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L’Institut français de Meknès organise du 6 au 9 mai, la 10ème édition du FICAM.
Sa directrice fait le point sur cette
manifestation.
Libération : Quel bilan dressez-vous des dix ans du FICAM?
Marie-Annick Duhard : Le bilan est tout à fait positif. Il faut savoir que la notion de cinéma d’animation a été introduite au Maroc grâce au FICAM alors qu’avant l’on parlait de dessin animé uniquement. Après avoir débuté en 2001 avec 6 projections, le FICAM est devenu petit à petit grâce aux différents directeurs qui l’ont soutenu, un festival de référence, le 1er au Maroc et sur le continent africain. A l’origine du festival, c’est la passion du responsable culturel Mohamed Beyoud pour le cinéma d’animation et la volonté de partager et de faire connaître au public marocain cet art d’une grande variété.
Le FICAM est maintenant implanté dans 6 lieux de la ville de Meknès, il rayonne dans tout le Maroc grâce au FICAM Maroc et au réseau culturel français. Il a réussi à fidéliser un public que ce soit à Meknès ou dans les autres villes, mais aussi à drainer un public de professionnels marocains. Le FICAM, c’est également l’accompagnement de la jeune création marocaine dans le secteur du cinéma d’animation. Une nouvelle génération de cinéastes a découvert sa vocation pour le cinéma d’animation dans les ateliers de formation FICAM.
Comment se porte le cinéma d’animation au Maroc, selon vous ?
Le cinéma d’animation au Maroc est encore à ses débuts. Le Grand Prix Aïcha de l’animation parrainé comme son titre l’indique par notre mécène a contribué également à l’émergence de talents marocains dont certains ont aujourd’hui leurs propres studios d’animation. Cette année, le FICAM met l’accent sur les rencontres professionnelles, les cartes blanches, les coulisses de la création au cours desquelles artistes et professionnels « décortiquent » le processus de création d’une œuvre. Ces différents rendez-vous représentent un excellent moyen pour les étudiants et les professionnels marocains de se confronter au meilleur de l’animation française et internationale.
Quelles sont les principales nouveautés de cette 10ème édition par rapport aux précédentes ?
Le Festival est plus structuré, avec des rendez-vous quotidiens : Cartes blanches de la profession à 11H, Thé à la menthe avec… à 17h, projection-événement que nous avons intitulé Ecran Large, avec des invités prestigieux à 19h au Théâtre de l’Institut Français; tous les soirs à 20h30 une projection en plein air Place L’Hdim, Ciné Médina, qui reprend le meilleur de l’animation française des dernières années, et enfin Courts’Compèt’, à 21h où la présentation des courts métrages de la compétition internationale vient clôturer chaque journée.
Sur le plan artistique, nous avons la chance de pouvoir projeter L’élue de la ville d’or, épisode en cours de finalisation tiré de la série Dragons et Princesses réalisée par Michel Ocelot. C’est une avant-avant première que nous offre ce grand réalisateur qui sera à Meknès pour les 10 ans du FICAM. Cette édition anniversaire est placée sous le signe de la Francophonie pour la programmation et les rencontres puisque tout un volet de réflexion portera sur le rôle que pourrait jouer la Francophonie dans le développement de l’industrie du cinéma d’animation dans les pays du Sud.
L’une des grandes nouveautés est une plate-forme professionnelle que nous mettons en place avec la présence de chaînes de télévision : La télévisions suisse romande, TV5 Monde, TF1, de Studio d’animation Les films du Nord, festivals internationaux… Le FICAM ne s’est jamais tant positionné d’un point de vue professionnel : tables rondes, leçon de cinéma, coulisses de la création, atelier de formation. Les rendez-vous pros, où étudiants, jeunes créatifs, diffuseurs et formateurs se rencontrent à la croisée des continents, ne manquent pas cette année. En cela, le FICAM est plus que jamais un festival à portée internationale.
Et puis, évidemment, cette année est celle de la fête : nous célébrons le 10ème anniversaire du FICAM, avec un grand pique-nique familial le dimanche 9 mai, 3 projections familiales, un déjeuner dans le très beau parc de l’Institut avec un griot sénégalais et de ses musiciens…
Pourquoi avez-vous décidé d’inviter Michel Ocelot comme invité d’honneur pour cette année?
Le retour de Michel pour les 10 ans était une évidence pour nous. Lorsqu’il a été invité en 2002 pour présenter Princes et Princesses et Kirikou et la sorcière, Michel Ocelot avait profité de sa présence à Meknès pour faire un repérage dans la médina de Meknès pour Azur et Asmar. Il s’est inspiré par ailleurs de l’architecture ismaïlienne, comme par exemple la porte Bab Mansour que l’on peut reconnaître dans ce très beau long-métrage. Ocelot avait ouvert l’édition 2007 avec Azur et Asmar. Cette année, il présentera «en avant-avant première», pour reprendre ses termes, L’élue de la ville d’or, épisode tiré de sa nouvelle série Dragons et Princesses. Et pour les 10 ans du FICAM, c’est le plus beau des cadeaux.
