Le FMI approuve une nouvelle ligne de crédit modulable en faveur du Maroc

Le Fonds monétaire international (FMI) annonce avoir approuvé une ligne de crédit flexible d’un montant d’environ 4,5 milliards de dollars  sur deux ans en faveur du Royaume du Maroc.

Conçu pour la prévention des crises, cet accord s’inscrit dans le cadre de la Ligne de crédit modulable (LCM), à laquelle « le Maroc est  éligible grâce à ses cadres institutionnels et fondamentaux économiques très solides, à son historique de mise en œuvre de politiques très rigoureuses et à son engagement continu à maintenir ces politiques à l'avenir », a indiqué l’institution financière internationale.

Approuvée par le conseil d’administration du FMI, la nouvelle ligne de crédit est la deuxième du pays, « avec un accès réduit, conformément à l'objectif des autorités de continuer à réduire l'accès à mesure que les risques le permettent dans le cadre de leur stratégie de sortie progressive », a rappelé le FMI dans un communiqué.

Le nouvel accord « renforcera les réserves extérieures du Maroc et offrira une protection contre les risques de baisse », a indiqué l’organisation expliquant qu’il représente «une mesure de précaution» pour les autorités marocaines dans un environnement «très incertain».

Malgré une succession de sécheresses qui ont fortement réduit la production agricole et propulsé le chômage à des niveaux historiques,  le directeur général adjoint et président par intérim du FMI, Kenji Okamura, estime que « l'économie marocaine a démontré une performance durable dans la mise en œuvre de politiques très vigoureuses et une résilience remarquable face aux chocs récents ».

D‘après ce dernier, « les cadres institutionnels et politiques très solides du Maroc ont permis de faire face efficacement à ces chocs, grâce à des politiques budgétaires, monétaires et financières bien calibrées ». Il en veut pour preuve la récente émission d'obligations sur les marchés internationaux de capitaux obtenue à des conditions très favorables.

Mais de l’avis de l’organisation, l'économie nationale « reste vulnérable à la dégradation de la conjoncture économique et financière mondiale, à la hausse des prix des matières premières et à la résurgence des sécheresses ».

Créée dans le cadre de la réforme engagée par le FMI pour modifier les conditions auxquelles il accorde des prêts aux pays qui traversent des difficultés de trésorerie en les adaptant à leur situation et à leurs besoins particuliers, la ligne de crédit modulable a été conçue pour répondre à la demande de financement émanant de pays qui présentent une politique et des antécédents économiques très solides pour prévenir et résoudre des crises, rappelle le FMI sur son site Internet.

Alain Bouithy