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L'une des dernières enquêtes initiées dans ce cadre a été bouclée en juillet dernier par l'Office européen de lutte antifraude. Selon le directeur général de cet organisme chargé d'enquêter sur des cas de fraude, de corruption et toute autre activité illégale touchant aux intérêts financiers et à la réputation des institutions de l'UE, Franz-Hermann Bruner, « l'OLAF a bouclé son enquête et ses conclusions ont été transmises à l'Office chargé de l'aide humanitaire de la Commission européenne ECHO et à d'autres organismes concernés ».
De nombreuses autres enquêtes ont établi l'existence sur les marchés, notamment mauritanien et algérien, d'importantes quantités de vivres provenant de l'aide humanitaire internationale.
Cette dernière étant largement surnuméraire, une part importante en est détournée sans tomber dans une situation de malnutrition caractérisée au sein de la population réfugiée. Ce qui s'explique par le fait que depuis 20 ans, le Polisario reçoit des organisations humanitaires et de différents milieux caritatifs, des aides estimées sur la base de 165.000 personnes pour en nourrir moins de 50.000. Tirant parti de cette aberration statistique, la nomenklatura du Polisario diversifie les formes de détournement des fonds humanitaires. Notamment les fausses factures de frais de transport, la réclamation de paiements pour frais inexistants ou faisant déjà l'objet d'intervention d'autres agences humanitaires, etc. Tant de manipulations qui ont pour objectif de renforcer le Front Polisario, puisque la vie de celui-ci, ou tout au moins d'une grande partie de celui-ci, évolue au rythme de l'aide humanitaire.
L'aide accordée par les institutions internationales à titre humanitaire est donc reconvertie en ressources financières afin de soutenir la stratégie d'asservissement des populations des camps par le Polisario. Une situation à laquelle il faut mettre un terme dans les meilleurs délais possibles. Le secrétaire général de l'ONU en a le devoir et la responsabilité.