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La raison de ce paradoxe est résumée par l'Institut national de recherche agronomique (INRA), dont plusieurs chercheurs ont contribué à l'étude: «Les arbres optent pour une stratégie hydraulique à haut risque». En clair, quelle que soit la pluviométrie de la région où ils se trouvent, les arbres -qu'ils soient feuillus ou conifères- ont l'habitude de vivre sur le fil du rasoir en matière de gestion de l'eau, ne se laissant que peu de marge en cas de baisse des pluies.
Sans eau, les arbres sont victimes d'embolies
Pourquoi tant d'espèces convergent-elles sur une stratégie si risquée? C'est la marque, selon l'étude «d'un compromis qui concilie croissance et protection contre le risque de mortalité». La «faible marge de sécurité» prise par les arbres leur permet en effet d'optimiser l'utilisation du carbone nécessaire à leur croissance mais «peut se payer au prix de (leur) mort». En effet, explique l'INRA, lorsque les pluies se font moins importantes et que le sol se dessèche, «la sève des arbres est exposée à de très fortes tensions qui peuvent rompre les colonnes d'eau à l'intérieur de leur système vasculaire. Ce phénomène de 'cavitation' produit une embolie gazeuse de la même manière que des thromboses peuvent bloquer le système circulatoire des humains». Et lorsque la sécheresse s'accentue, «l'embolie s'accumule dans le système vasculaire jusqu'à ce que l'arbre se dessèche et meure».
En tout, estiment les scientifiques, 70% des arbres dans le monde atteignent d'ores et déjà leur seuil de rupture hydraulique. Or le changement climatique laisse prévoir une augmentation de la température et de l'aridité dans de nombreuses régions du globe, rappellent-ils. Si l'étude n'envisage pas de scénarios catastrophiques, elle pourrait aider à prévoir quelles espèces pourraient ne pas survivre à ces changements climatiques.