A l’approche des élections communales : Grandes manœuvres RNI-PAM

C’est hier, mardi 24 février, en début de soirée que Mustapha Mansouri, président du Rassemblement national des indépendants, RNI, et Mohamed Cheikh Biadillah, le nouveau secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité, PAM, devaient tenir leur toute première réunion au sommet. Aussi bien du côté du RNI que du PAM, on le dit haut et fort : c’est le début d’un processus qui se déclenche pour ces deux formations politiques, lesquelles depuis la rentrée parlementaire de cette année, ont formé des groupes parlementaires communs aussi bien à la Chambre des députés qu’à celle des conseillers. « Des discussions vont commencer de manière formelle pour envisager une coalition plus forte, voire développer le concept de l’union», a confié à Libération une source proche du Rassemblement national des indépendants. Selon des informations concordantes, de plus en plus de voix s’élèvent tant dans les rangs du PAM que du côté du RNI pour que les deux familles politiques « fassent davantage que travailler ensemble au Parlement». Certains caciques des deux partis sont prompts d’ailleurs à défendre l’idée d’une union, telle qu’envisagée par la loi sur les partis. « Union ne signifie pas ici fusion. En fait, il s’agit d’ouvrir un débat sur la faisabilité d’une union viable entre nos deux partis, un peu à l’image de la Koutla. Il s’agira alors d’institutionnaliser une telle union en mettant en place de vraies structures qui formeraient par exemple le directoire de l’union RNI-PAM », explique un membre du bureau national du PAM qui n’écarte pas l’éventualité de la fusion du PAM avec le RNI « mais dans les moyen et long termes». Dans cette course à l’union, le Mouvement populaire aurait déjà fait savoir à la nouvelle équipe dirigeante du Parti Authenticité et Modernité sa volonté d’aller plus loin dans la collaboration avec ce nouveau-né de l’échiquier politique. « Nous avons préféré attendre de formaliser cette démarche étant donné que nous sommes dans la majorité et que le MP est à l’opposition. Mais une chose est sûre, nous sommes dans la logique des grands pôles. Et celui dans lequel nous nous situons pourrait être formé du PAM, du RNI, du MP et de l’UC. Un pôle qui serait en face de la Koutla », croit savoir ce fondateur du parti initié par Fouad Ali Himma. Et en attendant ce grand pôle, RNI et PAM, ces deux partis qui coordonnent leur action parlementaire entendent préparer ensemble les élections communales du 12 juin prochain. Discussions et consultations vont commencer dans les prochains jours pour explorer la possibilité de listes communes, etc. D’évidence, les deux familles politiques ne veulent pas se livrer bataille aux communales.