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C’est un cyber-activiste qui a découvert cette discrimination affichée et assumée avant de la poster mardi 5 janvier sur les réseaux sociaux. Le scandale est immédiat et l’indignation atteint des sommets. D’autant que le propriétaire de la gargote explique fièrement dans une vidéo tournée à son insu, que les femmes sont à l’origine de « fitna » et qu’après tout, il a tous les droits dans son snack. Sa barbe et son look en disent d’ailleurs long.
Sur les réseaux sociaux, l’alerte est vite donnée. Plusieurs sites d’information donnent à leur tour l’information, images et son de la vidéo à l’appui. Les internautes sonnent le tocsin de la mobilisation. Pas question de laisser faire. Pas question surtout de laisser passer ce dangereux précédent.
L’article 19 de la constitution est convoqué. Il proclame en effet l’égalité entre les femmes et les hommes de ce pays. Sauf que celui qui possède le snack a décrété sa propre loi et ses propres règles, bafouant la législation en vigueur. « Il faut appliquer la loi ». Tel a été le mot d’ordre de la Toile tout au long de la journée de mercredi 6 janvier.
Face à la discrimination, le
silence de la ministre Hakkaoui
Dans le mouvement féminin, on ne cache pas non plus sa perplexité. « Si ce restaurateur disposait des autorisations nécessaires, son commerce aurait-il été fermé pour cause de discrimination. Ce qui est un délit », s’interroge cette défenseure des droits des femmes.
Les interrogations sont nombreuses et traduisent ce même malaise face à la perception que certains courants se font de la moitié de la société. Le silence du gouvernement Benkirane et en particulier de la ministre islamiste en charge de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social est assourdissant. Durant toute cette triste affaire, Bassima Hakkaoui s’est fait porter pâle. Pas la moindre réaction officielle, pas l’ombre d’une indignation.