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Aucun festival de cinéma au Maroc
n’a abordé
la thématique
du désert que celui
de Zagora,
d’où sa singularité.
Sa septième édition terminée, son
directeur Mohamed Ali El Hilali revient sur son historique
et ses perspectives.
Libé : Quels sont les obstacles qui ont entravé le démarrage du Festival du film transsaharien de Zagora ?
Mohamed Ali Hilali : Effectivement, nous avons rencontré plusieurs obstacles au début. D’ailleurs, je me rappelle qu’en 2003, on a eu une panne technique qui nous a empêchés de faire des projections, mais cela ne nous a pas pour autant désespérés. Notre volonté a fait que nous avons parcouru une partie du chemin, et nous aspirons à poursuivre cette interminable et belle piste. Pour les problèmes financiers, il faut souligner que les promoteurs touristiques avaient assuré une grande partie du financement des trois premières éditions. Peine non perdue, car même si on n’a pas un budget colossal, nous arrivons quand même à organiser un festival de qualité.
Quelle a été la nouveauté de cette septième édition ?
En tant que directeur du festival, j’insiste sur un point essentiel en matière d’évaluation, c’est la qualité de cette manifestation tout au long des sept dernières éditions. Chaque année, nous acquérons une expérience qui nous permet de faire des progrès en matière de professionnalisme. Et comme vous avez remarqué, nous avons pu donner une empreinte à notre manifestation, à travers la thématique du désert, mais aussi le Prix du scénario.
Comment expliquez-vous l’ouverture du festival sur son environnement?
Bien évidemment, nous ne pouvons pas organiser un festival sans esprit, ce qui distingue notre film transsaharien, c’est sa thématique, car elle est liée à la vie des gens, à leur histoire, leur géographie et leur culture. Une manière aussi d’intégrer le festival dans sa dimension socioculturelle.
Qu’est-ce qui fait votre singularité parmi tous ces festivals de cinéma ?
Justement, notre festival entend se distinguer à travers sa thématique, son apport par rapport aux autres festivals du Royaume, c’est la formation dispensée aux élèves. Cette année près de deux cents personnes en ont bénéficié. Il y a aussi le concours qui sera sanctionné par le Prix du scénario, idée qui ne circule nulle part ailleurs qu’à Zagora et cette relation avec les cinéclubs des écoles.
Quel regard portez-vous sur le cinéma marocain ?
Nous devons être fiers actuellement de la quantité des films réalisés annuellement, c’est un constat qui fait plaisir. Lorsqu’on sait qu’il y a vingt ans, nous n’avions que trois films pour le Festival national de Meknès. Ceci dit, le travail doit maintenant se focaliser sur l’aspect qualitatif, pour réaliser des films de qualité. La politique du CCM est pionnière et je pense que cela aura des retombées positives certaines sur le champ cinématographique.
Vos détracteurs considèrent que le festival ne contribue pas au développement de la ville ?
L’on vit dans un Etat de droit, tout le monde a le droit de s’exprimer librement, mais à une seule condition, c’est de respecter le droit des autres à l’expression. La presse était présente, et a pu constater l’impact de ce genre d’actions. Elle s’est également arrêtée sur les retombées du festival sur la vie des citoyens à Zagora. Toutefois, nous acceptons toutes les remarques et critiques constructives, mais pas la diffamation et l’insulte.
De quoi avez-vous encore besoin pour la promotion du secteur touristique ?
C’est d’une politique d’investissement préférentielle dont a besoin Zagora, et les autorités locales déploient à cet effet beaucoup d’efforts, en coordination avec les promoteurs et professionnels. La synergie des efforts est aussi un atout dont on peut se targuer. Bien évidemment, c’est le transport qui sert le tourisme, nous attendons l’achèvement des travaux de l’aéroport pour qu’il soit conforme aux normes de l’aviation civile, et des travaux de réfection au niveau du centre-ville.
n’a abordé
la thématique
du désert que celui
de Zagora,
d’où sa singularité.
Sa septième édition terminée, son
directeur Mohamed Ali El Hilali revient sur son historique
et ses perspectives.
Libé : Quels sont les obstacles qui ont entravé le démarrage du Festival du film transsaharien de Zagora ?
Mohamed Ali Hilali : Effectivement, nous avons rencontré plusieurs obstacles au début. D’ailleurs, je me rappelle qu’en 2003, on a eu une panne technique qui nous a empêchés de faire des projections, mais cela ne nous a pas pour autant désespérés. Notre volonté a fait que nous avons parcouru une partie du chemin, et nous aspirons à poursuivre cette interminable et belle piste. Pour les problèmes financiers, il faut souligner que les promoteurs touristiques avaient assuré une grande partie du financement des trois premières éditions. Peine non perdue, car même si on n’a pas un budget colossal, nous arrivons quand même à organiser un festival de qualité.
Quelle a été la nouveauté de cette septième édition ?
En tant que directeur du festival, j’insiste sur un point essentiel en matière d’évaluation, c’est la qualité de cette manifestation tout au long des sept dernières éditions. Chaque année, nous acquérons une expérience qui nous permet de faire des progrès en matière de professionnalisme. Et comme vous avez remarqué, nous avons pu donner une empreinte à notre manifestation, à travers la thématique du désert, mais aussi le Prix du scénario.
Comment expliquez-vous l’ouverture du festival sur son environnement?
Bien évidemment, nous ne pouvons pas organiser un festival sans esprit, ce qui distingue notre film transsaharien, c’est sa thématique, car elle est liée à la vie des gens, à leur histoire, leur géographie et leur culture. Une manière aussi d’intégrer le festival dans sa dimension socioculturelle.
Qu’est-ce qui fait votre singularité parmi tous ces festivals de cinéma ?
Justement, notre festival entend se distinguer à travers sa thématique, son apport par rapport aux autres festivals du Royaume, c’est la formation dispensée aux élèves. Cette année près de deux cents personnes en ont bénéficié. Il y a aussi le concours qui sera sanctionné par le Prix du scénario, idée qui ne circule nulle part ailleurs qu’à Zagora et cette relation avec les cinéclubs des écoles.
Quel regard portez-vous sur le cinéma marocain ?
Nous devons être fiers actuellement de la quantité des films réalisés annuellement, c’est un constat qui fait plaisir. Lorsqu’on sait qu’il y a vingt ans, nous n’avions que trois films pour le Festival national de Meknès. Ceci dit, le travail doit maintenant se focaliser sur l’aspect qualitatif, pour réaliser des films de qualité. La politique du CCM est pionnière et je pense que cela aura des retombées positives certaines sur le champ cinématographique.
Vos détracteurs considèrent que le festival ne contribue pas au développement de la ville ?
L’on vit dans un Etat de droit, tout le monde a le droit de s’exprimer librement, mais à une seule condition, c’est de respecter le droit des autres à l’expression. La presse était présente, et a pu constater l’impact de ce genre d’actions. Elle s’est également arrêtée sur les retombées du festival sur la vie des citoyens à Zagora. Toutefois, nous acceptons toutes les remarques et critiques constructives, mais pas la diffamation et l’insulte.
De quoi avez-vous encore besoin pour la promotion du secteur touristique ?
C’est d’une politique d’investissement préférentielle dont a besoin Zagora, et les autorités locales déploient à cet effet beaucoup d’efforts, en coordination avec les promoteurs et professionnels. La synergie des efforts est aussi un atout dont on peut se targuer. Bien évidemment, c’est le transport qui sert le tourisme, nous attendons l’achèvement des travaux de l’aéroport pour qu’il soit conforme aux normes de l’aviation civile, et des travaux de réfection au niveau du centre-ville.