En dépit de son acquittement : Hassan El Haski purgera le restant de sa peine en Espagne

La Chambre criminelle (premier degré) de l'annexe de la Cour d'appel à Salé, a acquitté, jeudi, Hassan Haski, poursuivi dans le cadre de la loi anti-terroriste. Arrêté en 2004, Al Haski (41 ans) a été jugé et condamné en Espagne à 14 ans de prison. Il purgeait sa peine au centre pénitentiaire de Villena (sud-est espagnol) avant d'être remis au Maroc en septembre 2008 pour une période de six mois renouvelable. Hassan El Hasski était poursuivi pour "constitution de bande criminelle en vue de préparer et de commettre des actes terroristes visant à porter gravement atteinte à l'ordre public au moyen de la terreur et la violence". Hassan Haski , alias Abou Hamza , 41 ans, purge une peine de 14 ans de prison ferme en Espagne, pour son implication dans les attentats du 11 mars 2004 à Madrid. La justice espagnole le considérait comme membre du Groupe islamique marocain combattant (GIMC). A la demande du Maroc, l'Audience nationale avait décidé, en septembre dernier, l'extradition temporaire de six mois renouvelable de Hassan Haski au Maroc, pour son implication présumée dans les attentats de Casablanca en mai 2003. Dans le même cadre, le juge d'instruction chargé des affaires de terrorisme à l'annexe de la Cour d'appel à Salé a décidé, jeudi après-midi, de placer Abdelkébir B. sous mandat dépôt à la prison de Salé, pour son implication présumée dans des actes terroristes. Abdelkébir B. qui a été arrêté récemment à l'aéroport Mohammed V à son arrivée de Syrie est poursuivi pour "constitution d'une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes, par le biais de la peur, de la terreur et de la violence". Auparavant, mercredi dernier, la Chambre criminelle (2-ème degré) chargée des affaires de terrorisme à l'annexe de la Cour d'appel de Salé a confirmé la condamnation à dix ans de prison ferme prononcée en première instance contre Saïd Boujaïdia, ancien détenu à Guantanamo. Ce dernier a été remis, en mai dernier, par les autorités américaines au Maroc. Boujaïdia a été jugé, entre autres, pour "association de malfaiteurs", "planification d'actes de sabotage visant des intérêts étrangers du Nord du Maroc", "financement et participation à une bande criminelle", "faux et usage de faux", "immigration illégale" et "non dénonciation" d'un crime. Il a été arrêté en 2002 à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan, avant d'être remis à l'armée américaine qui l'a placé en détention pendant 7 ans à Guantanamo.