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Selon les derniers chiffres publiés par le Service fédéral de surveillance vétérinaire et phytosanitaire de Russie (Rosselkhoznadzor), elles ont enregistré une progression de 130%, entre le 1er janvier et 9 mars 2025.
Avec un volume de 124 000 tonnes contre 54 300 tonnes expédiées durant la même période de l’année 2024, « les exportations de blé russe vers le Maroc ont plus que doublé depuis le début de cette année », note la chaîne russe d’information continue RT.
Cette forte hausse « dénote un essor des échanges céréaliers entre les deux pays, sur fond de sécheresse qui sévit dans le royaume », souligne-t-elle constatant que la Russie s’impose un peu plus chaque année en tant que fournisseur incontournable de blé au marché marocain.
Cette tendance devrait se prolonger durant l’année en cours, si l’on en croit les projections du ministère russe de l’Agriculture. En effet, selon ce département dirigé par Dmitri Patrouchev, la Russie vise l’augmentation du volume de ses exportations à 80 millions de tonnes sur les marchés agricoles mondiaux. C’est bien plus que les 66 millions de tonnes de céréales acheminés à l'étranger en 2023 pour 16,5 milliards de dollars.
Il est important également de rappeler que les exportations agricoles russes vers l'Afrique ont enregistré une hausse significative au terme de l’année 2024, atteignant une valeur de 7 milliards de dollars. Ce qui correspond à un bond de 19% par rapport à l’année précédente.
Regain d’activité du côté des exportateurs français de blé
Du côté de la France, qui a perdu la première place en tant que principal fournisseur de céréales du Maroc en 2023, les exportateurs s’activent pour ne pas perdre davantage du terrain.
Cités par Reuters, les acteurs du marché annoncent qu’ils expédieront quelque 300 000 tonnes de blé français durant ce mois de mars vers le Maroc dont les récoltes ont été amoindries par sept années de sécheresse.
A propos des quantités de céréales en provenance de la France, il est à rappeler que le Maroc a importé en 2023 un peu de plus de 2,3 millions de tonnes de céréales depuis la France.
A rappeler également que « le Maroc s'imposait comme la première destination du blé tendre français lors de la campagne 2023-2024, devant la Belgique voisine », selon l'interprofession de la filière céréalière française (Intercéréales), citée par la chaîne BFMTV dans un dossier consacré au Salon international de l’agriculture (SIA) de Paris 2025 (22 février) qui a eu comme premier invité d’honneur le Maroc.
Affermissement des prix du blé à l’échelle mondiale
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix du blé se sont affermis au cours du mois de février 2025.
Dans un récent rapport paru le 7 mars dernier, l’agence onusienne indique que « l’indice FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à 112,6 points en février, soit 0,8 point (0,7%) de plus qu’en janvier, mais reste en recul de 1,2 point (1,1%) par rapport à son niveau de février 2024.
D’après l’organisation internationale, cette augmentation s’explique par le « resserrement des disponibilités intérieures en Fédération de Russie, qui a limité les volumes des exportations et a fait basculer la demande vers d’autres fournisseurs, ce qui a contribué à la pression haussière qui pèse sur les prix mondiaux ».
La FAO attribue également ces hausses « aux inquiétudes que suscitent les conditions de cultures défavorables dans certaines régions des États-Unis d’Amérique, de l’Europe et de la Fédération de Russie ».
Modeste hausse attendue de la production mondiale de blé en 2025
Toujours selon la FAO, les premières prévisions laissent présager un modeste accroissement de la production mondiale de blé au cours de cette année.
Dans la dernière édition de son Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, l’institution dit s’attendre à une production mondiale de blé de 796 millions de tonnes en 2025, reflétant une modeste hausse de près de 1% par rapport à l’année précédente.
L’agence justifie cette prévision par « les gains de production attendus dans l’Union européenne, en particulier en Allemagne et en France, où les semis de blé tendre devraient croître ».
Elle prévient cependant que « des difficultés, notamment un temps sec en Europe de l’Est et des précipitations excessives dans les régions de l’Ouest, pourraient avoir des incidences sur l’amélioration des rendements ».
Alain Bouithy