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Une manière alléchante d'inciter les partis politiques à placer des femmes en tête de liste ou au sein des listes normales durant les prochaines élections municipales qui se tiendront le 12 juin 2009.
Le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, qui est intervenu lors de la conférence relative au lancement de la campagne de sensibilisation sous le thème « Femmes dans les communes, levier de la gouvernance locale », a indiqué que le fonds d'appui à la représentation féminine créé en marge de la révision du code électorale sera doté d'un budget de dix millions de dirhams, dont une bonne partie sera réservée au financement des projets présentés par les partis politiques et autres ONG ayant pour finalité le renforcement des capacités des candidates lors de ces élections.
En attendant que ces mesures incitatives donnent leurs fruits, on est d'ores et déjà sûr d'avoir au moins 3260 femmes conseillères à l'issue de ces municipales, et ce grâce au quota de 12% réservé aux femmes par le biais de listes supplémentaires.
Si cette mesure reste en deçà des aspirations des mouvements féminins, ce quota reste un grand pas qui a été obtenu à l'arraché au Parlement du fait des résistances et des réticences rencontrées lors de la discussion du projet de loi, comme l'a souligné à Libé Latéfa Jbabdi, député usfpéiste.
De son côté, Nezha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité a indiqué que ces dispositions vont permettre de « tourner la page du passé de l'exclusion des femmes de la gestion locale et de faire que la représentation politique des femmes soit en cohérence avec les acquis et les avancées réalisées dans notre pays ».
Ajoutant que cette campagne de sensibilisation vise à inciter tous les acteurs à la mise en œuvre de ces dispositions et à leur tête les partis politiques et les associations féminines. Cette journée de lancement a été marquée également par la diffusion d'un film de sensibilisation qui a levé le voile sur un certain nombre de difficultés entravant un investissement plus grand des femmes dans l'action locale. Moralité : si les mesures institutionnelles ont été mises en place, il faut qu'elles soient accompagnées d'une véritable action pour changer les mentalités. Et c'est loin d'être un pari gagné d'avance.