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Ces résultats ont été présentés à la conférence de l’American society of clinical oncology (Asco), le plus grand colloque mondial sur le cancer réunissant plus de 35.000 participants à Chicago (Illinois, nord).
Associé à l’anti-oestrogène Fulvestrant, le Palbociclib a bloqué la progression de la maladie pendant 9,2 mois en moyenne, contre 3,8 mois avec seulement l’hormonothérapie, indique une étude clinique de phase III portant sur 521 patientes âgées de 57 ans (âge médian).
L’essai clinique a même été arrêté plus tôt en raison de l’efficacité démontrée du médicament qui bloque deux protéines CDK4 et CDK6 dans les cellules tumorales, cruciales pour la prolifération des cancers du sein sensibles aux oestrogènes (environ 75% des tumeurs mammaires).
“Une fois que la thérapie anti-hormonale initiale cesse d’être efficace pour contenir le cancer métastatique du sein, l’étape suivante est la chimiothérapie qui peut être efficace, mais avec des effets secondaires souvent difficiles pour les femmes”, a expliqué le Dr Nicholas Turner, cancérologue à l’Institute of Cancer Research de Londres, qui a dirigé cet essai clinique appelé Paloma-3.
Il a ajouté que le Palbociclib s’était avéré efficace chez les femmes plus jeunes, non ménopausées. Et un suivi plus long est néanmoins nécessaire pour déterminer s’il permet de prolonger la vie des malades.
La Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine des médicaments, a donné son feu vert en février à la commercialisation du Palbociclib en combinaison avec un anti-hormonal.
Selon des analystes, il représenterait un marché de cinq milliards de dollars pour Pfizer.
Une autre étude présentée à Chicago a montré que l’anastrozole (Femara) qui bloque la production d’oestrogènes était encore plus efficace que le tamoxifène (Nolvadex), traitement de choix actuellement lancé dans les années 60 et qui empêche les cellules tumorales de consommer des oestrogènes qui dopent leur prolifération.
Cet essai a porté sur plus de 3.000 femmes ayant survécu à un cancer du sein appelé carcinome canalaire in situ, et a comparé les deux traitements pendant cinq ans.
Dix ans après le diagnostic, le taux de survie sans réapparition du cancer était de 93,5% avec l’anastrazole, contre 89,2% avec le tamoxifène.
La “bonne nouvelle” est qu’ils “sont tous deux très efficaces mais il semble que les femmes ont de meilleures chances d’éviter une récurrence du cancer avec l’anastrazole”, a conclu le Dr Richard Margolese, professeur de chirurgie du cancer à l’hôpital juif général de l’Université McGill à Montréal au Canada, qui a mené ce premier essai clinique comparant les deux thérapies.
Les participants à l’ASCO ont également appris que plus de la moitié des femmes diagnostiquées d’un cancer du sein chaque année aux Etats-Unis subissent une mastectomie partielle pour enlever la tumeur. Cet essai clinique a été mené par le Yale Cancer Center.