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L’USFP constate que ses positions font l’objet de dénaturation et d’attaques émanant de différentes origines, ce qui a donné lieu à des interprétations, préméditées ou non intentionnelles, débouchant sur une mauvaise compréhension et par là même l’ancrage de l’ambiguïté.
Cela concerne notamment les dernières dispositions du parti, la dynamique sociale que connaît le pays, et la riposte du gouvernement concernant la grève et les prélèvements ayant affecté les salaires des grévistes.
Le Bureau politique, fidèle à ses convictions et à ses analyses, affirme sa position quant à la légitimité de la grève et dénonce « les fuites » médiatiques ayant visé à impliquer la plus haute autorité du pays, en vue de soutenir telle ou telle position du gouvernement ou de semer la zizanie et de brouiller les cartes du parti.
Le Bureau politique considère que le débat concernant la grève devrait servir la crédibilité du mandat de l’actuel gouvernement, comme il relève que le fait de chercher à empêcher tout échange à ce propos, verse dans le sens de la pensée unique. Il estime, en outre, que le contexte politique et les dispositions constitutionnelles contraignent le gouvernement à revenir sur sa décision de prélèvement, et ce dans le cadre de l’impartialité par laquelle il est tenu, et eu égard aux nécessités qu’impose l’année électorale déjà entamée. Le BP considère que cette décision gouvernementale affaiblit la position de certains partenaires sociaux au profit d’autres. Ce qui pourrait conduire à davantage de suspicion à l’égard de l’action institutionnelle organisée, telles les élections professionnelles et les alliances dont certaines composantes pourraient être lésées contrairement à d’autres.
La gestion des affaires courantes, à l’instar de la décision de défalquer les jours de grève des salaires et traitements avec une logique d’abus et d’appréhension comporte une exagération que ne requiert nullement une action normale et souple de toute équipe gouvernementale.
Il convient de rappeler, à ce propos, que l’USFP pourrait bien être le seul parti à avoir payé un lourd tribut pour ses engagements aux côtés de ses alliés du gouvernement.
Le BP fait part de sa désolation quant aux déclarations du Premier ministre relatives aux réformes politiques et à leur timing.
L’USFP constate que le Premier ministre, étant en tête de la majorité, n’était nullement obligé de considérer que les positions de l’USFP étaient liées à quelques « courants internes » que ce soit. Il n’a pas respecté, par la même, le devoir de réserve que lui impose sa position en tant que chef de la majorité, outre le fait qu’il a répondu au lieu et place des instituions habilitées à traiter du sujet.
Il convient dans ce cas de rappeler que le débat actuel autour de l’agenda des réformes fait partie intégrante de la logique de réforme initiée par le Maroc durant la dernière décennie. Il considère même que le parachèvement du processus démocratique, ainsi que les dispositions d’une motivation tout aussi démocratique pour une large participation populaire aux prochaines échéances, constituent les deux éléments requis pour déterminer le timing et le contenu des réformes.
Partant de ce fait, une nouvelle génération de réformes institutionnelles et le débat qui en découle constituent un passage vers une étape avancée dans l’édification d’un Etat démocratique, tel que voulu par le Maroc ; Roi et forces démocratiques.
Le Premier ministre est, sans doute, le premier à concevoir que le Maroc est entré, en 1996 et 1998, et avec la dernière révision constitutionnelle et l’entame de l’alternance consensuelle, dans une nouvelle étape au cours de laquelle il a procédé à la nécessaire relecture de son histoire après son Indépendance.
La grande réconciliation nationale que connaît le pays depuis plus d’une décennie, dans toutes ses phases et niveaux, est appelée à se consolider et à se renforcer dans une perspective faite d’un grand optimisme, tranchant avec le retour à une ère de suspicion attentatoire aux potentialités nationales de progrès et d’évolution institutionnelle.
Le BP considère, enfin, que le fait d’évoquer l’attachement aux dispositions de l’actuelle Constitution, qui est considérée à juste titre comme étant la loi suprême du pays, nécessite de respecter son application et notamment pour ce qui est des relations avec toutes les couches sociales.
L’USFP continuera à faire prévaloir la logique nationale commune et la flexibilité démocratique au cours des débats concernant l’avenir de notre pays et à respecter l’autonomie dans la prise de décision de la part de toutes les composantes de la Nation.