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Ce document a appelé les partis politiques, les centrales syndicales, les oulémas, les intellectuels, les associations de la société civile, le gouvernement, l’institution parlementaire et le Conseil national des droits de l’Homme à ouvrir un débat sociétal sur la liberté de conscience, à la révision du Code pénal et notamment de ses articles 222 et 220, du Code de la famille et de la loi relative à la nationalité dans l’objectif de garantir la liberté de conscience des individus et des collectivités.
Appel a été également lancé pour la pénalisation des discours takfiristes, pour la révision de la Constitution en vue d’y inclure explicitement la liberté de conscience, et ce à l’instar de ce qui existe dans d’autres pays africains et arabes comme la Tunisie qui a inscrit ce principe dans sa nouvelle Constitution dont l’article 6 dispose que «l’Etat est gardien de la religion. Il garantit la liberté de croyance, de conscience et le libre exercice des cultes ».
En outre, le document de Bayt Al Hikma insiste sur la nécessité de revoir de fond en comble le système éducatif et le contenu des programmes et manuels d’enseignement notamment en matière d’éducation religieuse.
Cette révision apportera, selon Bayt Al Hikma, « une réponse à une nécessité sociétale, culturelle et civilisationnelle et à la construction d’un Maroc pluriel, différent, solidaire et uni ».
Dans ce sens, le mémorandum a salué l’initiative prise récemment par S.M le Roi Mohammed VI qui a donné ses Hautes instructions aux ministres de l’Education nationale et des Habous et des Affaires islamiques pour qu’ils procèdent à la révision des programmes scolaires en vue de les expurger de tout discours haineux ou raciste.
Au début de cette conférence de presse, Hanane Rihab a expliqué que ce document est le fruit d’un débat organisé par Bayt Al Hikma dans plusieurs villes marocaines (Casablanca, Al Hoceima, Rabat …) en présence de nombreux penseurs et intellectuels dont le salafiste Abou Hafs, le militant amazigh Ahmed Assid, et l’intellectuel tunisien Abdellatif Hannachi.
Elle a affirmé que ce mémorandum sera remis à tous les acteurs de la société politique et civile marocaine en vue d’ouvrir un débat serein sur ce principe de droit, mais elle a aussi reconnu que « notre plaidoyer ne sera pas facile ». Une opinion qui a été également partagée par Abdelmoutalib Oumeir.
« Peut-être qu’on ne réussira pas à imposer ce principe », a-t-il affirmé en expliquant cela par le fait qu’au final, tout dépendra de la logique de la lutte politique et du jeu des équilibres politiques dans la société. Il a, dans ce sens, reconnu que la logique des politiques est diamétralement différente de celle du militant des droits de l’Homme. Mais en dépit de tous ces obstacles, les militants de Bayt Al Hikma ne comptent pas baisser pavillon ou renoncer à mener ce combat jusqu’à la fin.