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Devoir de mémoire et de dignité
Pourquoi censurer la triste réalité ? Faute de la cracher, on va la vêtir de lyrisme pour tenter de supporter son amère cruauté. D’entrée, voici des larmes sanglantes de Deir Zehr en Syrie, la déchirée. Et des dizaines d’autres places se sont ainsi vaporisées ! Quand on voit ce qui se passe dans les pays du Moyen-Orient et ce que continuent l’islam ou la Palestine à rencontrer comme haines, déchirements et oppositions, on n’a pas envie de penser, de parler ou d’écrire sur autre chose. Les massacres et les déchirements de la Deuxième Guerre mondiale, qui a emporté des millions, n’ont duré que 5 ans ! Depuis 70 ans, ses conséquences continuent de faire des boucheries dans les anciens pays colonisés. Les raisons en sont différentes. Mais la haine et les profits, plus que les nationalismes, l’emportent. L’iniquité est de mise, quand on craint pour le pétrole et le sacro-saint bastion nucléaire américain et israélien, installé là !
Le petit Maâd est malade
Il veut que je lui dédicace un écrit comme sa cousine. Il ne peut m’accompagner au jardin pour jouer ni pour l’entendre me nommer les plantes, dont je tente de lui apprendre les noms… Comme il ne veut pas m’accompagner pour lui acheter des médicaments, ce samedi. Il n’a pas apporté ses cours pour les réviser avec sa grand-mère, qui l’aide à comprendre ses leçons et à faire ses devoirs, quand il est là, de temps en temps. Il dit avoir terminé ses contrôles et il attend les vacances. Oisif, face à l’écran et ses films d’horreur, il défie par son TDAH plus d’un !
Un orphelin reste un enfant malade pour avoir été le reliquat d’un éclatement familial. Il est le fruit, la graine et l’otage d’une double inconscience, d’une irresponsabilité égoïste, coupable! Cet enfant sera pris à vie dans l’étau fracassant des incompréhensions du couple éclaté ! Des privations d’amour et de protection nécessaires pour son âge et son éducation, naîtra une personnalité avortée, un individu spolié, esseulé. Un être immature, complexé et malade, seul dans l’engrenage nihiliste de la société. Sauf miracle, une épave sera larguée là. Les séparations, liberticides des enfants, libératrices du couple de ses haines torpides et de ses inimitiés domestiques, voire libertaires, laissent des victimes.
Des innocents nus, esseulés et fragiles, sont jetés au milieu d’un champ de bataille labyrinthique. La société est un champ de mines, un véritable champ de guerre. Cet orphelin, cette victime est un rejet, jeté à la face de la société dans ce qu’elle a enfanté de pire. Une sordide déshumanisation, pire que la bestialité, pire pour les humains que leurs sanglants et mortels abattoirs. Combien de campagnes et de rues, combien de villes et de pays connaissent cette plaie ? Est-ce qu’il y une politique nationale ou internationale, une religion ou une morale, une assistance quelconque pour pallier ce genre de problèmes. Non ! Ou très peu d’opérants ou de visibles pour remédier à ces déjections. Les enfants arriérés, les enfants de rue, sont des handicapés sociaux ! Ils sont l’essence et les bataillons des gangs, des terroristes ou des mercenaires d’aujourd’hui et de demain. Des milliers d’orphelins de leurs, parents séparés et vivants, vivent en solitaires. Souvent récupérés par la rue ou parfois, par leurs grands-parents, quand ils sont encore là.
Le jour du rat mort
Le jour des remords, il faut les réprimer pour déstresser, c’est vital. Les remontrances, il faut les entendre et les circonscrire. Les conseils aussi. Ne pas s’excuser soi-même détermine une autodépréciation, une humiliation et une perte de l’image de soi. Je vous déconseille d’avoir des remords pareils ou de tels regrets. Ça ne vous apportera rien. Des excuses à autrui, oui si vous fautez, il faut le reconnaître. Mais pourquoi alors se s’infliger une punition, une fois que c’est compris ?
Le jour du rat mort, tu t’oublies dans tes remords. Tu vois les morts et tu penses au néant, au chaos, puis en même temps à l’échappatoire de l’Au-delà. Tu mesures l’existence, les êtres, leur vie, face au ciel, à son immensité, sa création, ses inconnues et ses mystères. Mais ses restes remontent en surface et exhalent leurs fatales et cadavériques odeurs. Et tu oublies la mystique du moment. Alors va, vite, cure le jardin des catacombes.
