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« Les recommandations adoptées par les congressistes sont désormais la plateforme et le cadre global de travail de l'OMDH », a déclaré à Libération Mme Bouayach. En clair, ce sont trois grands chantiers qui vont accompagner le mandat de la présidente qui a trois ans pour exécuter un plan d'action. « Il s'agit d'abord de poursuivre la professionnalisation de l'action de notre organisation. Ensuite, nous sommes invités à élaborer des règles de collaboration et de partenariat avec le mouvement des droits de l'Homme et ce tant sur le plan national qu'international. Enfin, l'OMDH va se consacrer à l'élaboration d'actions concrètes et transversales en matière de lutte contre l'impunité », précise celle qui préside de nouveau aux destinées de l'ONG.
L'IGF en Conseil
de gouvernement
Le combat contre l'impunité est érigé en priorité chez les activistes de l'Organisation marocaine des droits humains. Leur dernier congrès qui s'est achevé dans la soirée de dimanche s'est d'ailleurs tenu sous le thème de « La lutte contre l'impunité, un défi pour l'institutionnalisation de l'Etat de droit ». Des propositions, émises par la commission préparatoire du 7ème congrès national de l'OMDH, ont été adoptées par les congressistes pour donner forme à la fin de l'impunité et à l'émergence de la culture de la responsabilité et de la sanction. « Ce sont notamment des propositions de réformes d'ordre constitutionnel, institutionnel et législatif. Nous pensons à la Cour des comptes, à l'amendement du code de procédure pénale, aux mécanises de mise en œuvre et de suivi. Par ailleurs, nous demandons que le Conseil de gouvernement puisse débattre des rapports de l'Inspection générale des finances relatifs à la gestion des entreprises publiques, » fait savoir Amina Bouayach.
Cette défenseure des droits humains en est convaincue : l'étape la plus importante que les décideurs politiques doivent franchir est celle du cadre qui renforcera la confiance des citoyens dans les institutions. C'est le cadre global et général qui, soutient-elle, renforcera ce processus de démocratie et des droits de l'Homme. « Un tel cadre de lutte contre l'impunité imposera aux différents acteurs de prendre leurs responsabilités par rapport à l'opinion publique. Je pense là au gouvernement, au Parlement et la justice qui doit, elle, revoir ses mécanismes d'action et d'élaboration de décisions judiciaires. Pour nous, la lutte contre l'impunité représente le pivot central de la nouvelle génération de consolidation de ces acquis. C'est aussi cela la citoyenneté. Parce que la citoyenneté signifie d'abord l'égalité de tous devant la loi. En matière de lutte contre l'impunité, la première étape forte est la mise en œuvre du principe de l'égalité de tous devant la loi, qu'ils soient simples citoyens ou hauts responsables», affirmait A.Bouayach dans un entretien accordé à «Libération », à la veille du 7ème congrès national de l'OMDH.
En juin prochain, l'Organisation marocaine des droits humains réunit son premier conseil national nouvellement élu. Une session d'évaluation de l'action de l'association avant la rentrée prochaine. « C'est au mois d'octobre prochain que nous avons rendez-vous avec les membres du conseil national pour leur présenter le plan d'action qui servira de cadre de travail au bureau national pour les trois années à venir », conclut notre interlocutrice.