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Ces personnes, dont des hommes d'affaires, des gérants de sociétés, des fonctionnaires, un médecin, une journaliste, une notaire, une déléguée, un ingénieur et un professeur, sont poursuivies pour «détournement de deniers publics, falsification, corruption, abus de confiance, abus de pouvoir et blanchiment d'argent et participation».
Parmi les six femmes arrêtées figurent la directrice de la MGPAP, Wafaa Bennani et la propre épouse de l’ancien homme fort de cette institution, Mohamed El Farraâ. Font également partie du lot, deux anciens trésoriers, à savoir Mohamed El Hammar et Mhamed Al Guennioui.
14 des mis en cause ont été placés en détention provisoire sur ordre du président de la 4ème Chambre d’instruction près l’annexe de la Cour d’appel à Salé et huit autres ont été placés sous contrôle judiciaire,
Selon des sources proches du dossier, les procédures seraient en cours pour déférer El Ferraa devant les autorités judiciaires.
Il convient de rappeler que durant son mandat, près de 70 milliards de centimes des avoirs de cet établissement qui compte 350.000 adhérents et 850.000 ayants droit, auraient été dépensés sans justification, voire sans justificatifs valables. Cette affaire qui avait provoqué une véritable levée de boucliers et induit une lutte acharnée contre cet abus de biens sociaux remonte à l’année 2002.
Il n’est pas sans rappeler que la gestion de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP) était entachée de graves irrégularités et violations de la loi soulignées par les autorités publiques compétentes et par les partenaires sociaux depuis l’année 2002.
Plusieurs autorités publiques de tutelle et des partenaires sociaux ont attiré l’attention sur les défaillances et manquements aux règles juridiques de base, commises dans la MGPAP, notamment les ministères des Finances et de l’Emploi, les délégués, les administrateurs, les membres de la commission de contrôle, les députés et les conseillers parlementaires, les organisations professionnelles de la santé, l’IGF, les organisations des droits de l’Homme, les syndicats, les partis politiques et autres organisations de protection des deniers publics.
Le hasard faisant parfois bien les choses, l’ébauche d’un dénouement de l’affaire El Farraâ a coïncidé avec la célébration de la Journée nationale de protection des biens publics. L’Instance nationale de protection de ces derniers devait, dans ce sens, organiser hier soir un sit-in devant le Parlement pour réclamer que les deniers détournés soient restitués et que les capitaux sortis illégalement du territoire national reprennent le chemin du retour. L’issue du procès El Farraâ et les jugements qui seront prononcés nous indiqueront s’il y a eu une stricte application de la loi ou si l’édification de l’Etat de droit en matière économique n’est pas encore à l’ordre du jour.