Les bambous du bosquet me prêtent un linceul. Une large feuille d’un nouveau tronc. J’entoure le rat dedans, telle une offrande à la nature. La nausée retenue, je décolle le cadavre du gazon. Il y laisse ses huiles sur un tas de bestioles qui remuent dans tous les sens. Et hop, par-dessus le muret dans le terrain vague voisin !
Curieux, de la peau au nez et sur la langue, je ne goûte ni perçois plus que les choses les plus pénétrantes. Ayant perdu le sens de l’odorat depuis mon exposition, un soir de rhume à ces exhalaisons excrémentielles des chiens de voisins. S’y étaient ajoutées ces brumes assassines, chargées des relents des usines d’électricité.
Des plumes mouillées…
Parallèles et questionnements. Isolé, je suis comme ce malade contaminant parce que irradié, esseulé comme un orphelin radié de sa chambre d’internat, qui par une bombe ennemie s’est fait exploser. La médecine que j’ai servie, comme un amant son snobinard de magistère, me révulse. Je n’ai pas cessé de la sermonner. Alors que vous ne cessez de l’indexer pour leur faire expier leurs fautes à ses chantres serviles, ses braconniers pervers, ses fourbes laquais et ses charlatans sournois. Et je m’y attache à cet office de prêtresse alors qu’elle me rejette et me répudie, comme une tierce perdante de lubie.
Par delà les miasmes, voici des ailes brisées. Au retour, sur l’allée, voici que sous les strelitzias un reste d’oisillon qui déplie ses plumes humides. Il est étendu mort. Les dernières pluies ont noyé les terriers et raclé des branches leurs nids. Quelle ressemblance avec les jours maudits !
Alzheimer rend fidèles et inopportuns les amis les plus sincères. Ils oublient les loyaux et les plus perfides de leurs amis. Comme un amant rabougri, flaccide et élagué malgré sa verdeur affichée, les branches me sont coupées. Je végète et maudis le hasard et l’infortune ! Le sécateur et la scie à couper que sont les maladies. Le tronc ne tient plus aux sarments asséchés qui ont perdu leurs vultueuses grappes et gagné en hôtes des parasites. Des vampires hostiles aux zombis qui persévèrent et restent à végéter.
La religion, fanatisée à l’extrême et odieusement instrumentalisée, s’est liguée contre ce moi attristé. Ployant le reste de mes chairs sur mes os douloureux, malade hyperactif, je tiens à cette jeunesse par gageure. Curieux de tout et y accédant superficiellement et à peine, je vois le temps imparti, passer comme une infortune. Un grand prix est parti en fumée, un billet de loterie raté. Et le Nobel n’habite pas mon pays ni mes quartiers.
Des fumées mortelles
Ça enfume les naseaux, ça stresse les habitants et ça rend malade. Non pas les crottes des chiens de rue, les bouteilles des drogués, les couches de bébés crevées, les liquides souillant des camions à ordures perforés, les déchets mal jetés, mal ramassés, les sacs en plastique, mais les rejets des usines et des cheminées. Je parle de leurs impacts sur la santé. Ces effluves que l’on veut faire sentir et les faire oublier.
La centrale qui a été bâtie ici, est une hérésie. Tout comme une apostasie est cette unique cathédrale qui a été rasée. Au lieu de servir le même Dieu, dans un autre culte, un autre langage, avec d’autres entités, d’autres identités ! Ils ne vont rien comprendre et vont t’insulter, ces frères croyant en un seul Dieu. Et t’envoyer leurs zélotes pour te tuer ou te trancher la gorge.
