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Habib El Malki, membre dirigeant du parti de la Rose, en est convaincu. La convention nationale sur les problèmes organisationnels est, explique-t-il, une nouvelle étape dans la modernisation et la démocratisation de l’USFP. «Les différentes résolutions adoptées à l’unanimité concernent principalement deux axes. D’abord, quel parti voulons-nous construire à l’aube du 21ème siècle tout en soulignant que l’USFP est un parti historique mais tourné vers l’avenir. La question est ici de savoir comment renforcer son ancrage dans la société, élargir sa base sociale, réinvestir la société par des structures d’organisation de proximité. Il s’agit aussi et surtout de renforcer la capacité d’initiative locale pour faire de la politique au quotidien et non pas de la politique de circonstance ».
La fin des sempiternelles guerres des chefs
Une USFP nouvelle donc et tournée vers l’avenir. Mais aussi une USFP qui fait vœu de démocratie interne à travers une redéfinition des règles du sens. Celui qui a été candidat malheureux au poste de premier secrétaire lors du dernier congrès est aujourd’hui formel : l’adoption du mode de scrutin par liste constitue un tournant dans l’histoire de cette formation politique à l’histoire au long cours. « Un tel mode de scrutin donne la possibilité pour des candidats aux premiers postes de responsabilité à tous les niveaux d’entrer en compétition sur une base programmatique avec des équipes à l’appui. Cette nouvelle dynamique va conduire l’USFP à devenir un parti plus moderne, un parti de compétition organisée, transparente où les idées priment sur les personnes, où les personnes seront au service des idées », soutient H. El Malki, avant de prédire « la fin des sempiternelles guerres des chefs ».
Une convention nationale qui a presque des allures de reconstruction. A en croire les militants, au moral gonflé à bloc, avec un tel mode de scrutin pour l’élection du premier patron de l’USFP et de son équipe, c'est-à-dire les membres du Bureau politique, « le parti sera plus moderne parce que plus efficace ». « Un parti qui va gérer de manière active le facteur temps car ce n’est pas au temps de gérer la politique. Bref, un parti moderne qui a les moyens d’exercer un véritable leadership au niveau local, régional et national », soutient avec force ce membre du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires.
Si cette formation politique de gauche vit un tournant dans son organisation, la page n’est pas encore complètement tournée, ni le gué complètement franchi. Les Ittihadis le savent. Ce sont à présent toutes les modalités de mise en œuvre du mode de scrutin par liste qui doivent être soigneusement étudiées. «Des garde-fous doivent être mis en place pour ne pas dévoyer ce principe et éviter toute forme d’exclusion. Car après la compétition, il faut pouvoir faire place au rassemblement ! », s’exclame Habib El Malki.
D’évidence, la convention nationale que viennent de vivre les Usfpéistes est une sorte de nouveau départ. Deux grands rendez-vous attendent le parti aux destinées duquel préside Abdelouahad Radi : le prochain congrès de l’USFP prévu avant la fin de l’année 2011 et les élections législatives de 2012. « Une chose est sûre, cette convention nationale a doté le parti des moyens nécessaires pour relever les défis internes et externes des deux prochaines années», conclut H. El Malki.