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En effet, le secrétaire général de Transparency Maroc, Abdessamad Sadouk, a vivement critiqué ce qu’il qualifie de mise à l’écart de la société civile dans la préparation du projet de loi relatif à l’accès à l’information. « Le gouvernement travaille en catimini en s’appuyant seulement sur l’expertise internationale, alors que la société civile a énormément travaillé sur le sujet et a élaboré des projets de loi », a-t-il dit lors de cette conférence.
Le secrétaire général de cette organisation a reproché au gouvernement son double langage dans la lutte contre la corruption. D’une part, il prépare un projet de loi sur l’accès à l’information, et d’autre part, un fonctionnaire du ministère des Finances est poursuivi par la justice au motif d’avoir facilité des documents attestant les indemnités perçues par deux responsables dudit ministère.
Ce qui est plus préoccupant pour le secrétaire général de Transparency Maroc, c’est « le manque de visibilité » de l’équipe gouvernementale dans la lutte contre la corruption. « Ce que nous attendons, poursuit-il, du gouvernement ce n’est pas de la rhétorique et des discours, mais des actes, des mesures, des plans d’action ».
Les résultats de l’enquête de l’indice des pays exportateurs de corruption présentés par Azzedine Akesbi, membre de Transparency Maroc, confirment « l’ineffectivité » du gouvernement dans la lutte contre la corruption.
Il faut rappeler que cette étude a porté sur 3016 entreprises dans le monde dont 100 au Maroc (48 % des entreprises enquêtées emploient entre 5 et 49 personnes, 25 % entre 50 et 99 personnes, et 27 % d’entreprises emploient plus de 100 employés). 42 % de l’échantillon est constitué d’entreprises de services, 16 % des industries de transformation légère, 12% se situent dans la pêche, 6 % dans l’industrie lourde et machine outils, 5 % dans les travaux publics et construction et 4 % dans le secteur bancaire et financier.
L’enquête montre que 72% des dirigeants des entreprises marocaines considèrent que l’action du gouvernement dans cette lutte est très ineffective contre 5 % seulement qui pensent le contraire. 28 % des chefs d’entreprise marocains enquêtés déclarent qu’ils ne sont pas parvenus à remporter un contrat ou un marché public au cours des derniers mois, car les concurrents ont versé des pots-de-vin, alors que ce pourcentage se situe à 2% au Japon et 9 % à Singapour.
« Dans quelle mesure, il est courant que les officiels de votre pays acceptent les pots-de-vin ? ». La réponse des dirigeants d’entreprises marocaines est sans appel : 55 % des enquêtés disent que c’est très courant. « Ce chiffre, explique Akesbi, montre que les responsables, selon les enquêtés marocains, sont corruptibles » ou «acceptent des pots-de-vin ».
Un autre chiffre révélateur est celui qui concerne l’utilisation des deniers publics. En effet, 49% des entrepreneurs considèrent « qu’il est courant que les fonds publics soient mal utilisés par les hauts responsables ». Et ce chiffre-là situe le Maroc « à un niveau élevé de l’échelle avec un score moyen de 4 », alors le score de l’ensemble des pays enquêtés se situe à 3.6.