Chacun de son côté, jusqu’à finir dans la plus hystérique, la parano la plus brutale des animalités. Les penseurs n’ont pas trouvé mieux de l’installer sur la rive du Sebou, tuant par-là les dernières anguillules et les improbables œufs d’aloses. De profundis. Les dernières pièces furent livrées en cadeau à nos ressortissants juifs, émigrés au Canada, lors d’une mémorable visite par le plus éminent de nos rois ! L’ONEE soit qui mal y pense, empoisonne ainsi la rivière en plus de ses clients, potentiels et ignares de Kénitra et d’outre-tombe
Obsolètes, abscons,
galvanisés, endoctrinés
Bloqué dans cette ville que j’ai choisie et que je défends parce qu’elle abrite ma croûte, y ai-je réussi mieux que je n’aurais fait ailleurs ? Le problème n’est pas dans la richesse ni le confort, il est dans la simple respiration. Je souffre quand même d’une altération. C’est le syndrome algérien, il n’est pas politique, mais il est quand même celui du Nif. Je ne sens plus les parfums, même ceux qui sont devenus chers, bien avant cette kyrielle de rageuses augmentations benkiraniennes. Par contre, les mauvaises odeurs percent mes narines, s’y collent et me rongent les nerfs et le moral de par le stress nasal des allergiques où les poussent les relents d’hiver. Ils vont, de par leurs douleurs, ces victimes, au nihilisme et projetteront, certes, de se détourner des urnes en 2016. Quels que soient les candidats, leur bonhommie, leur aura ou leurs mirages. Nous n’avons qu’une seule et adorable icône. Elle rentre bessif et s’intègre dans tous les programmes. Bienséance avisée oblige tous les programmes des 40 partis d’Ali Baba, de le faire !
Pas candides du tout ceux-là ! Et ce en réaction négative et punitive, des cadres nettoyeurs ! Et pas seulement. De leurs sinistres gourous, les maîtres nominés des services vendus, lâchement municipaux. On ne votera pas pour ceux qui puent la ville et qui y laissent des traces qui vont au cerveau (celui qui vous reste) pour le rendre malade et inopérant. Y a-t-il une association des asthmatiques dans cette ville-là pour se joindre à mes ‘’compliments’’ ? Entre les causes perdues et celles qui ne sont pas faites, il y a une synergie d’inaction. Les regrettées et les surfaites, si ce n’est la joie, ça ne peut pas être la fête. La lâcheté et l’incompétence inondent le marché des profiteurs de nos voix…On les verra se pointer en septembre prochain. Et ils vaincront.
Ravinements
L’hiver emporte les terres et les gens. Je me suis mis à la place de tous ceux qui sont partis, tués, vaporisés, éclatés. Je me suis mis à la place de tous ceux qui travaillent et se saignent, parents partis, voisins malades, qu’ils soient rois ou amis. Certains y ont laissé des plumes comme l’oiseau du jardin ou rien que des poils, comme ce rat mort. Délaissés, diminués, sans aide ni amis. Ils sont loin l’un de l’autre, dans la même chambre et la même ville. Chacun enfermé dans ses jeux et ses occupations. Ivres et enkystés dans leurs lubriques addictions.
Plus loin et oubliés, sont les parents restants et les voisins. Les habitudes amicales et les fêtes familiales d’antan sont effacées de nos us et coutumes. L’individualisme fait éclater les familles. Beaucoup de dépenses et d’inimitié pour rien. Ils sont prisonniers, neutralisés. Tous dans le panier du web et des écrans. Sans moyens autres que le néant pour les aspirer et leur laisser la paix. La conscience apaisée, annihilée, l’esprit effacé, l’âme quelque part, ils veillent et apprennent bien des choses à côté de leur perte du temps. Et de leurs oublieuses absences, hors de l’espace et du temps, de leurs devoirs, de leurs charges et de leurs obligations. Ils s’occupent à se soustraire et à s’oublier. Moi, le premier, comme esclave du clavier.
J’ai écouté les développements sur la création de l’univers et l’éloignement des étoiles et des sphères. Le temps, l’espace, les dimensions, la création qui a eu un big-bang de départ et toutes ces vies et ces êtres-là qui vivent et qui gisent sur terre. Les uns usant les autres pour exister, avant de s’anéantir. Si personne ne peut être éternel, on tente de subsister un bon moment. La religion nous offre des occasions d’espérer…
J’ai mesuré la vie d’homme et sa signification, sa santé, ses plaisirs, leurs noms et ce qu’il en reste après leur départ et leurs défections, une vient après l’autre, une guerre de civilisation, une autre humanité, pour le dernier quart heure de cette belle et admirable création.
