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Le secrétaire provincial de l’Union nationale du travail du Maroc (UNTM) de Tanger, Mohamed Sandi, a présenté mardi dernier sa démission de toutes les fonctions au sein du syndicat, tant au niveau national, régional que local, pour protester contre l’absence d’une démocratie authentique, de la transparence et de la clarté.
Après leur retrait collectif, les 12 bureaux syndicaux représentant le secteur privé dans le Détroit dont le nombre de syndicalistes est estimé à plus de 800 personnes ont pris la décision, combien importante et significative, de rejoindre les rangs de la Fédération démocratique du travail (FDT).
Le même jour, Mohamed Sandi, qui était membre du bureau provincial du Parti de la justice et du développement (PJD), a présenté également sa démission du secrétariat général de cette formation à Tanger pour des raisons qu’il a préféré de ne pas évoquer.
Après des pourparlers avec les syndicalistes de la FDT, les membres du bureau local fédéral réunis le 2 mars, ont pris la décision à l’unanimité de désigner Mohamed Sandi en tant que secrétaire local de la FDT à Tanger à la place de Abdessalam Bensaleh.
Le secrétaire général de la FDT, Abderrahmane Azzouzi ainsi que Larbi Habchi, membre du Bureau central, rejoindront ce dimanche la ville du Détroit en vue d’officialiser cette nomination et la constitution d’un nouveau bureau local.
A signaler que dans sa lettre de démission, Mohamed Sandi proteste également contre l’amalgame entre l’action politique, syndicale et de prédication. Il s’élève aussi contre l’exploitation de l’action syndicale à des fins étriquées et pour la réalisation d’objectifs politiciens.
La pluralité des fonctions de certains membres du syndicat n’assumant pas entièrement leurs responsabilités et l’immaturité syndicale de certains décideurs, se répercutant négativement sur une action syndicale transparente et sérieuse, figurent parmi les raisons quant à sa décision de quitter et le PJD et l’UNTM et de chercher un cadre syndical adéquat.
Il est à rappeler qu’en octobre dernier, le député de Fès à la Chambre des conseillers, Abderrahim Erramah, a préféré retourner à son bercail après avoir quitté avec quatre autres conseillers la centrale de Noubir Amaoui. Plus de 300 militants représentant une trentaine de secteurs sur les 35 actifs à Fès ont rallié les rangs de la FDT.
Cette décision a eu pour conséquence directe le renforcement de la FDT dans la Chambre des conseillers et la constitution du Groupe fédéral de l’Unité et de la Démocratie. Ce faisant, elle a vaincu le signe indien imposé par la balkanisation du champ syndical marocain et permis aux travailleurs d’avoir voix au chapitre des débats législatifs tout en défendant mieux leurs droits syndicaux. Et ce, à un moment où le syndicalisme national est en pleine mutation comme en témoignent les déclarations et initiatives prises ici et là pour donner corps à une inextinguible volonté de créer des relations de partenariat avec le patronat. Une quête qui témoigne non seulement de la maturité du mouvement syndical marocain, mais aussi des difficultés qu’il a à trouver ses marques.