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Libé : La 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'ONU a adopté, mardi dernier (09 novembre 2021), une résolution réaffirmant son soutien au processus politique mené sous l’égide exclusive des Nations unies pour le règlement du différend régional autour du Sahara marocain. Quelle est l’importance de cette résolution surtout qu’elle intervient quelques jours après la résolution prise par le Conseil de sécurité?
Chekaoui Roudani : La 4ème Commission est une structure faisant partie des instances de l’ONU et qui est chargée des questions de la décolonisation. L’importance de la résolution qu’elle a adoptée mardi dernier réside dans le fait qu’il y a aujourd’hui plusieurs Etats en Amérique latine, en Afrique et dans plusieurs régions du monde qui commencent à assimiler la souveraineté du Royaume du Maroc sur ses provinces du Sud en tant que paramètre très important pour la sécurité régionale et sous-régionale. A titre d’exemple, le Chili, Cuba et le Venezuela défendent aujourd’hui des positions très avancées. C’est la première fois que ces trois pays font le lien entre la sécurité dans la région et la souveraineté à part entière du Maroc sur ses provinces sahariennes.
Mieux encore, cette nouvelle résolution intervient quelques jours après l’adoption de la résolution 2602 qui marque un tournant décisif dans l’affaire du Sahara marocain, car elle consacre le processus des tables rondes et définit, une fois pour toutes, ses quatre participants, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario, même si le régime algérien refuse d’assumer ses responsabilités dans cette affaire. On peut dire qu’avec la résolution du Conseil de sécurité 2602 et celle de la Quatrième Commission, le plan du régime algérien est démasqué.
La résolution de la 4ème Commission constitue un autre revers pour le régime militaro-politique algérien qui est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Jusqu’à quand ce régime va-t-il continuer à faire la sourde oreille à ces appels émanant de la communauté internationale ?
L’affaire du Sahara marocain est un conflit géopolitique régional. Il y a une rivalité entre le Maroc et l’Algérie qui s'explique davantage par l'asymétrie dans le développement, l'image ainsi que l’anthropogéographie en tant que référence immuable de la puissance marocaine.
Pour appréhender la politique étrangère de l’Algérie vis-à-vis de la question du Sahara, il faut essayer d’analyser le processus de prise de décision et la dynamique politique interne du pouvoir algérien qui connaît une métamorphose ces dernières années et s’enfonce de plus belle dans une crise multidimensionnelle profonde. Ce qui explique que l’Algérie a perdu la boussole stratégique et navigue à vue au niveau de sa politique étrangère et sa politique intérieure, surtout après les revers diplomatiques qu’elle a subis dans l’affaire du Sahara et d'autres d'ordre géopolitique dans la sous-région. Mais, au lieu de s’assagir et d’être au diapason des recommandations et des résolutions de la communauté internationale, le régime algérien s’entête et claironne un discours belliqueux à l’égard de son voisin de l’Ouest. C'est une fuite en avant pour se désengager de ses responsabilités dans la création de ce conflit artificiel.
Ces derniers jours, plusieurs médias étrangers et notamment européens (Le Point, La Razon, La Repubblica, DW) ont vivement critiqué le régime algérien qui cherche des alibis pour plonger la région dans la guerre. Cela ne reflète-t-il pas l’inquiétude des Européens quant aux intentions belliqueuses du régime des généraux séniles ?
Tout le monde le sait, le régime d’Alger tient depuis longtemps un discours guerrier envers le Maroc, qu’il a intensifié depuis la reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Il faut rappeler qu’en un an et demi, le Haut conseil de sécurité algérien a tenu près de 17 réunions sanctionnées parfois par des communiqués hostiles au Royaume. Il est clair que le régime algérien, par son discours belliqueux, cherche à enfoncer la région maghrébine dans le chaos et la conflictualité. Et vu la situation dans laquelle s’enlise la région sahélo-saharienne avec la montée en puissance des attaques terroristes, la communauté internationale exprime son inquiétude de voir la région maghrébine sombrer dans l’insécurité et l’instabilité.
La résolution 2602 ainsi que celle de la 4ème Commission de l'assemblée générale de l'ONU réitèrent cet engagement de la communauté internationale en faveur de la marocanité du Sahara. C’est pour cette raison que la communauté défend le processus politique et opte pour une solution politique réaliste et réalisable pour mettre fin à ce conflit artificiel.