Ronronnements
J’ai conscience que tout s’épuise sous nos pieds et que le satellite ou la comète qui, un jour, nous fera tous éclater n’est pas loin. Et goûter des dinosaures, le sort ne fait pas d’émerveillement. Je ne suis ni un futurologue ni un devin. Si ce n’est pas dans les livres saints, c’est dans les romans de science-fiction. Ou peut-être dans ces guerres passées que nous payons, ou à travers ces hostilités intimes qui font honte à l’humanité. Ces horreurs extrêmes, cette hyper-bestialité, que nous vivons !
Partir comme ce rat et laisser d’acres odeurs survoler le jardin, ou tel cet oisillon se fondre dans le ventre d’un chat affamé, est une parabole de fabliaux. Pas la peine de faire un documentaire pour YouTube pour vous démontrer ça !
Que laisser comme traces et comme souvenir ? Comme responsabilité au chauffard de ce corps, l’esprit confondu avec l’ego et le moi ! Que gardera comme souvenirs de ses actes et de ces chairs, de ses richesses, de ses objets et de ses amours, celui qui ne sera plus là ? Celui qui s’est envolé après avoir laissé son argile, ses poussières en hypothèque, sur cette glaise ou en parabole dans ce jardin. Un bout de terre, que j’ai arrosé la veille des pluies tardives, de cet automne étonnant.
Creuser les tombes retrouvez demain le souvenir de ceux qui furent les premiers à courir, jouer, chanter et écrire sur ce lopin.
Séparations des corps
et genèse revisitée
Tous les hommes seront un jour des orphelins de pères et de mères ou d’amies. Que reste-t-il de ceux qui sont partis après avoir vécu ? Bien ou mal vécu, si peu et jamais très longtemps. La vie est une dynamique, une dynamite qui vous fait éclater…Demandez aux kamikazes quand ils reviendront… après leur résurrection !
Des câlins érogènes d’Adam, lui naquit une moitié afin d’apaiser ses moments de solitude. De la faute d’Eve, de sa naïveté et de sa curiosité, nous en sommes là.
Depuis Caïn les meurtres n’ont pas cessé de faire des égoïstes, des rois, des meurtriers, des pharaons et des César, des Tzars et des Napoléon, des Hitler et des incendiaires, des bombes atomiques et des Néron. Des guerres d’esclavage et de religions, sur toute la sphère et ses régions. Il y a de quoi vomir l’humanité et son animalité ! Les zygotos qui brûlent l’Orient ont des maîtres qui les forment, qui les arment, qui les couvrent et les incarnent.
La grève de zèle, sera la paix !
Plus de serpents, plus de pommes, ni de moules ou de bananes ! Comprendra qui voudra : la vie est une éternelle séparation, avec ses hauts et ses bas, ses divorces et ses coups bas !
Elle n’offrira plus ses grâces à l’amour ni les donnera par besoin. Les moitiés sont ainsi faites. De leurs victoires naissent les échecs. De leur intelligence, la corruption et le vice, comme ordonnateurs. Ou la piété et la morale comme donatrices. Je salue ton souvenir, ô Khity Saadiya ! « El kheir mra we echar mra ! », disons-nous pour affirmer qu’il y a derrière chaque grand homme une femme.
Si elle est belle et gentille, c’est meilleur. Si elle est moyenne, c’est grandiose. Si elle est dure, c’est un pari suspect. Si elle accepte le fruit de la luxure, elle en meurt, comme un oison. Si elle accepte pour son luxe, la corruption, elle envoie son mari en prison !
La mère est derrière vous pour forger votre personnalité ou la détruire par son caractère, acariâtre, hyper protecteur ou paresseux.
Abominable ou angélique ? Les deux à la fois ? Douce-amère, souple et autoritaire. L’aliment pour la substance, celui qui entre en nous et nous construit de chair, de sang et d’os.
Cadavres et fantômes
ambulants
Nous sommes les hôtes de nos sacrifices. Nous sommes le fruit du besoin et de la nécessité, de la cueillette des vies et de la rapine des âmes. Nous sommes le résultat de ce que nous ingérons. Faits, construits, comme résultat de recel d’organes, d’immondes crimes pour nous animer et subsister. Oui, nous sommes des carnivores. Et chaque repas est une cérémonie de crimes sur l’autel des tables où nous consommons d’autres êtres vivants.
