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Organisée à l'Institut panafricain du développement pour l'Afrique du Nord à Salé, cette journée a permis aux acteurs de différentes institutions, ONG de la société civile et entreprises de l'économie sociale et solidaire de discuter de divers sujets liés à l'impact de l'approche sociale et solidaire sur l'économie nationale.
«Les systèmes économiques d'aujourd'hui ne peuvent résoudre toutes les problématiques de l'emploi, d'où l'intérêt de l'économie sociale et solidaire (ESS) qui se trouve au cœur des politiques gouvernementales», a indiqué Abdesslam Bikrat, gouverneur de la ville de Salé, insistant sur «la proximité» et «la participation» comme éléments clefs de l'emploi des jeunes.
Cette journée a été l'occasion de débattre en plénière et ateliers, de trois thématiques au tour du rôle de l'ESS.
La première thématique a porté sur la réforme de la loi 24-83 relative aux coopératives afin que celle-ci accompagne le développement du mouvement coopératif conformément à la recommandation 193 du Bureau international du travail. Les intervenants se sont, à cet égard, accordés sur le rôle que jouent les coopératives en tant que facilitateur de l'accès de la population aux services et acteurs de développement territorial.
Le deuxième axe s'est penché sur l'agrégation agricole, composante du pilier II du Plan Maroc Vert (PMV). Ce procédé consiste à regrouper volontairement les agriculteurs (agrégés) autour d'un acteur (agrégateur) chargé d'organiser les paysans en vue d'optimiser le processus de la production, de valoriser et de commercialiser la production agricole. Cette agrégation permet d'accompagner les paysans pour améliorer rationnellement leur mode de production et faciliter la commercialisation de leurs récoltes. Dans ce sens, Rachid Boudlal, directeur agrégation et valorisation chez Maroc Taswiq, a mentionné l'expérience d'agrégation agricole à Tadla-Azilal en pomiculture et qui a abouti à la production de 2000 tonnes de pommes, couvrant 4 à 6 mois des besoins du marché national.
La troisième thématique, quant à elle, concerne l'intégration des entreprises de l'économie sociale et solidaire dans la phase II de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) pour le compte de la période 2011-2015, notamment avec des partenariats tel celui conclu entre le REMESS et l'USAID et ayant donné naissance au projet SANAD qui a pour finalité de défendre les intérêts des petits producteurs, commerçants et travailleurs de l'informel.
Le président de la commune urbaine de Salé a souligné à cet effet l'urgence de réglementer l'activité des marchands ambulants à travers l'établissement de marchés structurés dédiés, précisant qu'un marché est d'ores et déjà opérationnel à Sidi Moussa et que six autres sont en cours d'exécution pour généraliser cette expérience sur l'ensemble de la ville de Salé et contrôler le phénomène du commerce informel.
«Cette journée est l'occasion d'étudier l'intégration des valeurs de l'économie sociale et solidaire dans les stratégies sectorielles du royaume», a indiqué à la MAP Lahcen Achibane, trésorier du Réseau marocain d'économie sociale et solidaire, affirmant que «la vocation humaine et l'aspect territorial doivent être pris en considération dans l'élaboration des politiques sectorielles».
Lorsqu'il est question des activités génératrices de revenus (AGR), «il faut s'attarder sur ce qu'on a apporté au niveau du territoire et en termes de dimension humaine et de développement», a-t-il conclu.