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Aïcha Ezekri : La question du Sahara marocain a toujours été parmi les priorités du partiLe secrétariat provincial de l’Union socialiste des forces populaires à Kénitra a organisé dernièrement une conférence sous la thématique : « Le Maroc et la bataille du parachèvement de l’intégrité territoriale » modérée par Abdellah Ellouiz, professeur d’histoire à l’Université Ibn Toufail de Kénitra, et Moussaoui El Ajlaoui, professeur chercheur au Centre Afrique et Moyen-Orient et à l’Université Mohammed VI de Rabat.Moussaoui El Ajlaoui : Le Maroc demeure attaché à la solution politiqueAbdellah Ellouiz : Tous les traités et conventions internationaux attestent de la souveraineté du Maroc sur son Sahara
Dans une allocution inaugurale de cette rencontre, El Bachir El Jabri, secrétaire provincial de l’USFP, a souligné que le parti des forces populaires a, depuis sa création, placé la libération parmi les piliers de son projet politique à côté, bien évidemment, des principes et valeurs de la démocratie et du socialisme.
Le responsable provincial du parti de la rose a mis en avant que la libération n’a jamais été conçue pour se soustraire de la dominance mais signifiait et signifie toujours «un processus de sensibilisation et d’ancrage de l’indépendance économique et culturelle, qui se focalise sur le devenir de l’homme marocain en préservant sa dignité».
Là-dessus, Aïcha Ezekri, membre du Bureau politique de l’USFP, a réitéré que la question du Sahara marocain a toujours constitué l’une des priorités essentielles du parti des forces populaires depuis sa création… en relevant que tous les communiqués politiques concluant les travaux des congrès nationaux du parti ont abordé les problématiques politiques, économiques, sociales et culturelles ayant trait au développement du pays et à l’épanouissement des citoyens.
Ezekri a mis en évidence que l’USFP a été parmi les pionniers en matière de pratique de la diplomatie parallèle en rappelant que le parti a dès lors su s’introduire dans la sphère des pays latino-américains, s’employant à convaincre nombre de partis de gauche de la justesse et de la légitimité de notre Cause nationale, de même qu’il a intégré récemment la COPPPAL qui regroupe plus de 70 partis latino-américains (…) à l’occasion notamment de la visite effectuée par le Premier secrétaire, Driss Lachguar, à la tête d’une délégation du Bureau politique pour prendre part à la commémoration du 96ème anniversaire de la création du Parti révolutionnaire mexicain (…)
Pour sa part, Abdellah Ellouiz a repris la thématique historique de la question du Sahara marocain depuis le début, indiquant que « le déclenchement des conflits, différends et crises opposant les nations et les peuples » est occasionné par des cheminements et des faits historiques, économiques, sociaux et géographiques ».
L’enseignant universitaire a rappelé que le conflit (artificiel) du Sahara marocain a pris de nouvelles dimensions à l’ombre d’un contexte mondial caractérisé par la confrontation entre les deux blocs de l’Est sous l’égide de l’ex-URSS et de l’Ouest chapeauté par les USA (…)
Pour Abdellah Ellouiz, il est évident que la récupération par le Maroc de ses provinces du Sud n’a pas été acceptée par nombre de pays dont particulièrement l’Espagne et l’Algérie qui se sont acharnés à la création du front « polisario », une entité fictive n’ayant pour projet que contrecarrer et contredire la légitimité et la légalité historiques de l’appartenance du Sahara au Royaume du Maroc…
Et de conclure à l’issue d’un exposé exhaustif abordant les faits historiques, les vérités juridiques et les faits socio-politiques du dossier du Sahara marocain, que tous les traités et conventions internationaux attestent de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud en rappelant que les liens de cette même souveraineté sont des liens religieux, confessionnels…
Moussaoui Al Ajlaoui, quant à lui, a abordé les acceptions politiques et juridiques du conflit du Sahara depuis 1959 lorsque le Maroc fut élu membre de la commission des six créée en vertu de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies 1467 (1959).
L’enseignant chercheur au Centre Afrique et Moyen-Orient et à l’Université Mohammed V de Rabat a précisé que le Royaume dès son appartenance à l’ONU, en novembre 1956, a posé ses revendications territoriales relatives au « Sahara espagnol », à Tarfaya, Sidi Ifni, Sebta, Mellilia… et a requis, à cet effet, le soutien de groupements internationaux et régionaux.
Par ailleurs, El Ajlaoui a affirmé que la commission des six a focalisé tout son intérêt sur la mise en place des critères juridiques en conformité avec la Charte des Nations unies, notamment l’alinéa 73 de l’article 11, concernant la qualification et la définition des provinces ne jouissant pas de l’autonomie (…)
Et de conclure après avoir déroulé un exposé retraçant tout le processus du parachèvement de l’intégrité territoriale du Royaume avec des données statistiques, historiques et juridiques révélant la justesse de la Cause nationale marocaine, que le Maroc a toujours été attaché à la solution politique en matière de défense de l’intégrité territoriale.
D’ailleurs, dans cette même veine, dès l’annonce par l’ONU de l’échec du project d’organisation d’un référendum via la résolution du Conseil de sécurité 1309/2000, le Maroc a présenté l’initiative d’autonomie pour mettre un terme à ce conflit régional artificiel, en avril 2007.
Aussitôt, rappelle le professeur chercheur universitaire, une grande mutation a été observé tendant instantanément à glorifier cette initiative marocaine, particulièrement la reconnaissance sans équivoque par les USA, l’Espagne et la France mais aussi par plus de 20 Etats de l’Union européenne de la souveraineté du Maroc sur son Sahara exprimant leur soutien à la position et à l’initiative du Royaume…
Rachid Meftah