Nous sommes faits de fantômes. C’est grâce à eux que nous subsistons. Un cycle pernicieux qui fait rejoindre les chairs à l’argile, celles des robots que nous sommes. Celles de nos fossiles et prédécesseurs sur lesquelles nous marchons. Celle enfin avec laquelle nous construisons nos cabanes et nos hôtels. Il y a un peu de nos ancêtres dans ces constructions, n’est-ce pas ? Ils sont les occupants de ces murs, de ces immeubles, de cette villa où tu habites. C’est mon père qui l’a construite et c’est le tien que tu vois, cristallisé, là.
* Président de l’Association des amis des myasthénique au Maroc
Le petit Maâd est malade
Il veut que je lui dédicace un écrit comme sa cousine. Il ne peut m’accompagner au jardin pour jouer ni pour l’entendre me nommer les plantes, dont je tente de lui apprendre les noms… Comme il ne veut pas m’accompagner pour lui acheter des médicaments, ce samedi. Il n’a pas apporté ses cours pour les réviser avec sa grand-mère, qui l’aide à comprendre ses leçons et à faire ses devoirs, quand il est là, de temps en temps. Il dit avoir terminé ses contrôles et il attend les vacances. Oisif, face à l’écran et ses films d’horreur, il défie par son TDAH plus d’un !
Un orphelin reste un enfant malade pour avoir été le reliquat d’un éclatement familial. Il est le fruit, la graine et l’otage d’une double inconscience, d’une irresponsabilité égoïste, coupable! Cet enfant sera pris à vie dans l’étau fracassant des incompréhensions du couple éclaté ! Des privations d’amour et de protection nécessaires pour son âge et son éducation, naîtra une personnalité avortée, un individu spolié, esseulé. Un être immature, complexé et malade, seul dans l’engrenage nihiliste de la société. Sauf miracle, une épave sera larguée là. Les séparations, liberticides des enfants, libératrices du couple de ses haines torpides et de ses inimitiés domestiques, voire libertaires, laissent des victimes.
Des innocents nus, esseulés et fragiles, sont jetés au milieu d’un champ de bataille labyrinthique. La société est un champ de mines, un véritable champ de guerre. Cet orphelin, cette victime est un rejet, jeté à la face de la société dans ce qu’elle a enfanté de pire. Une sordide déshumanisation, pire que la bestialité, pire pour les humains que leurs sanglants et mortels abattoirs. Combien de campagnes et de rues, combien de villes et de pays connaissent cette plaie ? Est-ce qu’il y une politique nationale ou internationale, une religion ou une morale, une assistance quelconque pour pallier ce genre de problèmes. Non ! Ou très peu d’opérants ou de visibles pour remédier à ces déjections. Les enfants arriérés, les enfants de rue, sont des handicapés sociaux ! Ils sont l’essence et les bataillons des gangs, des terroristes ou des mercenaires d’aujourd’hui et de demain. Des milliers d’orphelins de leurs, parents séparés et vivants, vivent en solitaires. Souvent récupérés par la rue ou parfois, par leurs grands-parents, quand ils sont encore là.
Le jour du rat mort
Le jour des remords, il faut les réprimer pour déstresser, c’est vital. Les remontrances, il faut les entendre et les circonscrire. Les conseils aussi. Ne pas s’excuser soi-même détermine une autodépréciation, une humiliation et une perte de l’image de soi. Je vous déconseille d’avoir des remords pareils ou de tels regrets. Ça ne vous apportera rien. Des excuses à autrui, oui si vous fautez, il faut le reconnaître. Mais pourquoi alors se s’infliger une punition, une fois que c’est compris ?
Le jour du rat mort, tu t’oublies dans tes remords. Tu vois les morts et tu penses au néant, au chaos, puis en même temps à l’échappatoire de l’Au-delà. Tu mesures l’existence, les êtres, leur vie, face au ciel, à son immensité, sa création, ses inconnues et ses mystères. Mais ses restes remontent en surface et exhalent leurs fatales et cadavériques odeurs. Et tu oublies la mystique du moment. Alors va, vite, cure le jardin des catacombes.
Les bambous du bosquet me prêtent un linceul. Une large feuille d’un nouveau tronc. J’entoure le rat dedans, telle une offrande à la nature. La nausée retenue, je décolle le cadavre du gazon. Il y laisse ses huiles sur un tas de bestioles qui remuent dans tous les sens. Et hop, par-dessus le muret dans le terrain vague voisin !
