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C’est le secrétaire général du PAM, Mohamed Cheikh Biadillah, entouré de plusieurs membres du Bureau national dont Fouad Ali Himma, qui a expliqué les raisons de ce retrait que résume un communiqué de l’instance exécutive de ce parti qui compte un ministre au gouvernement, Ahmed Akhchichen, qui occupe le fauteuil de l’Enseignement.
Les raisons tiennent en un seul mot, le ras-le-bol de ceux et celles du PAM face à un gouvernement et une majorité qui ont fait peu cas de ce nouveau-né de la scène politique. « Nous avons compris que notre parti était visé. Cela a commencé avec l’interprétation de l’article 5 de la loi sur les partis, le refus de plusieurs de nos candidatures avant que la justice ne tranche et nous donne raison. Nous avions saisi par écrit le premier ministre, les ministres de la Justice et de l’Intérieur, nous avions attiré leur attention sur l’avenir de la majorité face à ces agissements. Nous n’avons reçu aucune réponse, aucun retour », explique le leader du PAM plus dubitatif que jamais. A ces griefs viennent officiellement s’ajouter les plaintes des 90 parlementaires de cette formation politique auxquels les membres du gouvernement ne donnent aucune suite à leurs demandes de rendez-vous.
Décision a été prise dans la soirée de jeudi par le bureau national du PAM de quitter la majorité pour les bancs de l’opposition. Vendredi matin, Mohamed Cheikh Biadillah en informait officiellement Saad Alami, le ministre en charge des Relations avec le Parlement, le Premier ministre étant en voyage officiel à Tripoli.
Et dès ce samedi 30 mai, les dirigeants du PAM doivent en principe tenir une rencontre avec Mustapha Mansouri, président du RNI. On le sait, PAM et RNI ont un groupe parlementaire commun aussi bien à la Chambre des députés que celle des conseillers. «Nous allons débattre de l’avenir de notre groupe parlementaire commun, sachant que le RNI fait partie de la majorité et que nous sommes désormais à l’opposition», précise M. Biadillah.
Et quid de l’avenir gouvernemental du seul ministre PAM ? Son sort est entre les mains du Souverain qui, seul, a le pouvoir constitutionnel d’en décider, fait valoir le leader du PAM, s’interdisant de parler d’une quelconque démission d’Ahmed Akhchichen.
En choisissant de retirer son soutien au gouvernement à la veille de l’ouverture de la campagne électorale, le PAM fait, encore une fois, l’événement. « Nous l’avons fait avant les élections pour que notre décision ne soit pas liée aux résultats des communales », soutient un membre du bureau national de ce parti.
Ce faisant, le PAM met-il en difficulté le gouvernement de Abbas El Fassi ? Les dirigeants du PAM assurent, main sur le cœur, que tel n’est pas le propos. «La majorité compte aujourd’hui et sans nous 252 députés à la première Chambre car la transhumance a d’abord profité à la majorité. Notre départ ne présente donc aucun danger pour la majorité ! », s’exclame un membre en vue du PAM avant de parler de « décision stratégique ». « Notre retrait de la majorité gouvernementale procède de notre volonté de voir enracinée la normalité dans le champ politique. Il est temps de mettre fin à ces pseudo-consensus qui tuent la vie politique dans notre pays ».