Sa directrice fait le point sur cette
manifestation.
Libération : Quel bilan dressez-vous des dix ans du FICAM?
Marie-Annick Duhard : Le bilan est tout à fait positif. Il faut savoir que la notion de cinéma d’animation a été introduite au Maroc grâce au FICAM alors qu’avant l’on parlait de dessin animé uniquement. Après avoir débuté en 2001 avec 6 projections, le FICAM est devenu petit à petit grâce aux différents directeurs qui l’ont soutenu, un festival de référence, le 1er au Maroc et sur le continent africain. A l’origine du festival, c’est la passion du responsable culturel Mohamed Beyoud pour le cinéma d’animation et la volonté de partager et de faire connaître au public marocain cet art d’une grande variété.
Le FICAM est maintenant implanté dans 6 lieux de la ville de Meknès, il rayonne dans tout le Maroc grâce au FICAM Maroc et au réseau culturel français. Il a réussi à fidéliser un public que ce soit à Meknès ou dans les autres villes, mais aussi à drainer un public de professionnels marocains. Le FICAM, c’est également l’accompagnement de la jeune création marocaine dans le secteur du cinéma d’animation. Une nouvelle génération de cinéastes a découvert sa vocation pour le cinéma d’animation dans les ateliers de formation FICAM.
Comment se porte le cinéma d’animation au Maroc, selon vous ?
Le cinéma d’animation au Maroc est encore à ses débuts. Le Grand Prix Aïcha de l’animation parrainé comme son titre l’indique par notre mécène a contribué également à l’émergence de talents marocains dont certains ont aujourd’hui leurs propres studios d’animation. Cette année, le FICAM met l’accent sur les rencontres professionnelles, les cartes blanches, les coulisses de la création au cours desquelles artistes et professionnels « décortiquent » le processus de création d’une œuvre. Ces différents rendez-vous représentent un excellent moyen pour les étudiants et les professionnels marocains de se confronter au meilleur de l’animation française et internationale.
Quelles sont les principales nouveautés de cette 10ème édition par rapport aux précédentes ?
Le Festival est plus structuré, avec des rendez-vous quotidiens : Cartes blanches de la profession à 11H, Thé à la menthe avec… à 17h, projection-événement que nous avons intitulé Ecran Large, avec des invités prestigieux à 19h au Théâtre de l’Institut Français; tous les soirs à 20h30 une projection en plein air Place L’Hdim, Ciné Médina, qui reprend le meilleur de l’animation française des dernières années, et enfin Courts’Compèt’, à 21h où la présentation des courts métrages de la compétition internationale vient clôturer chaque journée.
Sur le plan artistique, nous avons la chance de pouvoir projeter L’élue de la ville d’or, épisode en cours de finalisation tiré de la série Dragons et Princesses réalisée par Michel Ocelot. C’est une avant-avant première que nous offre ce grand réalisateur qui sera à Meknès pour les 10 ans du FICAM. Cette édition anniversaire est placée sous le signe de la Francophonie pour la programmation et les rencontres puisque tout un volet de réflexion portera sur le rôle que pourrait jouer la Francophonie dans le développement de l’industrie du cinéma d’animation dans les pays du Sud.
L’une des grandes nouveautés est une plate-forme professionnelle que nous mettons en place avec la présence de chaînes de télévision : La télévisions suisse romande, TV5 Monde, TF1, de Studio d’animation Les films du Nord, festivals internationaux… Le FICAM ne s’est jamais tant positionné d’un point de vue professionnel : tables rondes, leçon de cinéma, coulisses de la création, atelier de formation. Les rendez-vous pros, où étudiants, jeunes créatifs, diffuseurs et formateurs se rencontrent à la croisée des continents, ne manquent pas cette année. En cela, le FICAM est plus que jamais un festival à portée internationale.
Et puis, évidemment, cette année est celle de la fête : nous célébrons le 10ème anniversaire du FICAM, avec un grand pique-nique familial le dimanche 9 mai, 3 projections familiales, un déjeuner dans le très beau parc de l’Institut avec un griot sénégalais et de ses musiciens…
Pourquoi avez-vous décidé d’inviter Michel Ocelot comme invité d’honneur pour cette année?
Le retour de Michel pour les 10 ans était une évidence pour nous. Lorsqu’il a été invité en 2002 pour présenter Princes et Princesses et Kirikou et la sorcière, Michel Ocelot avait profité de sa présence à Meknès pour faire un repérage dans la médina de Meknès pour Azur et Asmar. Il s’est inspiré par ailleurs de l’architecture ismaïlienne, comme par exemple la porte Bab Mansour que l’on peut reconnaître dans ce très beau long-métrage. Ocelot avait ouvert l’édition 2007 avec Azur et Asmar. Cette année, il présentera «en avant-avant première», pour reprendre ses termes, L’élue de la ville d’or, épisode tiré de sa nouvelle série Dragons et Princesses. Et pour les 10 ans du FICAM, c’est le plus beau des cadeaux.