Curieux, de la peau au nez et sur la langue, je ne goûte ni perçois plus que les choses les plus pénétrantes. Ayant perdu le sens de l’odorat depuis mon exposition, un soir de rhume à ces exhalaisons excrémentielles des chiens de voisins. S’y étaient ajoutées ces brumes assassines, chargées des relents des usines d’électricité.
Des plumes mouillées…
Parallèles et questionnements. Isolé, je suis comme ce malade contaminant parce que irradié, esseulé comme un orphelin radié de sa chambre d’internat, qui par une bombe ennemie s’est fait exploser. La médecine que j’ai servie, comme un amant son snobinard de magistère, me révulse. Je n’ai pas cessé de la sermonner. Alors que vous ne cessez de l’indexer pour leur faire expier leurs fautes à ses chantres serviles, ses braconniers pervers, ses fourbes laquais et ses charlatans sournois. Et je m’y attache à cet office de prêtresse alors qu’elle me rejette et me répudie, comme une tierce perdante de lubie.
Par delà les miasmes, voici des ailes brisées. Au retour, sur l’allée, voici que sous les strelitzias un reste d’oisillon qui déplie ses plumes humides. Il est étendu mort. Les dernières pluies ont noyé les terriers et raclé des branches leurs nids. Quelle ressemblance avec les jours maudits !
Alzheimer rend fidèles et inopportuns les amis les plus sincères. Ils oublient les loyaux et les plus perfides de leurs amis. Comme un amant rabougri, flaccide et élagué malgré sa verdeur affichée, les branches me sont coupées. Je végète et maudis le hasard et l’infortune ! Le sécateur et la scie à couper que sont les maladies. Le tronc ne tient plus aux sarments asséchés qui ont perdu leurs vultueuses grappes et gagné en hôtes des parasites. Des vampires hostiles aux zombis qui persévèrent et restent à végéter.
La religion, fanatisée à l’extrême et odieusement instrumentalisée, s’est liguée contre ce moi attristé. Ployant le reste de mes chairs sur mes os douloureux, malade hyperactif, je tiens à cette jeunesse par gageure. Curieux de tout et y accédant superficiellement et à peine, je vois le temps imparti, passer comme une infortune. Un grand prix est parti en fumée, un billet de loterie raté. Et le Nobel n’habite pas mon pays ni mes quartiers.
Des fumées mortelles
Ça enfume les naseaux, ça stresse les habitants et ça rend malade. Non pas les crottes des chiens de rue, les bouteilles des drogués, les couches de bébés crevées, les liquides souillant des camions à ordures perforés, les déchets mal jetés, mal ramassés, les sacs en plastique, mais les rejets des usines et des cheminées. Je parle de leurs impacts sur la santé. Ces effluves que l’on veut faire sentir et les faire oublier.
La centrale qui a été bâtie ici, est une hérésie. Tout comme une apostasie est cette unique cathédrale qui a été rasée. Au lieu de servir le même Dieu, dans un autre culte, un autre langage, avec d’autres entités, d’autres identités ! Ils ne vont rien comprendre et vont t’insulter, ces frères croyant en un seul Dieu. Et t’envoyer leurs zélotes pour te tuer ou te trancher la gorge.
Chacun de son côté, jusqu’à finir dans la plus hystérique, la parano la plus brutale des animalités. Les penseurs n’ont pas trouvé mieux de l’installer sur la rive du Sebou, tuant par-là les dernières anguillules et les improbables œufs d’aloses. De profundis. Les dernières pièces furent livrées en cadeau à nos ressortissants juifs, émigrés au Canada, lors d’une mémorable visite par le plus éminent de nos rois ! L’ONEE soit qui mal y pense, empoisonne ainsi la rivière en plus de ses clients, potentiels et ignares de Kénitra et d’outre-tombe
Obsolètes, abscons,
galvanisés, endoctrinés
Bloqué dans cette ville que j’ai choisie et que je défends parce qu’elle abrite ma croûte, y ai-je réussi mieux que je n’aurais fait ailleurs ? Le problème n’est pas dans la richesse ni le confort, il est dans la simple respiration. Je souffre quand même d’une altération. C’est le syndrome algérien, il n’est pas politique, mais il est quand même celui du Nif. Je ne sens plus les parfums, même ceux qui sont devenus chers, bien avant cette kyrielle de rageuses augmentations benkiraniennes. Par contre, les mauvaises odeurs percent mes narines, s’y collent et me rongent les nerfs et le moral de par le stress nasal des allergiques où les poussent les relents d’hiver. Ils vont, de par leurs douleurs, ces victimes, au nihilisme et projetteront, certes, de se détourner des urnes en 2016. Quels que soient les candidats, leur bonhommie, leur aura ou leurs mirages. Nous n’avons qu’une seule et adorable icône. Elle rentre bessif et s’intègre dans tous les programmes. Bienséance avisée oblige tous les programmes des 40 partis d’Ali Baba, de le faire !
