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Il aura fallu près de neuf ans pour reconstituer quelque 60 statues et bas-reliefs araméens à partir de 27.000 fragments de basalte recueillis dans les décombres incendiés d'un musée berlinois, et quasiment oubliés depuis lors dans des caisses dans l'ancienne Allemagne de l'Est.
"Nous avons reconstitué plus de 90% des pièces provenant du musée de Tell Halaf", déclare fièrement à l'AFP Lutz Martin, 56 ans, archéologue et responsable du projet au musée berlinois de Pergame.
"Sur les 27.000 fragments, il n'en reste qu'à peu près 2.000" en vrac, ajoute-t-il.
Ce travail a été réalisé par une petite équipe d'archéologues et de restaurateurs financés par la famille de Max von Oppenheim. Ce fils de banquier avait découvert le site araméen de Tell Halaf, sur le tracé du chemin de fer Berlin-Bagdad, dans une région aujourd'hui située dans le nord de la Syrie, à la frontière turque. Les Araméens ont établi plusieurs royaumes au Proche-Orient à partir du 11e siècle avant Jésus-Christ.
A l'issue de deux campagnes de fouilles (1911-1913 et 1927-1929), Oppenheim avait rapporté une grande partie du trésor, dont des statues monumentales de dieux et d'animaux sacrés, qu'il avait exposées dans son propre musée.