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Alors qu'ils devaient en principe rendre leur copie au plus tard ce jeudi 6 février, les gardiens du temple audiovisuel et champions de la libéralisation des ondes n'ont pas encore pris de décision quant aux heureux bénéficiaires des licences de radio et télévision.. Impossible pour l'heure de dégager un accord entre les membres qui tiennent à prendre leurs décisions par consensus. Le passage au vote -toujours frustrant car coupant court à tout débat- est vécu comme la solution extrême pour débloquer la situation. La tâche n'est pas mince et la rareté des fréquences vient compliquer davantage les choses. Sur les 15 dossiers relatifs à l'obtention d'une licence de radios, seulement cinq autorisations vont être délivrées. Quant aux 5 projets de télévision déposés, un opérateur -deux dans le meilleur des cas- recevra le fameux sésame cathodique.
En attendant, la rumeur s'est installée, forcément insidieuse. Entre concurrents, candidats à l'obtention d'une licence de radio et/ou de télévision, la guerre des « marketteurs » est aussi une guerre des nerfs. L'axe Rabat-Casablanca est un immense champ de bataille où les informations les plus folles circulent. « Les licences ont déjà été attribuées. La HACA a transmis ses recommandations à qui de droit. C'est tel groupe qui a décroché la télévision, etc, etc». L'atmosphère est à la pollution. Ce qui est loin de participer à la sérénité des travaux, pour l'instant interrompus, des Sages.
Ici et là, des interférences ont tenté de s'inviter à la table des débats des Sages dont le premier mandat, renouvelable, arrive à expiration ce lundi 9 février, après 5 ans de bons et loyaux services rendus au paysage audiovisuel marocain. Ni consignes, ni pressions donc, ce qui renforce les convictions des uns et des autres à la Haute Autorité à défendre leurs points de vue respectifs et à en débattre en toute indépendance. Et si le temps des décisions téléphonées semble être révolu, l'ambiance “rumorale” risque de plomber le grand rêve de libéralisation télévisuelle en terre
marocaine.