Pas candides du tout ceux-là ! Et ce en réaction négative et punitive, des cadres nettoyeurs ! Et pas seulement. De leurs sinistres gourous, les maîtres nominés des services vendus, lâchement municipaux. On ne votera pas pour ceux qui puent la ville et qui y laissent des traces qui vont au cerveau (celui qui vous reste) pour le rendre malade et inopérant. Y a-t-il une association des asthmatiques dans cette ville-là pour se joindre à mes ‘’compliments’’ ? Entre les causes perdues et celles qui ne sont pas faites, il y a une synergie d’inaction. Les regrettées et les surfaites, si ce n’est la joie, ça ne peut pas être la fête. La lâcheté et l’incompétence inondent le marché des profiteurs de nos voix…On les verra se pointer en septembre prochain. Et ils vaincront.
Ravinements
L’hiver emporte les terres et les gens. Je me suis mis à la place de tous ceux qui sont partis, tués, vaporisés, éclatés. Je me suis mis à la place de tous ceux qui travaillent et se saignent, parents partis, voisins malades, qu’ils soient rois ou amis. Certains y ont laissé des plumes comme l’oiseau du jardin ou rien que des poils, comme ce rat mort. Délaissés, diminués, sans aide ni amis. Ils sont loin l’un de l’autre, dans la même chambre et la même ville. Chacun enfermé dans ses jeux et ses occupations. Ivres et enkystés dans leurs lubriques addictions.
Plus loin et oubliés, sont les parents restants et les voisins. Les habitudes amicales et les fêtes familiales d’antan sont effacées de nos us et coutumes. L’individualisme fait éclater les familles. Beaucoup de dépenses et d’inimitié pour rien. Ils sont prisonniers, neutralisés. Tous dans le panier du web et des écrans. Sans moyens autres que le néant pour les aspirer et leur laisser la paix. La conscience apaisée, annihilée, l’esprit effacé, l’âme quelque part, ils veillent et apprennent bien des choses à côté de leur perte du temps. Et de leurs oublieuses absences, hors de l’espace et du temps, de leurs devoirs, de leurs charges et de leurs obligations. Ils s’occupent à se soustraire et à s’oublier. Moi, le premier, comme esclave du clavier.
J’ai écouté les développements sur la création de l’univers et l’éloignement des étoiles et des sphères. Le temps, l’espace, les dimensions, la création qui a eu un big-bang de départ et toutes ces vies et ces êtres-là qui vivent et qui gisent sur terre. Les uns usant les autres pour exister, avant de s’anéantir. Si personne ne peut être éternel, on tente de subsister un bon moment. La religion nous offre des occasions d’espérer…
J’ai mesuré la vie d’homme et sa signification, sa santé, ses plaisirs, leurs noms et ce qu’il en reste après leur départ et leurs défections, une vient après l’autre, une guerre de civilisation, une autre humanité, pour le dernier quart heure de cette belle et admirable création.
Ronronnements
J’ai conscience que tout s’épuise sous nos pieds et que le satellite ou la comète qui, un jour, nous fera tous éclater n’est pas loin. Et goûter des dinosaures, le sort ne fait pas d’émerveillement. Je ne suis ni un futurologue ni un devin. Si ce n’est pas dans les livres saints, c’est dans les romans de science-fiction. Ou peut-être dans ces guerres passées que nous payons, ou à travers ces hostilités intimes qui font honte à l’humanité. Ces horreurs extrêmes, cette hyper-bestialité, que nous vivons !
Partir comme ce rat et laisser d’acres odeurs survoler le jardin, ou tel cet oisillon se fondre dans le ventre d’un chat affamé, est une parabole de fabliaux. Pas la peine de faire un documentaire pour YouTube pour vous démontrer ça !
