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Les Ivoiriens arrivent en tête avec 261 réfugiés suivis par les Congolais de Kinshasa (133) et les Irakiens (108). Les Palestiniens occupent la troisième place (38) avant les Camerounais (25) et les Nigérians (10).
Quant aux Syriens, ils occupent la tête du peloton des demandeurs d’asile avec 1.054 demandes suivis par les Congolais de Kinshasa (536) et les Ivoiriens (364). Les Maliens (185), les Camerounais (184) et les Nigérians (123) arrivent en dernier avec diverses autres nationalités (491).
Le document du HCR précise que les Syriens, les Congolais et les Ivoiriens représentent les premières nationalités ayant déposé des demandes de protection internationale au Maroc. Ils représentent respectivement 29%, 19% et 18%.
Les Syriens sont enregistrés sur deux listes. La première est composée d'un groupe de 853 personnes reconnues avant septembre 2013. Le second concerne 49 personnes reconnues entre septembre 2013 et décembre 2014. La commission ad hoc mise en place par le Maroc a finalisé les auditions de la première liste le 22 juillet 2014 et a commencé à interviewer des réfugiés de la seconde liste le 26 février 2015.
Pourtant, ces Syriens ont du mal à se fixer sur leur sort puisque le gouvernement marocain tarde à prendre une décision les concernant. Vont-ils bénéficier de statut de réfugié, d’une simple protection temporaire ou d’une autre forme de protection? Difficile d’y répondre. HCR-Maroc recommande, pour sa part, d’octroyer à ces Syriens des cartes de réfugiés, à l’instar d'autres régularisés par la commission ad hoc.
Concernant les caractéristiques sociologiques de ces réfugiés et demandeurs d’asile, HCR-Maroc a indiqué qu’il s’agit en grande majorité de jeunes âgés entre 18 et 59 ans. Les enfants représentent 27,6%, les femmes (43,6%) et les hommes (56,4%). 34% de cette population ont un niveau scolaire primaire, 23% celui des écoles supérieures, 8% universitaire et 2% technique.
Les statistiques du HCR révèlent que 52,4% de ces personnes ont travaillé dans le secteur des services dans leurs pays d’origine, 4,2% dans l’industrie, 5,6% dans l’agriculture et 3,9% ont été des étudiants. 27,6% ont déclaré être sans emploi.
Une grande partie de cette population réside à Rabat avec 455 personnes, soit 26,8%. Casablanca arrive en seconde place avec 352 personnes (20,7%). Tanger occupe la troisième place avec 115 (6,8%) suivi par Tétouan avec 111 (6,5%) et Kénitra avec 59 (3,5%). Marrakech, Béni Mellal et Fès occupent les dernières places avec respectivement 19, 16 et 15 personnes. Il reste à préciser que plus de 443 personnes sont réparties dans d’autres villes du Maroc.
Afin de subvenir aux besoins de cette population, HCR-Maroc dispose d’un budget global de 3,4 millions de dollars destinés à assurer le fonctionnement et l’assistance aux réfugiés et demandeurs d’asile. La Principauté de Monaco et la Suisse contribuent respectivement avec 200.000 et 430.000 dollars dans ce budget, soit 19%.