Les médias européens, qui traduisent l’état d’âme de l’opinion publique, considèrent cet amateurisme du régime algérien comme une menace sérieuse pour la sécurité et la stabilité de la région maghrébine, qui est limitrophe avec plusieurs espaces géopolitiques, à savoir la Méditerranée, l’Atlantique et l’Afrique subsaharienne.
Propos recueillis par Tabet Mourad
Chekaoui Roudani : La 4ème Commission est une structure faisant partie des instances de l’ONU et qui est chargée des questions de la décolonisation. L’importance de la résolution qu’elle a adoptée mardi dernier réside dans le fait qu’il y a aujourd’hui plusieurs Etats en Amérique latine, en Afrique et dans plusieurs régions du monde qui commencent à assimiler la souveraineté du Royaume du Maroc sur ses provinces du Sud en tant que paramètre très important pour la sécurité régionale et sous-régionale. A titre d’exemple, le Chili, Cuba et le Venezuela défendent aujourd’hui des positions très avancées. C’est la première fois que ces trois pays font le lien entre la sécurité dans la région et la souveraineté à part entière du Maroc sur ses provinces sahariennes.
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La résolution de la 4ème Commission constitue un autre revers pour le régime militaro-politique algérien qui est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Jusqu’à quand ce régime va-t-il continuer à faire la sourde oreille à ces appels émanant de la communauté internationale ?
L’affaire du Sahara marocain est un conflit géopolitique régional. Il y a une rivalité entre le Maroc et l’Algérie qui s'explique davantage par l'asymétrie dans le développement, l'image ainsi que l’anthropogéographie en tant que référence immuable de la puissance marocaine.
Pour appréhender la politique étrangère de l’Algérie vis-à-vis de la question du Sahara, il faut essayer d’analyser le processus de prise de décision et la dynamique politique interne du pouvoir algérien qui connaît une métamorphose ces dernières années et s’enfonce de plus belle dans une crise multidimensionnelle profonde. Ce qui explique que l’Algérie a perdu la boussole stratégique et navigue à vue au niveau de sa politique étrangère et sa politique intérieure, surtout après les revers diplomatiques qu’elle a subis dans l’affaire du Sahara et d'autres d'ordre géopolitique dans la sous-région. Mais, au lieu de s’assagir et d’être au diapason des recommandations et des résolutions de la communauté internationale, le régime algérien s’entête et claironne un discours belliqueux à l’égard de son voisin de l’Ouest. C'est une fuite en avant pour se désengager de ses responsabilités dans la création de ce conflit artificiel.
Ces derniers jours, plusieurs médias étrangers et notamment européens (Le Point, La Razon, La Repubblica, DW) ont vivement critiqué le régime algérien qui cherche des alibis pour plonger la région dans la guerre. Cela ne reflète-t-il pas l’inquiétude des Européens quant aux intentions belliqueuses du régime des généraux séniles ?
Tout le monde le sait, le régime d’Alger tient depuis longtemps un discours guerrier envers le Maroc, qu’il a intensifié depuis la reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Il faut rappeler qu’en un an et demi, le Haut conseil de sécurité algérien a tenu près de 17 réunions sanctionnées parfois par des communiqués hostiles au Royaume. Il est clair que le régime algérien, par son discours belliqueux, cherche à enfoncer la région maghrébine dans le chaos et la conflictualité. Et vu la situation dans laquelle s’enlise la région sahélo-saharienne avec la montée en puissance des attaques terroristes, la communauté internationale exprime son inquiétude de voir la région maghrébine sombrer dans l’insécurité et l’instabilité.
La résolution 2602 ainsi que celle de la 4ème Commission de l'assemblée générale de l'ONU réitèrent cet engagement de la communauté internationale en faveur de la marocanité du Sahara. C’est pour cette raison que la communauté défend le processus politique et opte pour une solution politique réaliste et réalisable pour mettre fin à ce conflit artificiel.
Les médias européens, qui traduisent l’état d’âme de l’opinion publique, considèrent cet amateurisme du régime algérien comme une menace sérieuse pour la sécurité et la stabilité de la région maghrébine, qui est limitrophe avec plusieurs espaces géopolitiques, à savoir la Méditerranée, l’Atlantique et l’Afrique subsaharienne.
Propos recueillis par Tabet Mourad