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Bien que le ministre de la Justice et des Libertés publiques, Mustapha Ramid, ne cesse de soutenir qu’il n’existe aucun sujet tabou, il n’a toujours pas ouvert d’enquête sur cette affaire, notamment avec l’un des dirigeants de son parti, en l’occurrence Abdelali Hamieddine. Pour plaider son innocence, ce dernier s’appuie sur un «jugement» de l’Instance équité et réconciliation (IER). Mais l’IER, affirment ses détracteurs, a juste remis en cause la procédure ayant accompagné son procès. Ce qui ne le disculpe aucunement quant au fond.
Pourquoi le ministre, s’interroge la famille d’Aït Ljid, n’agit-il pas avec la neutralité que lui impose sa fonction? La famille a appelé, dans ce cadre, à déférer devant la justice les personnes impliquées dans l’assassinat» de son fils. Seul un procès équitable serait à même de comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire, renchérit Hassan Aït Ljid, neveu du défunt.
Certes, des parties veulent instrumentaliser ce dossier à des fins extra-judiciaires, mais la famille, les amis et les anciens camarades de Benaissa soulignent que cette affaire relevant de l’assassinat politique doit suivre la procédure légale en vigueur.