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Lors de la visite, fin janvier, à Laâyoune de la délégation européenne venue dans le cadre d’une visite de prospection, le comportement du député espagnol Carlos Carnero Gonzalez, membre de cette délégation a suscité la colère et l’indignation de la société civile sahraouie. C’est ce qui ressort d’une lettre adressée au président du Parlement européen et dont Libé a reçu copie.
Les signataires déclarent que ledit député «a péché par un alignement flagrant sur la thèse séparatiste, au détriment des règles élémentaires d’objectivité». « Aussi, nous attirons l’attention du président de cette honorable institution qu’est le Parlement européen sur le comportement de ce député, de son parti pris flagrant en faveur de la thèse séparatiste», ajoutent les mécontents. Les signataires sont, entre autres, l’APDP (Association des portés disparus au Polisario), l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASSADEH) en plus d’autres ONG basées à Laâyoune.
Ces acteurs associatifs s’étonnent que cet Eurodéputé, membre du groupe socialiste au Parlement européen, n’ait pas pris «la peine de recouper ses sources, privilégiant la thèse des séparatistes aux témoignages des Sahraouis unionistes, dont d’anciennes victimes de torture dans les geôles du Polisario».
«Depuis son arrivée mardi après-midi à Laâyoune, ce député a multiplié les provocations à notre égard en ne prêtant attention qu’aux déclarations, erronées de surcroît, faites par des activistes téléguidés par le Polisario. «La première provocation date de l’heure d’arrivée à l’aéroport de Laâyoune, quand le député concerné a décidé de boycotter, sous prétexte d’impartialité, la voiture qui devait conduire la délégation des Eurodéputés au centre-ville», relate l’un des signataires.
La provocation n’allait pas s’arrêter à ce stade. «Le monsieur se permet d’interrompre de manière impulsive la séance d’audition des associatifs pour annoncer, sur la foi d’un coup de téléphone erroné, que la police interdisait de mouvement les sympathisants du Polisario». Il n’en était rien. «Les autres membres de la délégation ont pu se rendre compte sur place qu’il n’y avait aucune restriction de ce genre». «Peut-être voulait-il utiliser la carte du Sahara dans sa campagne électorale dans la région de la Catalogne», finit-on par croire.
La délégation était composée de deux commissions, l’une dite ad hoc présidée par le Chypriote Joannis Kassoulides, et l’autre consacrée aux affaires du Maghreb présidée par l’Espagnol Carlos Uturgaiz. «L’agitation douteuse de Carlos Carnero Gonzalez a battu en brèche la crédibilité du travail fait par la délégation des Eurodéputés», déplorent les acteurs associatifs à Laâyoune. «C’est ce que nous nous emploierons à transmettre au président du Parlement européen pour faire valoir notre droit entier à la prise de parole», concluent-ils.