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Intervenant à cette occasion, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a indiqué que cette rencontre vise à débattre de la position accordée aux régions et aux collectivités territoriales par la Constitution de 2011 qui stipule que les collectivités sont organisées conformément aux principes de la gestion démocratique, de la solidarité et de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques afin de renforcer la contribution des régions à la mise en œuvre des politiques publiques.
Driss Lachguar a, en outre, assuré que cette journée d’étude constitue une occasion pour les députés du parti d’approfondir la discussion sur ce sujet et de coordonner l’action institutionnelle des deux Groupes socialistes, afin d’élaborer les amendements nécessaires conformément aux dispositions de la Constitution.
Dans ce cadre, le Premier secrétaire a estimé que “la méthodologie de travail adoptée par le gouvernement en ce qui concerne ces projets de lois a contribué à une perte du temps politique qui aurait dû être consacré au débat sur le modèle de régionalisation à même de renforcer l’ancrage démocratique et soutenir les institutions”, ajoutant que l’action gouvernementale a dissocié ce projet des défis liés à la mise en œuvre effective de la Constitution, notamment en matière de lutte contre la fragilité du système financier régional et du renforcement du contrôle préalable des décisions régionales.
Pour sa part, Mohamed Mohib, membre du Bureau politique du parti, a déploré l’absence d’une méthodologie de concertation pour l’élaboration d’un consensus national sur la réforme des instances élues, notant que “les projets de lois relatifs à la représentativité de la femme et à la présence de la justice administrative et du juge des référés dans les activités des collectives locales ont connu une baisse significative”.
Dans ce contexte, M. Mohib a précisé qu’une régression a été également enregistrée au niveau des compétences propres aux collectivités, notamment dans les domaines social, culturel et sportif, ainsi qu’en matière de ressources financières, soulignant la nécessité de “lever la confusion autour des compétences et des relations liant les communes urbaines et les arrondissements, de manière à déterminer les prérogatives de chaque partie en matière de gestion locale.
De son côté, Said Chbaâtou, député et membre du Bureau politique du parti de la rose, a estimé que le législateur devrait accorder une attention particulière au rôle des régions dans l’accompagnement de la politique de décentralisation et de déconcentration garantie par la Constitution de 2011, et ce en droite ligne avec le chantier de régionalisation et la politique de proximité mis en place par le Maroc, afin de permettre aux élus d’assurer une gestion efficace des affaires locales, à travers des outils démocratiques et des politiques intégrées.
Il a, à cet égard, insisté sur la nécessité de réglementer les compétences des collectivités, de manière à assurer une adéquation entre leurs responsabilités et les moyens dont elles disposent.