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Libé : En tant que secrétaire général de la FIJ, vous étiez en mission dans notre pays durant 3 trois jours. Quelle est la nature de votre mission ?
Anthony Bellanger : Le Secrétaire général de la FIJ est le représentant de 600.000 journalistes et celui aussi qui soutient ses camarades, partout dans le monde.
A l'occasion de toutes mes missions internationales, je mets toujours un point d'honneur à soutenir nos affiliés.
A Casablanca, durant ces trois jours, il était important pour la FIJ de bien appréhender les détails de ces deux affaires mêlant des journalistes, plaignants et accusés, et de rencontrer toutes les parties. Ces deux histoires ont largement été commentées à l'étranger, en Europe comme dans d'autres pays du monde arabe, par des ONG et des affiliés de la FIJ, et cette mission était finalement absolument nécessaire pour nous tous.
Le soutien logistique et organisationnel du SNPM fut ici primordial. Et je remercie encore une fois tous les militants qui se sont pliés en quatre pour que cette mission soit menée à bien.
Vous avez tenu, en compagnie des membres du SNPM, des réunions avec les différentes parties impliquées ou concernées par les affaires Soulaimane Raissouni et Omar Radi. Quelles conclusions avez-vous tirées de ces différentes rencontres ?
Après les audiences à la Cour d'appel, ces rencontres avec toutes les parties étaient essentielles pour moi car elles m'ont permis d'écouter tout le monde avec la même responsabilité, avec la même attention, avec le même respect.
Je ne veux tirer aucune conclusion sur ces deux affaires car ce n'est ni mon rôle, ni le but de ma mission. D'autant que la procédure judiciaire est toujours en cours.
Je dois regretter fermement la longueur excessive de ces incarcérations préventives pour les deux accusés, tout comme la lenteur des procédures pour les deux victimes et j'appelle le ministre de la Justice à trouver des solutions pour toutes les affaires marocaines.
Je fais confiance au SNPM pour me tenir au courant de la suite de ces audiences.
Vous avez soutenu à maintes reprises lors de la conférence de presse organisée au siège du SNPM à Casablanca que le journaliste n’est ni juge ni policier. Qu’entendez-vous concrètement par cette phrase ?
Cette phrase est un pilier de notre Charte d'éthique mondiale des journalistes (article 11), et fait partie des devoirs du journaliste, celui de ne jamais oublier le fond de sa mission : informer de façon indépendante. Si le journaliste l'oublie, il s'expose à des fautes déontologiques et dépasse la mission sociale qui est la sienne. Pour ma part, je l'ai toujours en tête et cette Charte me permet de bien garder l'essentiel au premier plan : celui de bien informer les citoyens.
Que pensez-vous de la position prise par le SNPM dans les affaires de Raissouni et de Radi ?
Le SNPM a précisément respecté ce devoir du journaliste, celui de ne pas prendre parti, celui de ne pas juger, celui d'aider sa conseur (plaignante) et ses deux confrères (accusés) lorsque cela a été nécessaire.
Le SNPM a bien tenu son rôle car il en va de sa crédibilité en tant que syndicat national et il en va aussi de la FIJ en tant qu'organisation professionnelle internationale. Ces affaires, une fois encore, sont de bons cas d'école pour l'ensemble de nos consoeurs et confrères, au Maroc comme à l'étranger.
Propos recueillis par Mourad Tabet
Anthony Bellanger : Le Secrétaire général de la FIJ est le représentant de 600.000 journalistes et celui aussi qui soutient ses camarades, partout dans le monde.
A l'occasion de toutes mes missions internationales, je mets toujours un point d'honneur à soutenir nos affiliés.
A Casablanca, durant ces trois jours, il était important pour la FIJ de bien appréhender les détails de ces deux affaires mêlant des journalistes, plaignants et accusés, et de rencontrer toutes les parties. Ces deux histoires ont largement été commentées à l'étranger, en Europe comme dans d'autres pays du monde arabe, par des ONG et des affiliés de la FIJ, et cette mission était finalement absolument nécessaire pour nous tous.
Le soutien logistique et organisationnel du SNPM fut ici primordial. Et je remercie encore une fois tous les militants qui se sont pliés en quatre pour que cette mission soit menée à bien.
Vous avez tenu, en compagnie des membres du SNPM, des réunions avec les différentes parties impliquées ou concernées par les affaires Soulaimane Raissouni et Omar Radi. Quelles conclusions avez-vous tirées de ces différentes rencontres ?
Après les audiences à la Cour d'appel, ces rencontres avec toutes les parties étaient essentielles pour moi car elles m'ont permis d'écouter tout le monde avec la même responsabilité, avec la même attention, avec le même respect.
Je ne veux tirer aucune conclusion sur ces deux affaires car ce n'est ni mon rôle, ni le but de ma mission. D'autant que la procédure judiciaire est toujours en cours.
Je dois regretter fermement la longueur excessive de ces incarcérations préventives pour les deux accusés, tout comme la lenteur des procédures pour les deux victimes et j'appelle le ministre de la Justice à trouver des solutions pour toutes les affaires marocaines.
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Cette phrase est un pilier de notre Charte d'éthique mondiale des journalistes (article 11), et fait partie des devoirs du journaliste, celui de ne jamais oublier le fond de sa mission : informer de façon indépendante. Si le journaliste l'oublie, il s'expose à des fautes déontologiques et dépasse la mission sociale qui est la sienne. Pour ma part, je l'ai toujours en tête et cette Charte me permet de bien garder l'essentiel au premier plan : celui de bien informer les citoyens.
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Propos recueillis par Mourad Tabet