie du 6 au 10 mai, avant de rallier Le Caire au mois de juin pour jouer le championnat continental après le forfait du Nigeria.
Quelle évaluation faîtes-vous de la lutte au Maroc ?
La lutte au Maroc est en nette progression. Il y a plusieurs talents qu'il faut peaufiner à travers des tournois en France, en Turquie ou dans les pays de l'Est, notamment la Bulgarie, la Russie. Tout cela demande des moyens que le ministère de la Jeunesse et des Sports doit mettre à la disposition des lutteurs pour promouvoir leurs performances sur l'échiquier mondial et continental. Sans moyens et stages à l'étranger, on ne peut pas aspirer à former une équipe nationale à la hauteur des aspirations de tous les Marocains. Pour ma part, je suis déjà en train de travailler pour les J.O. prévus à Londres en 2012.