-
Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
-
Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
-
L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
-
La Kasbah d'Amridil, un bijou de l'architecture et de l'histoire
-
Tramway de Rabat-Salé: interruption temporaire du service, les 11 et 12 janvier, entre "Pont Hassan II" et "Place du 16 Novembre"
Dans un rapport rendu public, le CMDH fait part de toute l’affaire. Les faits relatés sont scandalisants et fort inquiétants d’autant plus que ce sont des enfants qui sont concernés. Le CMDH indique avoir reçu une quinzaine de plaintes provenant de familles d’enfants ayant perdu la vie après avoir été opérés au sein de la clinique relevant de l’Association. Il s’agit de familles démunies aux ressources fort limitées. Pourtant, elles estiment avoir été abusées par des pratiques qui ne se prêtent ni de près ni de loin à une quelconque œuvre caritative comme mentionné dans les statuts de ladite Association. Preuve en est, toujours d’après ledit rapport, que les parents ont même dû débourser des sommes substantielles. D’aucuns ont payé 130.000 DH, d’autres se sont vu réclamer 50.000 DH, d’autres encore 60.000 DH; ils ont dû tous passer un moment donné à la caisse. Ils n’avaient pas vraiment le choix vu que la vie de leurs enfants était en danger. Consultation, médicaments, analyses sans parler de l’acte chirurgical fatal, toutes les occasions étaient bonnes pour leur faire débourser un maximum d’argent profitant ainsi de la faiblesse des victimes. Tous ces actes sont censés être pratiqués à titre gratuit. Pire encore, les parents n’ont, semble-t-il, reçu aucun rapport médical leur expliquant les circonstances du décès de leur progéniture. Nul doute que des abus ont été commis et du coup, beaucoup de zones d’ombre planent sur cette affaire.
Comment expliquer cet enchaînement de décès en l’espace de quelques mois (entre juin et octobre 2012)? Est-ce juste un hasard ou s’agit-il plutôt d’un réel dysfonctionnement? Il y a bien un coupable. La responsabilité incombe-t-elle à la clinique ou au chirurgien ayant pratiqué la plupart desdites interventions ? Des questions que n’ont pas manqué de se poser les responsables du CMDH afin de connaître les tenants et aboutissants de ce drame. Il y va de la crédibilité du travail associatif et notamment de la médecine humanitaire. Dans leur rapport, les responsables du Centre rappellent bien que ladite Association est reconnue d’utilité publique et qu’elle reçoit des allocations provenant d’institutions publiques et semi-publiques. De ce fait, elle devrait être soumise aux mesures de contrôle prévues par la loi. Est-ce le cas? D’ailleurs, ils font part du fait que l’Association croule sous les dettes et qu’elle a de sérieuses difficultés financières qui ont même engendré des procès devant les tribunaux. Même au niveau des ressources humaines, des dysfonctionnements auraient été relevés.
Quid de la réaction de l’Association face à ces accusations? Elle les rejette en bloc. Contacté par Libé, M. Benjelloun qui travaille au sein de cette Association parle de sabotage voire d’une campagne orchestrée par certaines parties dans le but de ternir l’image de l’Association. A l’en croire, les activités de cette dernière sont au-dessus de tout soupçon et invite de ce fait quiconque à venir s’en assurer.