Que laisser comme traces et comme souvenir ? Comme responsabilité au chauffard de ce corps, l’esprit confondu avec l’ego et le moi ! Que gardera comme souvenirs de ses actes et de ces chairs, de ses richesses, de ses objets et de ses amours, celui qui ne sera plus là ? Celui qui s’est envolé après avoir laissé son argile, ses poussières en hypothèque, sur cette glaise ou en parabole dans ce jardin. Un bout de terre, que j’ai arrosé la veille des pluies tardives, de cet automne étonnant.
Creuser les tombes retrouvez demain le souvenir de ceux qui furent les premiers à courir, jouer, chanter et écrire sur ce lopin.
Séparations des corps
et genèse revisitée
Tous les hommes seront un jour des orphelins de pères et de mères ou d’amies. Que reste-t-il de ceux qui sont partis après avoir vécu ? Bien ou mal vécu, si peu et jamais très longtemps. La vie est une dynamique, une dynamite qui vous fait éclater…Demandez aux kamikazes quand ils reviendront… après leur résurrection !
Des câlins érogènes d’Adam, lui naquit une moitié afin d’apaiser ses moments de solitude. De la faute d’Eve, de sa naïveté et de sa curiosité, nous en sommes là.
Depuis Caïn les meurtres n’ont pas cessé de faire des égoïstes, des rois, des meurtriers, des pharaons et des César, des Tzars et des Napoléon, des Hitler et des incendiaires, des bombes atomiques et des Néron. Des guerres d’esclavage et de religions, sur toute la sphère et ses régions. Il y a de quoi vomir l’humanité et son animalité ! Les zygotos qui brûlent l’Orient ont des maîtres qui les forment, qui les arment, qui les couvrent et les incarnent.
La grève de zèle, sera la paix !
Plus de serpents, plus de pommes, ni de moules ou de bananes ! Comprendra qui voudra : la vie est une éternelle séparation, avec ses hauts et ses bas, ses divorces et ses coups bas !
Elle n’offrira plus ses grâces à l’amour ni les donnera par besoin. Les moitiés sont ainsi faites. De leurs victoires naissent les échecs. De leur intelligence, la corruption et le vice, comme ordonnateurs. Ou la piété et la morale comme donatrices. Je salue ton souvenir, ô Khity Saadiya ! « El kheir mra we echar mra ! », disons-nous pour affirmer qu’il y a derrière chaque grand homme une femme.
Si elle est belle et gentille, c’est meilleur. Si elle est moyenne, c’est grandiose. Si elle est dure, c’est un pari suspect. Si elle accepte le fruit de la luxure, elle en meurt, comme un oison. Si elle accepte pour son luxe, la corruption, elle envoie son mari en prison !
La mère est derrière vous pour forger votre personnalité ou la détruire par son caractère, acariâtre, hyper protecteur ou paresseux.
Abominable ou angélique ? Les deux à la fois ? Douce-amère, souple et autoritaire. L’aliment pour la substance, celui qui entre en nous et nous construit de chair, de sang et d’os.
Cadavres et fantômes
ambulants
Nous sommes les hôtes de nos sacrifices. Nous sommes le fruit du besoin et de la nécessité, de la cueillette des vies et de la rapine des âmes. Nous sommes le résultat de ce que nous ingérons. Faits, construits, comme résultat de recel d’organes, d’immondes crimes pour nous animer et subsister. Oui, nous sommes des carnivores. Et chaque repas est une cérémonie de crimes sur l’autel des tables où nous consommons d’autres êtres vivants.
Nous sommes faits de fantômes. C’est grâce à eux que nous subsistons. Un cycle pernicieux qui fait rejoindre les chairs à l’argile, celles des robots que nous sommes. Celles de nos fossiles et prédécesseurs sur lesquelles nous marchons. Celle enfin avec laquelle nous construisons nos cabanes et nos hôtels. Il y a un peu de nos ancêtres dans ces constructions, n’est-ce pas ? Ils sont les occupants de ces murs, de ces immeubles, de cette villa où tu habites. C’est mon père qui l’a construite et c’est le tien que tu vois, cristallisé, là.
* Président de l’Association des amis des myasthénique au Maroc