-
Journée arabe de lutte contre l’analphabétisme : Un appel renouvelé à l'action pour éradiquer un frein majeur au développement
-
Rougeole : 41 cas d’infection recensés dans certains établissements pénitentiaires
-
Premier Congrès africain de pédiatrie à Casablanca
-
Le Maroc plaide pour renforcer l’usage de l'IA dans l'enseignement
-
L'ouverture du SGG sur l'université à même de renforcer la connaissance du système juridique national
La cause de cette situation pour le moins burlesque : une grève dans un premier temps de 72 heures depuis vendredi et prolongée de 96 heures à compter d'hier et décidée par le syndicat des employés des centres d'exploitation de la Société nationale des autoroutes du Maroc. Raison de cette dernière qui n'en est pas à son début et qui dure depuis l'été dernier : l'intégration à la SNAM des agents des sociétés contractuelles, la déclaration à la CNSS, l'indemnisation des jours fériés et week-ends travaillés, l'amélioration des conditions de travail, le retour des employés licenciés abusivement. Il y va de soi que s'ajoute aux doléances de ce mouvement, une augmentation des salaires à laquelle ne devrait pas échapper la SNAM. Ces revendications, somme toute légitimes et tout à fait réalisables, la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) les a balayées d’un revers de la main.
Pour ce qui est de l'intégration en son sein « des employés des centres d'exploitation », elle la rejette catégoriquement et invoque pour raison « qu'ils travaillent pour le compte de sociétés sous-traitantes ». La SNAM s'inscrit en faux et va à l'encontre du Code du travail. En effet, après avoir formé le personnel concerné (environ 1500 employés) et l'avoir exploité pendant deux ans, la loi est claire, elle se doit de le titulariser. ADM l’a engagé à travers des contrats à durée déterminée (CDD) qu'elle n'a cessé de renouveler. Le travail ayant un caractère permanent, la démarche pour ce faire ne saurait être celle du saisonnier, la réglementation y veillant.
Dans son communiqué, la SNAM ne parle que d’un différend. Le vocable paraît pour le sérieux de la situation bien léger. Elle se doit de réagir au plus vite et de se mettre en harmonie avec les accords bilatéraux passés. De plus, en ayant recours lors des divers débrayages, à un autre personnel, elle viole une fois de plus le Code du travail qui interdit tout remplacement d’un salarié pour motif de grève.
Le comportement loin d’être citoyen de la SNAM par ces temps où les mouvements sociaux se font de plus en plus fréquents et parfois même sous forme de violence, ne fait qu’attiser la tension perçue déjà l’été dernier. La paix sociale ne se fait pas par le mépris, elle nécessite respect et sens de responsabilité que malheureusement la direction de par son intransigeance aveugle ne semble pas posséder. En plus du prolongement des quatre jours, les employés grévistes envisagent sit-in et manifestations devant le siège à Rabat.
En attendant et a contrario des indignés, les loyaux commencent à fatiguer au grand dam des responsables. Vivement la gratuité, et l’ouverture des grandes gares au bonheur des usagers !