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Or, les sons sont à la base des communications des cétacés. C’est grâce à eux que ces mammifères marins perçoivent leur environnement. Finalement, “entendre est aussi important pour eux que voir l’est pour nous”, explique Mark Simmonds, responsable scientifique de la Société pour la conservation des dauphins et des baleines (WDCS).
“S’il y a trop de bruit environnant, ils peinent à communiquer”, explique-t-il à l’AFP, en marge d’une récente conférence internationale sur les espèces migratrices à Bergen, en Norvège. Le problème est moins anodin qu’il n’y paraît. En effet, ce brouillard acoustique perturbe les cétacés (en principe capables de communiquer à plusieurs dizaines de kilomètres de distance) et les empêche de s’orienter, de se nourrir et de se reproduire.
Pour Nicolas Entrup, un représentant des ONG Ocean Care et NRDC, “la mer est en passe de devenir pour les cétacés ce qu’une discothèque est à l’homme, un endroit où on peut rester un instant mais où l’on ne pourrait pas vivre”. Pour appuyer son propos il poursuit : “Imaginez une situation où, pour parler avec votre famille, vous êtes obligé de crier en permanence”.
Certes, les océans sont vastes, mais encore faut-il que les espèces importunées trouvent un nouvel habitat adapté. Le problème est particulièrement grave dans l’Arctique où, recul de la banquise aidant, l’homme laisse une empreinte sonore grandissante : nouvelles routes maritimes, prospection pétrolière...
“Prenez le narval par exemple. Il a un habitat très limité sous les glaces marines. Il est très adapté à cet environnement froid. Quand ce sera vraiment trop bruyant, où ira-t-il ?”, interroge M. Simmonds. Même problème dans le Grand Nord canadien pour le béluga, un mammifère marin migrateur extrêmement sensible au bruit.
“Comment ces animaux capables de détecter des navires à une trentaine de kilomètres à la ronde pourront-ils continuer leurs migrations dans les eaux étroites entourant l’île de Baffin alors qu’un important projet minier risque d’y engendrer une forte augmentation du trafic maritime ?”, rapporte romandie.com. “Nous ne savons tout simplement pas comment certaines espèces vont s’adapter ni même si elles vont s’adapter tout court”, souligne M. Simmonds.
Les exercices militaires impliquant des sonars anti-sous-marins sont eux aussi mis en cause dans l’échouage en masse de baleines. Ainsi, en 2002, aux Canaries, une quinzaine de baleines à bec sont mortes suite à des manœuvres de l’Otan. “Comme on est dans le domaine militaire, aucune information transparente n’est disponible et on en sait finalement très peu sur la vraie étendue du problème”, déplore Nicolas Entrup.
Autre menace encore : les campagnes sismiques. Elles consistent, à l’aide de canons à air, à projeter des ondes contre les fonds sous-marins pour y déceler des hydrocarbures. Une telle prospection a réduit au silence les rorquals communs (une espèce menacée) pendant toute la durée des tirs dans une zone peut-être aussi grande que l’Alaska, sur la côte est des Etats-Unis.
Même chose avec la construction de champs d’éoliennes en mer toujours plus grosses, celles-ci nécessitant le battage de pieux au fond de la mer avec un marteau hydraulique. Ce procédé est susceptible d’approcher les 250 décibels, une dose mortelle pour les mammifères marins se trouvant dans les parages.